Alors que le gouvernement doit rendre cet automne sur la question des césariennes en France, Bénédicte Coulm, sage-femme et chercheuse à l’Inserm, a étudié les données fournies en 2010 pour un échantillon de près de 15 000 femmes ayant accouché dans 535 maternités.
Son étude est publiée dans la revue Acta Obstetricia et Gynecologica Scandinavica. Sa principale conclusion : les césariennes ne sont pas toujours pratiquées pour de bonnes raisons et 28% d’entre elles pourraient être évitées.
Des motifs divers
Dans cette étude, les bébés se présentant par le siège et les femmes ayant déjà accouché par césarienne sont les deux principales raisons menant à l’acte chirurgical. Or, comme l’indique la Haute Autorité de santé (HAS), ces deux motivations ne justifient pas à elles seules une intervention.
Les femmes de plus de 35 ans, celles ayant eu recours à une procréation médicalement assistée, celles présentant des signes d’obésité ou encore celles donnant naissance à des jumeaux, sont aussi davantage concernées par les césariennes.
Quant aux césariennes « de confort », leur nombre est masqué par le fait que les médecins ont certainement préféré indiquer un motif dans le dossier de la patiente.
Enfin, la fréquence des césariennes évitables est plus élevée dans les maternités privées et les petites maternités. Bénédicte Coulm explique qu’il y a « une augmentation des précautions de la part des médecins. Ils anticipent les situations à risque par peur d’un procès. En effet, dans un hôpital privé, une plainte sera directement adressée au médecin, contrairement aux hôpitaux publics ».
Le risque de mort maternelle multiplié par 3,5
Cet acte est loin d’être anodin. Selon les données fournies par l’Institut de Veille Sanitaire (InVS), le risque de mort maternelle est multiplié par 3,5 en cas de césarienne, par rapport à l’accouchement par les voies naturelles. Des décès peuvent être liés aux complications de l’anesthésie, aux infections et au risque de thromboembolie.
Parmi les situations qui peuvent conduire à programmer une césarienne, on dénombre : un bébé qui se présente par le siège, une grossesse gémellaire, un utérus cicatriciel (lorsque la femme a déjà eu une césarienne), une macrosomie (poids estimé du bébé supérieur à 4 kg), un risque de transmission mère-enfant de certains virus, ou des indications plus rares comme un mauvais positionnement du placenta.
Mais ces situations ne constituent pas à elles seules un motif d’intervention, rappelle donc la Haute Autorité de santé (HAS).
Rédaction ActuSoins, avec Hôpital.fr
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