IPA exerçant en cardiologie  : « Nous souhaitons partager nos connaissances pour une montée en compétences »

Créé en avril 2023, le Collectif des infirmiers en pratique avancée de cardiologie (CIPAC), qui compte environ 320 adhérents, promeut le partage d’informations et la formation entre IPA exerçant en cardiologie pour une montée en compétences. Le point avec Hugo Querbes, son président.

Chaque mois, ActuSoins présente une organisation infirmière (voir encadré).

Hugo Querbes, président du CIPAC Collectif des infirmiers en pratique avancée de cardiologie

Hugo Querbes, président du CIPAC. © DR

Pourquoi avoir créé le CIPAC ?

Nous l’avons fondé avec des collègues IPA exerçant en cardiologie après avoir ressenti le besoin de nous rassembler, d’échanger sur nos connaissances et nos compétences, de partager sur les parcours de soins mis en place au sein des différents établissements dans lesquels nous exerçons et sur nos façons de travailler.

La formation des IPA mention Pathologies chroniques stabilisées, prévention et polypathologies courantes en soins primaires nous donne les bases nous permettant de travailler dans n’importe quel service. Mais elle reste assez généraliste sur la cardiologie. Dès lors que nous sommes diplômés, nous ne disposons pas de toutes les clés et notions nécessaires pour exercer en autonomie. De fait, pour évoluer et être à l’aise, nous devons la compléter par la théorie, la pratique et l’expérience. 

De quelle manière partagez-vous vos informations ?

Nous disposons d’une plateforme d’échange sur laquelle nous donnons accès, tous les mois depuis un an, à des webinaires gratuits et ouverts sur inscription à tous les IPA en cardiologie ainsi qu’à ceux intéressés par cette discipline.

La cardiologie étant présente dans de nombreuses disciplines (diabétologie, néphrologie, etc.), nos webinaires peuvent, de fait, concerner de nombreux IPA intéressés par une complémentarité à leur formation.

Pour élaborer le contenu de nos webinaires, nous faisons appel à notre réseau d’IPA en cardiologie. Chacun va intervenir dans sa sphère de compétences (fibrillation auriculaire, hypertension artérielle, insuffisance cardiaque) pour partager avec les autres IPA. Tous nos diaporamas sont relus par des médecins et des cardiologues. Nous travaillons en interaction avec eux. 

Quels sont vos autres moyens de communication ?

En avril 2024, nous organisons un congrès à Paris ouvert aux IPA, aux infirmiers qui s’intéressent à la pratique avancée, aux médecins souhaitant travailler avec des IPA ou encore aux prestataires.

Il s’agit d’un lieu de rencontre pour tisser son réseau. Nous avons élaboré un programme scientifique afin de mettre en avant des parcours des soins innovants créés par des IPA exerçant en cardiologie avec, par exemple, l’intervention d’IPA effectuant des échographies cardiaques, d’autres détenant des capacités dérogatoires dans le cadre d’expérimentations article 51, des IPA ayant mis en place des cellules spécialisées en insuffisance cardiaque ou encore qui assurent la surveillance de pacemaker. Le champ est assez vaste. Nous avons tous des façons de travailler différentes. Notre but est donc de les partager pour éventuellement inspirer d’autres professionnels.

Au cours de ce congrès, trois salles vont également être dédiées à des ateliers pour s’initier à l’échocardiographie, à la télésurveillance et à la lecture d’électrocardiogramme.  

Quels sont vos liens avec les autres structures assurant la promotion de la pratique avancée ?

Le CIPAC n’a pas vocation à être un doublon. L’association est née pour répondre à un besoin. Il s’agit d’une offre complémentaire à celle existant déjà pour les IPA. Nous sommes d’ailleurs en lien avec l’Union nationale des IPA (UNIPA) ainsi qu’avec l’Association nationale française des IPA (Anfipa). Nous travaillons ensemble et ces organisations sont présentes à notre congrès. Nous prévoyons des collaborations futures dans le domaine de la formation avec elles, ainsi qu’avec la Société française de cardiologie (SFC).

D’ailleurs, à plus long terme, nous aimerions aussi travailler, en lien avec des organismes de formation, sur des formations plus académiques et complètes, qui pourraient s'intégrer au Développement professionnel continu (DPC)  

Propos recueillis par Laure Martin

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