L’AP-HP va ouvrir de nouvelles unités au cours de l’année 2012 mais se heurte toujours à des difficultés pour recruter des infirmières alors qu’elle prévoit, par ailleurs, de réduire son déficit, a-t-on appris vendredi de source interne.
Les nouvelles ouvertures représentent un investissement de 430 millions d’euros, financés sur plusieurs années, pour l’AP-HP, qui doit présenter mercredi son budget prévisionnel au conseil de surveillance, selon cette source.
Après avoir transféré en février la maternité de Saint-Vincent de Paul dans l’ensemble Cochin-Port-Royal (14e), elle prévoit d’ouvrir en juin l’unité de grands brûlés de l’hôpital Saint-Louis (10e) et durant l’été le pôle mère-enfant de l’hôpital Necker (15e).
Le nouveau bâtiment urgences chirurgie, réanimation, imagerie de l’hôpital Tenon (20e) ouvrira mi-2012 et le bloc opératoire de l’hôpital Avicenne à Bobigny (Seine-St-Denis) doit être étendu.
Au niveau de son budget 2012, l’AP-HP prévoit un déficit du compte principal de 73,7 millions contre 90 millions en 2011 (130 millions initialement prévus). Le retour à l’équilibre est prévu pour 2013.
Les dépenses totales prévues pour 2012 s’élèvent à 6,72 milliards et les recettes à 6,65 milliards.
La baisse décidée par le gouvernement Fillon des tarifs d’hospitalisation pour les bénéficiaires de l’aide médicale d’Etat (AME, immigrés clandestins), va peser sur les comptes de l’institution en 2012 à moins que le gouvernement ne revienne sur cette décision qui représente une charge de 40 millions.
Autre charge importante: 35 millions ont été provisionnés au titre de contentieux médicaux, l’AP-HP étant son propre assureur.
Contrairement à beaucoup d’hôpitaux de taille moyenne qui ont des difficultés de trésorerie en raison d’un manque de crédits bancaires, l’AP-HP emprunte sur les marchés à des taux jusqu’ici assez bas. Il lui reste à lever 40 millions cette année.
Sur le plan des effectifs, le solde sera légèrement positif en 2012. Mais le plus grand CHU d’Europe (37 établissements) peine toujours à recruter des infirmières, avec un déficit de 430 postes.
Après leur période de stage, celles-ci quittent souvent l’AP-HP pour un poste en province en raison des difficultés de logement en région parisienne. Pour tenter de remédier à ce problème, l’AP-HP leur réserve un certain nombre d’appartements de son important parc immobilier.
Rédaction ActuSoins, avec AFP
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