AFIC : l’association qui fédère les infirmiers de cancérologie

Créée en 1981, l’Association française des infirmières de cancérologie (Afic) cherche avant tout à promouvoir les connaissances infirmières dans ce domaine, et à permettre à ces professionnels de santé de tisser un réseau entre eux. Le point avec la présidente, Pascale Dielenseger.  

Pascale Dielenseger, présidente de l'AFIC

Pascale Dielenseger, présidente de l'AFIC. © DR

Comment est née l’Afic ?

L’initiative de la création de notre association revient à des infirmières des Centres de lutte contre le cancer (CLCC), qui, en participant à des congrès médicaux, ont constaté l’existence d’associations internationales infirmières en cancérologie.

Elles ont, elles aussi, ressenti un besoin de se regrouper, entre infirmières des CLCC. Mais elles ont aussi coopté les infirmières des centres hospitaliers universitaires (CHU) et des CH, qui travaillaient dans des services de cancérologie, pour, ensemble, créer l’association.

Quelles sont les missions de l’Afic ?

La première mission est de fédérer les infirmiers qui exercent auprès des personnes atteintes du cancer.

Nous participons également à l’évolution et à la promotion des sources de connaissances en cancérologie via la recherche, la formation et les échanges entre les professionnels lors des congrès ou encore par l’écriture d’articles.

Nous voulons aussi favoriser les échanges entre les différents modes d’exercices des infirmiers. C’est pourquoi l’association regroupe à la fois des IDE des CLCC, des CHU, des CH, des services publics et privés, mais aussi des infirmiers libéraux. Nous nous adressons à tous les infirmiers qui exercent leur métier auprès de patients atteints de cancer.

Par ailleurs, nous nous rapprochons des associations affichant des objectifs comparables aux nôtres, qu’elles soient nationales ou internationales. Nous faisons par exemple partie du Secrétariat international des infirmières et infirmiers de l’espace francophone (SIDIIEF) et nous avons participé à la création de l’Association francophone des soins oncologiques de support (Afsos) dont nous sommes aujourd’hui partenaire.

Menez-vous des actions dans la formation ?

Participer à la formation continue des infirmières est également l’une de nos missions.

Toutes les formations que nous proposons sont créées en partenariat avec l’industrie pharmaceutique. C’est un choix volontaire pour plusieurs raisons : élaborer des formations a un coût pour l’organisation, la logistique, les moyens techniques. Or à l’Afic, nous sommes tous bénévoles et nous ne disposons pas de financement dédié à cette action. Par ailleurs, l’industrie pharmaceutique nous est d’une grande aide dans le domaine car nous élaborons les formations en fonction des nouveaux produits, des Autorisations de mises sur le marché (AMM), etc.

Cette année, en raison de la crise sanitaire, notre action de formation a été impactée. Néanmoins, nous avons plusieurs formations qui tournent sur le territoire notamment sur les consultations de suivi, l’immunothérapie et les effets secondaires, deux formations sur la thérapie ciblée orale et un webinaire avec netcancer. Parfois, certaines thématiques peuvent être décidées à l’échelle européenne notamment en raison de nos liens avec la Société européenne des soins infirmiers en oncologie (EONS) par exemple sur la nutrition, la fatigue, le fait de vivre avec un cancer.

Nos formations sont gratuites pour nos adhérents et pour les non adhérents.

Vous organisez également un congrès tous les ans…

Tout à fait. Notre comité scientifique, composé à 100% d’infirmiers, établit le programme de la journée puis nous créons un partenariat avec l’industrie pharmaceutique. Cela nous permet de le rendre accessible gratuitement.

Entre 700 et 800 IDE viennent tous les ans. Cette année, nous l’avons repoussé puis finalement annulé. Nous nous concentrons désormais sur celui de mars 2021, que nous allons organiser à la fois en présentiel et à distance.

Nous abordons toujours une multitude de thématiques lors de notre congrès, car en France, les infirmières en cancérologie ne sont pas hyperspécialisées comme dans les pays anglo-saxons. Nous cherchons donc à intéresser tout le monde.

Cette année, nous allons aborder la douleur, la recherche en soins, les gliomes cérébraux, les nouveaux produits dans l’association de l’immunothérapie et de la chimiothérapie, la sarcopénie, l’onco-gériatrie, etc. Au cours de notre congrès, les infirmières ont la parole, elles viennent présenter leurs travaux et leur expérience, car nous cherchons à promouvoir les connaissances infirmières et la profession.

Quel est l’intérêt pour les infirmières de rejoindre l’Afic ?

Rejoindre l’association, c’est participer à un réseau d’infirmières qui ont les mêmes centres d’intérêts dans la prise en charge des patients atteints de cancer. Nous offrons un panel de formations continues gratuites et évolutives. Et pour nos membres, nous votons des bourses pour leur permettre de se rendre à des congrès.

Propos recueillis par Laure Martin

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Dans notre série de présentations des différentes organisations infirmières, lire aussi : 

Hélène Salette, directrice générale du SIDIIEF : « Les infirmiers doivent apprendre à valoriser par eux-mêmes leur expertise » (septembre 2020)

Association pour l’innovation en santé : « la rencontre humaine est le moteur de notre association »(août 2020)

Avec la FNIR, les infirmiers de réanimation se fédèrent (août 2020)

Association française des infirmier(e)s de thérapie cellulaire hématologie, oncologie et radiothérapie : « Notre objectif est d’alimenter la réflexion » (juillet 2020)

Association francophone des infirmiers du diabète : « Les compétences des infirmiers sont sous exploitées » (juin 2020)

ANPDE : « Les enfants ont des besoins spécifiques qui requièrent une formation dédiée » (mars 2020)

ANFIPA : « Aujourd’hui, nous nous mettons en ordre de marche » (février 2020)

Association de recherche en soins infirmiers : « Notre objectif est de sensibiliser les infirmiers à développer la recherche » (janvier 2020)

Infirmiers de santé au travail : « Notre montée en compétence requiert une formation dédiée »(décembre 2019)

Brigitte Lecointre, présidente de l’ANFIIDE : « Nous devons créer un leadership infirmier » (novembre 2019)

Instituts de formation paramédicaux : "Nous voulons faire évoluer le rôle de directeur". Entretien avec Florence Girard, présidente de l’Association nationale des directeurs d’école paramédicale (ANdEP). (Sept 2019)

CEFIEC : "Notre finalité est de promouvoir la formation en sciences infirmières" (Octobre 2019)

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