« Nous souhaitons promouvoir le rôle infirmier en cardiologie »

« Nous souhaitons promouvoir le rôle infirmier en cardiologie »

Créée en 1937, la Société française de cardiologie (SFC) s’est dotée en 1999 d’un groupe des paramédicaux, devenu en 2016 le collège des paramédicaux. Sarah Laroche, Infirmière en pratique avancée (IPA) au sein du service de cardiologie médicale du CHU de Clermont-Ferrand, en a pris la présidence en janvier.

Chaque mois, ActuSoins présente une organisation infirmière (voir encadré).

Sarah Laroche, IPA, présidente du collège des paramédicaux de la SFC
Sarah Laroche, IPA, présidente du collège des paramédicaux de la SFC. © DR

Pourquoi la SFC a-t-elle été créée ?

Des cardiologues ont souhaité, en 1937, créer une société savante afin de faire avancer la recherche portant sur les maladies cardiovasculaires et édicter des règles de bonnes pratiques, qui se font aujourd’hui l’écho des recommandations émises par la Société européenne de cardiologie.

Elle se donne aussi pour mission de développer la recherche scientifique, le développement de la formation continue, et organise plusieurs congrès pendant l’année.

Comment le collège des paramédicaux a-t-il fait sa place au sein de la SFC ?

La création du collège des paramédicaux s’est déroulée en plusieurs temps. À l’origine, l’association des infirmiers en cardiologie, indépendante, était sollicitée par la SFC pour l’organisation de sessions paramédicales lors des journées européennes de la SFC, qui a lieu tous les ans en janvier.

La SFC a ensuite demandé la création d’un groupe d’infirmiers puis de paramédicaux, en interne, en 1999. Ce groupe est devenu le collège des paramédicaux en 2016 ; une filiale avec du poids et actée au sein des statuts de la SFC.

L’objectif était de reconnaître le travail collaboratif des infirmiers puis des paramédicaux, une démarche qui permet de les intégrer à l’organisation des autres congrès de la SFC, de travailler de manière plus pérenne et de nous solliciter lors des conseils d’administration et d’autres réunions.

Comment fonctionne le collège des paramédicaux ?

Le bureau, élu pour deux ans, est composé d’un président, d’un vice-président, d’un secrétaire et de dix membres issus de professions paramédicales variées : infirmiers, IPA, cadres de santé, diététiciens, ergothérapeutes, kinésithérapeutes, et éventuellement aides-soignants, manipulateurs radios, techniciens de laboratoire.

Nous remplissons des missions globales autour de la diffusion des connaissances, l’enseignement, le partage d’expertise, l’interaction avec les autorités de santé et les médias. Nous avons par exemple été sollicités par les différents Conseils nationaux professionnels (CNP) infirmiers afin de travailler sur la refonte du métier infirmier. Des membres de notre bureau sont donc actifs dans les groupes de travail sur l’axe cardiologie.

Nous organisons également les sessions paramédicales des différents congrès de la SFC. Notre objectif est d’échanger sur les protocoles de coopération, les parcours, les bonnes pratiques. Nous observons de la part des médecins une reconnaissance du rôle des paramédicaux dans les prises en charge. Nous ne cherchons d’ailleurs pas à disposer d’un congrès propre aux paramédicaux. Notre objectif est de travailler en interactions.

Comment travaillez-vous justement au sein du Collège ?

Nous organisons quatre réunions par an, entre membres du bureau, et le reste du temps, nous menons nos travaux. Nous sommes tous bénévoles et exerçons en parallèle notre activité professionnelle, souvent à temps plein.

Nous recherchons avant tout des orateurs pour les congrès, des professionnels novateurs ou affichant des parcours atypiques. Il arrive que pour certains thèmes, nous recherchions des médecins. Mais notre objectif est de valoriser les paramédicaux.

Quels sont vos enjeux pour 2024 ?

Nous avons identifié trois grands enjeux pour 2024. Tout d’abord, poursuivre notre engagement dans le travail mené pour la refonte du métier d’infirmier avec la collaboration avec les CNP et les autres organisations. Nous voudrions faire évoluer la définition du rôle propre et du rôle prescrit. Par exemple, nous pourrions envisager que certaines missions actuellement effectuées sur prescription, comme la réalisation d’un ECG, soient intégrées dans notre rôle propre.

Nous souhaitons par ailleurs valoriser la recherche paramédicale. La SFC propose un prix et une bourse sur la recherche. Nous voulons valoriser les travaux afin qu’ils soient lus et vus. Nous avons d’ailleurs prévu de rédiger un article dédié sur la façon de se lancer dans la recherche. Lors du congrès européen de la SFC en janvier 2025, nous allons dédier une session à la recherche paramédicale.

Enfin, nous voudrions promouvoir le collège à tous les professionnels exerçant en cardiologie, en libéral et en structure, avoir des échanges, promouvoir différentes pratiques. Ils ne doivent pas hésiter à nous contacter pour valoriser leurs activités.  Nous souhaitons que tous les infirmiers exerçant en cardiologie nous connaissent.

Propos recueillis par Laure Martin

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