Association française des infirmier(e)s de thérapie cellulaire hématologie, oncologie et radiothérapie : « Notre objectif est d’alimenter la réflexion »

Association française des infirmier(e)s de thérapie cellulaire hématologie, oncologie et radiothérapie : « Notre objectif est d’alimenter la réflexion »

Créée en 1987, l’Association française des infirmier(e)s de thérapie cellulaire hématologie, oncologie et radiothérapie (AFITCH-OR) s’est fixée pour objectif l’échange et l’approfondissement des connaissances dans le domaine de la cancérologie. Le point avec Pascale Sontag, cadre supérieure de santé, présidente du bureau de l’association.

Association française des infirmier(e)s de thérapie cellulaire hématologie, oncologie et radiothérapieQuelles sont les missions que s’est fixée l’AFITCH-OR ?

L’AFITCH a été créée en avril 1997 afin de renommer le Groupe infirmier de greffe de moelle osseuse (GIGMO), fondée en 1987.

L’objectif de ce groupe était de confronter les diverses expériences professionnelles, de susciter le questionnement et de promouvoir la recherche en soins infirmiers spécifiques à la greffe de moelle osseuse pour favoriser une prise en charge de la personne soignée.

L’évolution des nouvelles techniques de transplantation de cellules souches hématopoïétiques a rendu trop restrictive l’appellation du groupe, qui avait aussi besoin de trouver un second souffle.

GIGMO est donc devenu l’AFITCH, puis s’est agrandie pour ouvrir l’adhésion aux soignants en oncologie et radiothérapie.

L’objectif a toujours été le même à savoir offrir un partage de connaissances et de pratiques, réaliser des plaquettes pédagogiques et transmettre un savoir. Nous sommes entourés de partenaires médicaux, de sociétés savantes et de laboratoires.

De quelle manière travaillez-vous ?

Notre conseil d’administration regroupe six à huit personnes reparties à travers la France, qui se réunissent de manière régulière une fois par mois pour discuter de thématiques.

Nous intervenons au sein de congrès mais nous organisons également le nôtre tous les ans.

Nous accueillons à cette occasion des professionnels de santé auxquels nous présentons de nouvelles thérapeutiques, l’innovation organisationnelle dans les services.

Nous travaillons également sur des articles et des ouvrages, en partenariat avec des médecins, qui donnent leur expertise dans le sujet choisi et relisent les écrits. 

Qui sont les adhérents de votre association ?

Nous avons environ 1000 adhérents, à qui nous souhaitons apporter de l’information, de la documentation ou un soutien dans la cancérologie car il s’agit de notre spécialité, notre cœur de métier.

Nous avons donc tissé des liens avec des structures et organismes comme la Ligue contre le cancer par exemple, afin de partager un maximum d’informations fiables. Nous avons également comme partenaires des associations de patients car notre objectif n’est pas de cibler uniquement les professionnels de santé.

Nous ne sommes pas une association fermée. De ce fait, une infirmière qui travaille en diabétologie et qui présente un intérêt pour la cancérologie, peut tout à fait adhérer à l’AFITCH-OR.

Mais il faut savoir que les membres qui travaillent pour l’association sont tous en activité dans des services de cancérologie. Nous ne pourrons donc qu’échanger sur notre champ d’expertise.

Sur quoi portera votre congrès cette année ?

Au cours de notre congrès, qui se déroule le 6 octobre à Paris, nous allons aborder différentes thématiques : le lymphome cérébral, l’infection fongique en hématologie, un médecin va également présenter l’historique des thérapies ainsi que les thérapies innovantes.

Nous allons aussi parler de la prise en charge de la douleur par des infirmières spécialisées en cancérologie. Puis nous allons organiser une table ronde sur les nouveaux métiers notamment les infirmières en pratique avancée et les infirmières de coordination, afin de susciter des débats sur ces nouveaux rôles.

Nous menons une réflexion collégiale sur notre profession et l’évolution de nos métiers. Nous ne sommes pas une association politique mais l’objectif via les débats, est de porter une forme de réflexion.

Par exemple en cancérologie, les Plans cancer ont entraîné la création des postes d’infirmière de coordination de parcours.

Cette fonction ne dispose pas d’un statut précis contrairement aux IPA par exemple.

Notre objectif est donc de faire connaître à d’autres professions ou aux étudiants en soins infirmiers, l’existence de ces métiers émergents, qui sont variables d’un établissement à l’autre faute de statut. Notre congrès nous permet d’alimenter ces réflexions et d’en informer les patients également présents.  

Propos recueillis par Laure Martin

Dans notre série de présentation des différentes organisations infirmières, lire aussi : 

Association francophone des infirmiers du diabète : « Les compétences des infirmiers sont sous exploitées » (juin 2020)

ANPDE : « Les enfants ont des besoins spécifiques qui requièrent une formation dédiée » (mars 2020)

ANFIPA : « Aujourd’hui, nous nous mettons en ordre de marche » (février 2020)

Association de recherche en soins infirmiers : « Notre objectif est de sensibiliser les infirmiers à développer la recherche » (janvier 2020)

Infirmiers de santé au travail : « Notre montée en compétence requiert une formation dédiée »(décembre 2019)

Brigitte Lecointre, présidente de l’ANFIIDE : « Nous devons créer un leadership infirmier » (novembre 2019)

Instituts de formation paramédicaux : “Nous voulons faire évoluer le rôle de directeur”. Entretien avec Florence Girard, présidente de l’Association nationale des directeurs d’école paramédicale (ANdEP). (Sept 2019)

CEFIEC : “Notre finalité est de promouvoir la formation en sciences infirmières” (Octobre 2019)

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