Benoît Hamon : Donner de la place aux infirmiers
Benoît Hamon compte développer les HAD, les programmes Prado, mais aussi les centres de santé. « Si l’offre de soins en ville n’est toujours pas optimale, il est difficile de désengorger les services », explique Catherine Lemorton, présidente de la Commission des affaires sociales de l’Assemblée Nationale, et membre de l’équipe Santé de Benoît Hamon.
Le candidat souhaite également créer de l’embauche de façon « intelligente ». Des embauches « ciblées, dans les services de pool par exemple », pour palier le recours aux intérimaires, qui « coûtent 500 millions d’euros à l’hôpital » et pour alléger le travail des soignants. « Il y a des millions d’heures stockées qui ne sont jamais prises et qui s’accumulent. Les soignants sont fatigués. On ne peut pas attendre qu’il y ait d’autres suicides ».
S’appuyer sur « la force professionnelle des soignants »
Catherine Lemorton annonce un « Plan Hôpital Digital 2022 ». Il s’agira – entre autres – d’alléger les tâches administratives en les dématérialisant « au maximum ». Benoît Hamon se prononce par ailleurs pour le transfert de compétences, via la pratique avancée. « Il faut accélérer le processus. Nous avons la chance dans ce pays d’avoir des infirmiers extrêmement compétents, il faut leur donner de la place ». Côté ambulatoire, la conseillère du candidat préfère parler de « soins de ville » plutôt que de « médecine de ville ». « Les infirmiers libéraux ont le mérite de ne pas faire que de la permanence de soins. Ils assurent la continuité des soins. Il faut qu’ils aient leur place dans les programmes Prado, la vaccination, la prévention, l’accompagnement ».
Se préoccuper de la formation
Pour la conseillère du candidat, il faut harmoniser les formations initiales, car « il y a des disparités selon les IFSI » et relancer les groupes de travail sur la réingénierie des spécialités. « Il s’agit non seulement de répondre aux demandes des professionnels, mais aussi de ne pas perdre en crédibilité au niveau des instances internationales des mêmes métiers », explique-t-elle. Sans s’engager formellement sur l’ordonnance très contestée du 20 janvier 2017 relative à l’exercice partiel de la profession – parce que le dossier « n’a pas encore été étudié par Benoît Hamon (1) » -, Catherine Lemorton précise que le candidat s’oppose à « une santé à bas coût » et qu’il faut « se pencher sérieusement sur le sujet, notamment pour assurer la sécurité des patients ».
Malika Surbled
(1) L’interview de Catherine Lemorton a été réalisée au début du mois de mars 2017.
Cet article est paru dans le cadre du dossier sur l’élection présidentielle, paru dans le n°24 d’ActuSoins (mars / avril /mai 2017).
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Pour aller plus loin :
Présidentielle : Prendront-ils soin des soignants?
Zoom sur les propositions d’Emmanuel Macron
Zoom sur les propositions de Benoît Hamon
Zoom sur les propositions de Marine Le Pen
Zoom sur les propositions de Jean-Luc Mélenchon
Tableau récapitulatif (sélection non exhaustive), des mesures santé proposées par les candidats. © ActuSoins.
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