L’ONSIL était favorable à la création d’un ordre infirmier. Désormais, le divorce semble consommé. « L’Ordre que l’on voit aujourd’hui parait bien éloigné de celui pour lequel elle a voté », souligne, dans un récent communiqué, l’Organisation nationale des syndicats d’infirmiers libéraux, qui lance auprès de ses adhérents un sondage sur l’Ordre.
Sur la base des futurs résultats de ce sondage, Béatrice Galvan, infirmière libérale et présidente de l’organisation demande à rencontrer la ministre de la Santé afin de lui « exposer ses exigences au sujet de l’Ordre infirmier » et « pour tenter de régler définitivement ce problème grave ».
La première rupture entre l’Onsil et l’Ordre s’est produite en mars 2011 quand le Conseil national de l’ordre infirmier a maintenu à 75 euros la cotisation pour les infirmiers libéraux et réduit à 30 euros celle des infirmiers salariés, suivant ainsi les préconisations de la ministre de l’époque, Roselyne Bachelot.
Une décision alors qualifiée d ‘« inique ». « L’exigence de cotisation des salariés est totalement inopérationnelle, faisant peser sur les seuls libéraux le principe d’une inscription et d’une cotisation obligatoire. (…) Cette injustice n’est plus tolérable », affirmait quelques mois plus tard l’ONSIL.
Divorce consommé
L’Onsil demande à ses adhérents, dans le cadre de ce sondage, de se prononcer pour le « maintien de l’Ordre infirmier, sa « mutation » ou sa « disparition ». L’organisation syndicale anticipe également la réponse et demande aux infirmières libérales si elles préfèrent repasser sous la tutelle de l’Ordre des médecins, être rattachées au Haut conseil des professions paramédicales (HCPP) ou que les prérogatives de l’Ordre infirmier soit transférées aux URPS.
Désormais le syndicat critique « une recrudescence de mesures prises par l’Ordre infirmier à l’encontre des infirmières libérales », citant notamment « des retards à l’inscription apparemment injustifiés, interdisant de fait aux infirmières concernées d’exercer » et « des pressions sur certaines CPAM pour engager des procédures de déconventionnement contre les infirmières libérales installées qui ne seraient pas à jour de cotisation ».
Les récentes batailles judicaires entre des responsables de l’Ordre et certains responsables syndicaux comme Hugues Dechilly (Resilience) ou Philippe Tisserand (FNI) – qui ne sont pas directement nommés dans le communiqué de l’ONSIL – ont également fait déborder le vase de la mésentente.
Claire Dubois
Pour répondre au sondage : https://docs.google.com/forms/d/1doj9s4l7MYZlu8FfQTee0-gvkJqmN8104p_OipNOyBE/viewform
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