Chaque mois, ActuSoins présente une organisation infirmière (voir encadré).
Comment est née l’association ?
Dominique Jakovenko – L’association est née en 2009 d’un besoin des infirmiers libéraux de se retrouver, d’échanger. A l’époque, nous ne nous connaissions pas, chacun travaillait dans son coin.
Nous avons alors eu cette volonté de fidéliser des moments de collectif, de nous rencontrer. Cette initiative est née à un moment où trois services d’Hospitalisations à domicile (HAD) voulaient s’installer sur le secteur au même moment. Or, il y a dix ans, les rapports entre l’HAD et les infirmiers libéraux étaient assez conflictuels. Nous regrouper au sein d’une association, nous permettait de penser ensemble et de faire union face à ces trois HAD.
Progressivement, nous avons fait évoluer nos objectifs notamment pour devenir une force, via l’association, pour la prise en soins à domicile et organiser le retour à domicile. Une autre manière de solidariser les Idels a été de créer la Journée de l’infirmière libérale, qui a permis de réunir chaque année entre 100 et 150 infirmiers libéraux. Depuis la crise sanitaire, nous n’avons pas pu les organiser mais nous devrions bientôt relancer cette activité.
Dernier point important : dans le domaine de la formation, nous n’avions aucune offre à Alès. Nous devions soit aller à Nîmes, à Montpellier ou encore à Perpignan. Avec l’association, nous avons pu démarcher les organismes, qui ont accepté de se déplacer à Alès, pour tenir des formations sur l’éducation thérapeutique du patient, la consultation infirmière, les infirmières cliniciennes, les plaies et cicatrisation, les anticoagulants, etc.
C’est de cette manière qu’est aussi née l’envie de porter d’autres projets.
C’est-à-dire ?
Muriel Mazon – Avec l’association, nous avons commencé à nous connaître, à rencontrer des médecins libéraux, le centre hospitalier, les laboratoires de biologie médicale.
Puis, en interne, nous nous sommes organisés en groupe de travail afin de porter des actions, en lien notamment avec les formations que nous avons suivies.
Lorsque des sujets nous intéressent, nous les évoquons entre nous et nous constituons un groupe de travail afin de définir des objectifs communs pour éventuellement mettre en place des actions. Pour le moment, nous en avons trois sur le lien ville-hôpital, la fragilité et sur la Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS), qui n’a pas encore vu le jour.
A quoi ont-ils donné lieu ?
Dominique Jakovenko – Les liens que nous avons créés entre nous et avec l’hôpital par exemple, nous ont permis d’agir pendant la crise sanitaire. Nous avons par exemple participé à la mise en place du centre de dépistage Covid, du drive, et du centre de vaccination du bassin alésien.
Nous avons aussi noué des partenariats avec les laboratoires de biologie médicale, qui nous ont demandé si nous pouvions continuer à effectuer les prélèvements PCR pour eux, au sein même de leur laboratoire.
Nous disposons donc d’une salle spécifique où nous nous relayons pour les prélèvements. Les plannings des idel sont gérés par AILBA sur la base du volontariat. Nous assurons aussi depuis deux ans les prélèvements dans les structures extérieures comme les Ehpad, les foyers d’accueil, les écoles.
Nous avons également deux autres projets de nouveau d’actualité après cette crise sanitaire. Tout d’abord, des ateliers collectifs pour le bien vieillir en bonne santé. Ce sont des ateliers sur la prévention des chutes, le sommeil, etc. Nous les organisons dans les communes volontaires avec les Centres communaux d’action sociale (CCAS), les mairies, etc.
Muriel Mazon – Le deuxième projet concerne la mise en œuvre du programme ICOPE, qui porte sur les soins intégrés et la détection des fragilités pour les personnes âgées. Aujourd’hui, nous sommes le deuxième bassin, après Toulouse, en nombre d’Idel formées à la fragilité.
Au niveau local, l’une de nos priorités est de continuer à promouvoir la formation des infirmiers libéraux à ce programme de niveau 1 et 2, dispensée en e-learning par le Gérontopôle du CHU de Toulouse, afin qu’elles puissent effectuer des évaluations au domicile des personnes âgées et agir pour la prise en charge coordonnée afin d’encourager au maintien à domicile.
