La place ténue des infirmiers dans l’ordonnance de Bayrou contre les déserts médicaux

La place ténue des infirmiers dans l’ordonnance de Bayrou contre les déserts médicaux

Si la grande majorité des mesures pour lutter contre les déserts médicaux annoncées par François Bayrou vendredi lors de sa visite dans le Cantal concernent surtout les médecins, leur nombre et la répartition de leur activité sur le territoire, certaines impliquent aussi les autres professionnels de santé. Le Premier ministre a ainsi souligné la volonté du gouvernement de mobiliser « à plein les compétences de chaque profession » de santé pour « augmenter le temps de soins disponible pour les patients ». De nouveaux actes seront donc confiés aux autres professionnels : infirmiers mais aussi pharmaciens et kinés.

Le gouvernement compte sur la proposition de loi de refonte de la profession infirmière adoptée à l’Assemblée nationale en décembre dernier et qui doit encore être examinée par le Sénat pour accroître leur rôle dans la prise en charge des patients et étendre leurs compétences. Il trace ainsi la perspective que infirmiers puissent prendre en charge directement les plaies ou assurent des consultations de prévention ou d’éducation en santé.

Les infirmiers de pratique avancée sont aussi visés. Le ministre chargé de la Santé et de l’Accès aux soins, Yannick Neuder, a en effet précisé que l’arrêté permettant la la primo-prescription par les IPA en structures d’exercice coordonné était sur le point d’être publié puisqu’il vient d’être signé.

Il va permettre une première prise en charge rapide pour les patients avant qu’ils soient ré-adressés dans un parcours de soins, promet le gouvernement. Qui souligne que les IPA pourront par exemple prescrire un dispositif d’auto-surveillance de glycémie capillaire aux patients diabétiques.

Géraldine Langlois

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