Le décret était attendu depuis des mois par les IPA. Il est paru au Journal officiel mardi, créant le domaine d’intervention “urgences” pour les infirmiers en pratique avancée exerçant dans des établissements disposant d’une autorisation pour cette activité.
Jusqu’à présent, quatre domaines d’intervention existaient pour les IPA : pathologies chroniques stabilisées, prévention et polypathologies courantes en soins primaires ; oncologie et hématomes-oncologie; maladie rénale chronique, dialyse transplantation rénale; psychiatrie.
Les infirmiers en pratique avancée suivent un tronc commun en première année (accès universitaire, grade master) et se “spécialisent” en seconde, note-t-on.
Champ d’action varié
L’IPA intervenant dans le domaine d’intervention des urgences participera à la prise en charge des patients, pour les motifs de recours et les situations cliniques les plus graves ou complexes, qui doivent encore être arrêtées par le ministre chargé de la santé, indique le décret.
Le suivi des patients sera confié à l’IPA par un médecin.
Par dérogation, pour des motifs de recours et des situations cliniques présentant un moindre degré de gravité ou de complexité, l’IPA mention “Urgences”, sera compétent pour prendre en charge le patient et établir des conclusions cliniques, dès lors qu’un médecin de la structure des urgences interviendra au cours de la prise en charge.
Pour ces situations cliniques et motifs de recours caractérisés par un moindre degré de complexité ou de gravité, les modalités selon lesquelles le médecin, après concertation avec le ou les IPA, déterminera les patients auxquels un suivi par un infirmier exerçant en pratique avancée et proposée ne s’appliquera pas.
Différend entre IADE et IPA
Sans surprise, l’annonce de la parution de ce décret a fait réagir.
Le Snia (Syndicat national des infirmiers anesthésistes), qui désapprouvait le projet (lire notre article : les infirmiers anesthésistes ne veulent pas passer après les infirmiers en pratique avancée), a soulevé sur Twitter, que le texte était passé, malgré le vote “unanime” [Sic] exprimé par le Haut Conseil des professions paramédicales. Les membres de ce conseil, qui représentent les professionnels paramédicaux (via les centrales syndicales, des fédérations d’employeurs, les syndicats professionnels et ceux des spécialités infirmières – mais pas les IPA), avaient rejeté à une très large majorité, en juin dernier.
Le CNP IPA, de son côté, a salué la parution de ce décret, relevant qu’il introduit “l’accès direct de la population aux IPA”. Le CNP IPA espère qu’il s’agit d’une première étape avant l’extension aux soins primaires pour “qu’enfin le déploiement de la pratique avancée soit efficient”.
Rédaction ActuSoins
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