Suivi des plaies et pansements : Une voie possible pour les pharmaciens ?

Suivi des plaies et pansements : Une voie possible pour les pharmaciens ?

Alors que l'expérimentation de la vaccination anti-grippale et la mise en place d'entretiens pharmaceutiques pour le suivi de certaines thérapeutiques provoque déjà un débat du côté des infirmiers libéraux, une autre voie hypothétique de spécialisation des pharmaciens, évoquée lors d'un colloque, provoque la colère : les plaies et la cicatrisation

Plaies et pansements : Une voie possible pour les pharmaciens ?Le Sniil (Syndicat National des Infirmières et Infirmiers libéraux) s’insurge. Pour le syndicat, il est hors de question d’envisager laisser une place aux pharmaciens dans la prise en charge des plaies et de la cicatrisation. “Non !”, s’indigne-t-il dans un communiqué. Pour le syndicat, l’idée même de partager les pansements avec les pharmaciens représenterait “une nouvelle offensive contre la profession d’infirmière libérale“. 

Pour l’instant il n’en est rien. L’hypothèse a simplement été formulée par un Comité pour la valorisation de l’Acte Officinal (donc par des pharmaciens), lors d’un colloque qui s’est tenu le 27 novembre dernier. Lors de l’événement, le comité a , en fait, posé la question de la place du pharmacien comme “nouvel interlocuteur des infirmiers” dans le domaine du “traitement des plaies chroniques“, en revendiquant les plaies et pansements comme une “voie de spécialisation d’avenir pour le pharmacien, de nature à fidéliser des patients“. 

Le Sniil, qui anticipe une potentielle reprise de l’idée au niveau politique, prévient. Il “refusera toute ingérence des pharmaciens dans ce qui est le coeur de métier infirmier. Et ce d’autant plus que, selon différentes études régionales, les soins de pansements, simples ou complexes, font partie des actes les plus fréquemment réalisés par les infirmières et infirmiers libéraux, une à plusieurs fois par jour“.

Rédaction ActuSoins