Le Salon infirmier et les Journées nationales des infirmiers libéraux (JNIL) se tiendront du 8 au 10 novembre 2021 à Paris. Un moment fort qui permettra notamment de faire un premier bilan après près de deux ans de crise sanitaire. Trois jours de formation, de rencontres, de conférences scientifiques et d’ateliers pratiques.
ActuSoins a choisi de vous présenter, en avant-première, une action DPC sur la gestion de la violence et de l’agressivité des patients et de leur entourage.
C’est en partant de leur douloureuse expérience personnelle que Sophie Dabonville, infirmière en soins continus polyvalents, et Stéphane Leyemberger, aide-soignant aux urgences du CHOV (CH Ouest Vosgien) ont voulu mettre un terme aux actes d’agressivité et de violences qui se multipliaient contre les soignants de la part des patients ou de leurs proches.
Soutenus par leur hiérarchie, ils présentent un dossier à l’ARS qui accepte de financer leur projet : présence de boutons d’urgence, renforcement de la présence d’agents de sécurité et volet formation à destination des agents de leur établissement sur les bases de la méthode Grouille-Smolis. Depuis 3 ans, ils ont ainsi former 80 agents de leur établissement.
« L’agressivité est surtout verbale. Des insultes, de la colère, des crachats. La violence est différente : elle est physique. Coups de poing, pincements, ou tentative pour nous planter avec un couteau ou des ciseaux », précise Sophie Dabonville.
« Aux participants à notre formation, nous rappelons ce que la loi nous permet ou pas, par exemple, ce qu’est la légitime défense » . Et la formation inclut aussi des aspects très pratiques, comme réussir à s’extraire d’une chambre si besoin, par exemple en jeter un oreiller sur un patient agressif pour le distraire. « Ces deux secondes d’inattention peuvent nous permettre de sortir d’une situation compliquée », explique Stéphane Leyemberger.
Pour aller plus loin : formations DPC pour les infirmiers et infirmières
Afin de prévenir cette violence, il existe en amont des techniques d’écoute renforcée, de reformulation des demandes des patients ou des familles. En bref, de posture. « L’essentiel est de toujours montrer qu’on entend, qu’on comprend », affirme l’infirmière, rappelant la nécessité d’exprimer de l’empathie. D’autres outils sont très utiles comme l’instauration de la bonne distance – sociale, intime et personnelle – ou encore la possibilité de passer la main à un collègue si les tensions sont trop fortes. Après une agression, il faut apprendre à se reconstruire : verbalisation précoce, partage avec son équipe, nécessité de ne pas minimiser et accompagnement de sa direction en cas de dépôt de plainte.
« Nous soignants n’avons pas appris à nous défendre, rappelle Stéphane Leyemberger. Notre métier, c’est le soin ».
Mais devant les chiffres de l’ONVS qui ont explosé les cinq dernières années, il apparaît plus que jamais il est nécessaire de former les soignants. « Et cela ne peut être efficace que si les agents formés ne sont pas isolés dans leur service », conclut Sophie Dabonville.
Présentation de conférences, sélection :
- Salon infirmier – Le patient partenaire : « no decision about me without me »
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Salon infirmier : Soins infirmiers post-opératoires du patient en retour précoce à domicile
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Salon infirmier : De la licence au doctorat, les sciences infirmières en devenir
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Salon infirmier : Gestion de la violence et de l’agressivité des patients et de leur entourage
Delphine Bauer
Cette action DPC se déroulera le mercredi 10 novembre, de 10h à 12h et de 14h à 16h.
Santé Expo / Salon infirmier : Porte de Versailles, Paris, Hall 1.
Pour aller plus loin Formations DPC :
Formation l’infirmier devant la violence et l’agressivité des patients et de l’entourage
Formation la gestion de l’agressivité et de la violence
Formation Faire face et mieux gérer la violence et l’agressivité des patients et de leur entourage
Formation – Violence et agressivité : outils de prévention et de gestion
Faire face à l’agressivité et à la violence en situation professionnelle
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