Comme ce programme est devenu une expérimentation article 51, nous allons pouvoir le mettre en œuvre soit par des actions dans le cadre de nos ateliers, soit via nos tournées.
Propos recueillis par Laure Martin
Lire aussi, sur ActuSoins.com :
SoRIP : « La recherche peut faire partie du quotidien des puéricultrices » (février 2022)
Collège des infirmièr(es) puéricultrices(eurs) : « notre rôle est de faire évoluer les pratiques professionnelles » (janvier 2022)
SOFERIBO : « Nous étudions les situations de terrain vécues par les Ibode » (décembre 2021)
ANISP : « Nous cherchons à promouvoir et harmoniser les pratiques des infirmiers de sapeurs-pompiers » (novembre 2021)
Conseil national professionnel infirmier : « Nous avons besoin de moyens pour produire des avis argumentés » (octobre 2021)
AEEIBO : « Les Ibode doivent devenir autonomes dans le cadre de leurs actes exclusifs » (septembre 2021)
ACICC : « La consultation infirmière est encore peu connue » (août 2021)
AFIDTN : « Une réflexion est à mener sur la réforme des actes infirmiers » (juillet 2021)
CEEPAME : « Les infirmières puéricultrices doivent être reconnues comme des référentes santé » (juin 2021)
RIEEST : « Les infirmiers de santé au travail doivent tous bénéficier d’une formation identique » (mai 2021)
Comité d’entente des écoles IADE : « Nous aimerions que notre autonomie soit actée d’un point de vue législatif » (avril 2021)
ANEIA : « Nous aimerions être davantage considérés comme des acteurs de notre formation » (mars 2021)
Conseil international des infirmières : « Il faut plus que jamais déployer le leadership des infirmiers »(février 2021)
Association des infirmiers en rééducation et réadaptation : porter la réflexion sur le handicap (janvier 2021)
UNIDEL : « La profession doit prendre en main son avenir » (décembre 2020)
Tabacologie (Afit&a) : « Les infirmiers doivent se saisir de leurs compétences » (novembre 2020)
AFIC : l’association qui fédère les infirmiers de cancérologie (octobre 2020)
Hélène Salette, directrice générale du SIDIIEF : « Les infirmiers doivent apprendre à valoriser par eux-mêmes leur expertise » (septembre 2020)
Association pour l’innovation en santé : « la rencontre humaine est le moteur de notre association »(août 2020)
Avec la FNIR, les infirmiers de réanimation se fédèrent (août 2020)
Association francophone des infirmiers du diabète : « Les compétences des infirmiers sont sous exploitées » (juin 2020)
ANPDE : « Les enfants ont des besoins spécifiques qui requièrent une formation dédiée » (mars 2020)
ANFIPA : « Aujourd’hui, nous nous mettons en ordre de marche » (février 2020)
Association de recherche en soins infirmiers : « Notre objectif est de sensibiliser les infirmiers à développer la recherche » (janvier 2020)
Infirmiers de santé au travail : « Notre montée en compétence requiert une formation dédiée »(décembre 2019)
Brigitte Lecointre, présidente de l’ANFIIDE : « Nous devons créer un leadership infirmier » (novembre 2019)
CEFIEC : “Notre finalité est de promouvoir la formation en sciences infirmières” (Octobre 2019)
Plongez dans le quotidien de soignants tels que vous et renforcez votre expertise en cicatrisation avec Chroniques de Plaies ! | |
---|---|
Parce que derrière chaque plaie, il y a un patient, et derrière chaque patient il y a une histoire : plongez dans le quotidien des soignants avec Chroniques de Plaies ! Tous les témoignages de soignants ICI ! |
Plongez dans le quotidien des soignants à travers l'histoire de leurs patients | |
---|---|
A travers le programme Chroniques de Plaies, plongez dans le quotidien de professionnels de santé comme vous à l’aide de leurs témoignages autour d’un de leurs patients et nourrissez vous de leurs bonnes pratiques en cicatrisation. Tous les témoignages de soignants ICI ! |
Simply Vitale : une solution simplifiée pour vos vaccinations. | |
---|---|
Le saviez-vous ? Dans Simply Vitale, vous pouvez facilement envoyer la note de vaccination vers le DMP pour garantir la traçabilité des vaccins injectés à vos patients. Découvrir Simply Vitale |
Soyez le premier à laisser un commentaire !