Mercredi 30 mai, de 9h15 à 10h : « Relancer la transfusion sanguine à domicile : c’est possible ! ». Agora Patient / Résident HAD – MAD. Salon Infirmier
Le docteur Mickaël Benzaqui, conseiller médical de la Fnehad (fédération nationale des établissements d’hospitalisation à domicile), interviendra lors d’une agora sur la transfusion sanguine à domicile.
Quels objectifs poursuivez-vous avec cette conférence ?
Dans le cadre d’une journée consacrée à l’HAD hospitalisation à domicile, le 30 mai, cette agora à cinq intervenants permettra d’informer des dernières évolutions règlementaires sur la transfusion sanguine à domicile. L’objectif est que les structures et les professionnels – de l’HAD hospitalisation à domicile ou les infirmières libérales – s’en saisissent, en vue de démarrer ou redémarrer cette activité.
Il existe en effet des besoins énormes. La transfusion programmée concerne en particulier les personnes fragiles. Il faut éviter à ces malades des déplacements, souvent périlleux compte tenu de leur état clinique.
Pourquoi est-il nécessaire de stimuler cette activité ?
Elle s’avère très concentrée sur l’HAD hospitalisation à domicile : en 2017, cinq de ces établissements, tous publics, assuraient 55 % des transfusions du pays. Voilà dix ans que le nombre d’HAD pratiquant cette activité chute continuellement, pour ne représenter aujourd’hui que 0,01% des prises en charge.
Tout d’abord, parce que les tarifs de l’HAD hospitalisation à domicile sont insuffisants : 200 euros par jour. Acheter rien qu’un culot de sang coûte déjà 180 euros ! On ne peut alors pas payer la coordination médicale, l’infirmière qui fait l’acte…
Ensuite, il n’existait jusque-là pas de recommandations scientifiques pour l’encadrer en HAD : les textes n’étant pas applicables dans l’environnement du domicile.
Comment allez-vous remotiver votre public du Paris healthcare week ?
Le docteur Jean-Jacques Cabaud, de la Société française de transfusion sanguine, présentera brièvement les dernières recommandations de bonnes pratiques édictées par cette institution, conjointement avec la Société française de vigilance et de thérapeutique transfusionnelle. Elles doivent être publiées cette semaine et porteront sur le temps de présence du professionnel, les éléments à surveiller, les protocoles à appliquer en cas d’« évènement indésirable receveur »…
La présidente de la Conférence nationale des coordonnateurs régionaux d’hémovigilance (CRH) présentera les appuis proposés par ces CRH. Enfin, l’HAD « Santé relais domicile » de Toulouse, qui a interrompu son activité transfusionnelle il y a trois ans, nous expliquera le bénéfice apporté par les nouvelles recommandations.
Propos recueillis par Emilie Lay
Cet article est initialement paru dans le n°28 d’ ActuSoins Magazine.
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Oui enfin ils n’ arrivent déjà plus à transfuser à l’hôpital…