CEFIEC : « Notre finalité est de promouvoir la formation en sciences infirmières »

Deuxième article de notre série sur les associations infirmières. Cette fois-ci ActuSoins donne la parole à Martine Sommelette, présidente du Comité d’entente des formations infirmières et cadre (Cefiec), association qui a fêté ses 70 ans cette année.   

Martine Sommelette, présidente du CEFIEC

Martine Sommelette, présidente du CEFIEC. © DR

Dans quel contexte le Cefiec a-t-il été fondé ?

C’est en mai 1949 que les représentants des écoles infirmières françaises se sont réunis à Paris dans le but de créer une association. Les statuts ont été déposés fin juillet pour donner naissance au Comité d’entente des écoles d’infirmières (CEEI). Cette association de directrices d’écoles infirmières, conscientes de l’utilité d’un groupement, avait pour objet d’établir un lien entre les représentants des études et de rechercher les moyens à perfectionner l’enseignement professionnel des élèves infirmiers.

Quasiment toutes les écoles ont adhéré. Les monitrices (formatrices) ont ensuite été incluses en 1969, puis les écoles de cadres. C’est en 1994 que le Cefiec a pris sa forme actuelle. Déjà à cette époque, l’idée n’est pas d’être uniquement centrée sur la formation initiale mais sur la profession infirmière dans son ensemble. Aujourd’hui sont adhérents tous les Instituts de formation en soins infirmiers (Ifsi) ainsi que les Instituts de formation des cadres de santé (IFCS), les Instituts de formation des auxiliaires de puériculture (Ifap) et les Instituts de formation des aides soignantes (Ifas). Dans le développement de l’attractivité, nous pensons à tous les professionnels soignants et pas uniquement aux infirmiers. Nous voulons encourager les passerelles.

Quels sont les objectifs de l’association ?

Le Cefiec a toujours été une association de structures de formation. Ce ne sont pas des individus qui cotisent mais bien les structures. Aujourd’hui, le Cefiec représente les intérêts communs de structures adhérentes et de leurs acteurs (directeurs, formateurs, étudiants) auprès des pouvoirs décisionnaires. Nous essayons d’être réactifs et d’occuper la place aux réunions du ministère de la Santé et de la recherche.

Mais nous avons la particularité d’être tous bénévoles. Nous avons un métier pour lequel nous ne sommes pas déchargés.  Nous nous rendons disponibles pour porter nos propositions. Nous avons aussi développé une dynamique associative et fédérative en intra et avec les autres associations. Nous portons la politique définie avec les acteurs des structures adhérentes.  Nous les accompagnons dans l’innovation et l’évolution de la politique de santé et de la formation. Notre finalité est de promouvoir la formation en science infirmière, la science de la pédagogie et du management en santé.

Quels sont vos intérêts communs ?

Nous les avons déclinés en 2017 et nous venons d’en reformuler en 2019. Ils sont au nombre de quatre.

Nous sommes tout d’abord toujours dans la défense d’un dispositif de formation professionnalisante qui vise à répondre aux besoins en santé des usagers des territoires et à développer l’attractivité des métiers en santé.

Nous voulons aussi une formation à la recherche, dans un processus d’innovation et de valorisation.

Ensuite, nous souhaitons une place pour chacun des acteurs dans la formation : tenir compte de leur point de vue et poursuivre l’engagement d’une réelle démocratie en formation et en santé, permettre à chacun de s’exprimer, de donner son opinion. On veut donner la place à l’équipe pédagogique, aux formateurs et aux patients experts dans le processus de formation, avoir une réelle prise en compte des opinions de chacun pour le construire.

Enfin, nous souhaitons promouvoir le leadership clinique en Europe au service d’une identité professionnelle renforcée. Nous sommes adhérents de FINE Europe, une association qui regroupe les enseignants en formation infirmière en Europe. Nous travaillons beaucoup avec eux. L’idée est de contribuer à un programme en sciences infirmières européen donc tendre vers plus d’harmonisation des programmes, ce qui n’est pas le cas.   

Quelle est l’actualité de l’association ?

Nos nouveaux objectifs sont au service de l’universitarisation de la formation infirmière et des droits des étudiants, de la réingénierie de la formation des aides-soignantes et auxiliaires de puériculture, au service des expérimentations qui peuvent se mettre en place à compter de 2020, de la création des départements universitaires, du développement de la recherche ou encore de la nouvelle profession d’infirmière de pratique avancée (IPA). Notre champ d’actions est riche.

Propos recueillis par Laure Martin

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Formation en sciences infirmières

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