Cela fait cinq années maintenant que les protocoles de coopération se sont implantés dans le paysage sanitaire français. Nés de l’article 51 de la loi HPST (2009), ils permettent, sous conditions, la délégation de tâches. C’est ainsi que des infirmières formées effectuent – dans certains hôpitaux ayant signé un protocole de coopération – des myélogrammes, des renouvellements d’ordonnance ou encore la réalisation d’échographies cardiaques. C’est ainsi aussi que des orthoptistes par exemple peuvent réaliser des actes habituellement réservés aux ophtalmologistes.
A ce jour, ce sont près de 271 protocoles de coopération par les ARS qui sont recensés en France (source site internet gouvernemental Coop-Ps).
Le bilan
“Le dispositif reste lourd et chronophage, ce qui ne permet pas aux professionnels de s’en approprier facilement” analyse la HAS dans son rapport. En cause, explique l’institution, des protocoles de médecine de ville qui ne sont pas financés, mais aussi des délais réels d’instruction (analyse du protocole et temps d’expertise) qui ne seraient pas compatibles avec l’arrêté du 31 décembre 2009.
“Le dispositif a mis en exergue un certain nombre de point d’attention, telles que la formation des professionnels, notamment pour des prises en charge complexes et les conditions d’exercice” ajoute le rapport.
Néanmoins, la HAS estime que le dispositif “a montré son utilité pour certaines pratiques”.
Pour les infirmiers, la solution résiderait en partie dans la pratique avancée
Pour la HAS, “le projet de loi santé – le rapport datant de novembre 2015, la loi n’avait pas encore été votée, ni promulguée, ndlr – apporte une réponse partielle, en intégrant la notion d’exercice en pratique avancée (art 119), qui pourrait permettre des prises en charge complexes par des professionnels paramédicaux“.
“Concernant l’acquisition de nouvelles techniques, non prévues au décret d’acte, par les infirmières, c’est l’évolution vers un décret de compétences, permettant certaines de ces pratiques, sous certaines conditions, et sous le responsabilité médicale, sans passer par un dispositif art 51 qui permettrait d’y répondre” recommande l’HAS.
Ce rapport intervient un peu plus d’un an après un premier bilan de la HAS sur les protocoles de coopération.
Rédaction ActuSoins
Les protocoles de coopération critiqués
A l’heure actuelle, en général, les protocoles de coopération ne conviennent pas aux syndicats, ni aux professionnels. Car s’ils permettent de régulariser des situations existantes dans certains services, ils confinent le professionnel à ce même service, le rendant même totalement dépendant du médecin avec qui le protocole est signé. Avec un protocole de coopération, impossible donc pour un infirmier de faire valoir sa nouvelle compétence ailleurs. De plus, sauf exception, aucune reconnaissance financière ni statutaire n’est accordée au professionnel. Alors que si la compétence figure dans un vrai décret de compétences (via la nouvelle filière d’IDE de pratique avancée), elle sera acquise et légitime sur tout le territoire. Mais cela impliquerait-il que les infirmiers déjà formés à ces actes spéciaux – hors pratique avancée – ne soient plus habilités à effectuer ces gestes dans leur propre service ?
Je suis IDE, j ai déja assez à faire laissons aux médecins ce qu ils ont à faire, sinon il faut créer des postes d assistantes médicales qui suivent une formation soutenue !!!!
Je suis IDE, j ai déja assez à faire laissons aux médecins ce qu ils ont à faire, sinon il faut créer des postes d assistantes médicales qui suivent une formation soutenue !!!!
C’est vraiment de pire en pire ce système de santé bientot les aides soignantes vont faire des Diagnostics médicaux quoi
Chacun son job
Chacun son métier et ses compétences .
Nous sommes des infirmières avec des notions médicales et un certain savoir faire .
Mais nous ne sommes pas MEDECIN et attention aux glissements de tâches , et de responsabilités .
ET si demain les infirmières font les écho- demain on fera quoi ??
Et nos médecins laissons leurs missions ….
Et le boucher sera chirurgien, le photographe radiologue, le vendeur de chaussures podologue…..
Il faut arrêter les conneries, on n’est pas formés pour faire des diagnostics médicaux ni pour en prescrire les traitements. Il s’agit de vies humaines, et du risque de détruire ces vies en cas d’erreur. En tant qu’IDE on a nos responsabilités qui sont déjà assez lourdes, on n’a pas besoin de jouer au docteur.
J’en connais même qui font des fibroscansmais en cas de problèmes , qui paye les pots cassés??? Et qu’elle augmentation de salaire pour ces nouvelles responsabilité et compétences ???
Encore de petits médecins à bas coût perte du rôle propre au profit du rôle délégué …bientôt , à ce rythme nous ferons le travail des médecins et les aides soignantes le notre! Bravo! Que restera t’il de notre marge de manœuvre ???
Non merci chacun son boulot ses compétences… Jsuis Infirmiere pas envie de passer pour un petit médecin d apparat!!y a des limites… Pour tous… Apres… Ca flattera sûrement des égos ça c est le risque!!
On opere quand aussi?
Coopération ou glissement de tâches ?
Il manquait plus que ça Vu que les Aides soignantes ne peuvent même agir à leur compte pour exécuter des toilettes à domicile et qu en structure les Ide ne font pas de soins d hygiène ne distribuent pas ni ne font prendre les médicaments alors ou va T on merci Mesdames les infirmières de votre considération vous me faites trop
Chcun son metier….
Chacun a sa place
Je serai deja content de pouvoir faire mon boulot d’inf (perfs, pansements) captés par les réseaux de soins (dont les HAD)….
Que chacun reste à sa place on a pas fait la fac de medicine et eux n’ont pas fait nos études . Manquerait plus que Ca et pour être payer comme eux ou comme une Infirmiere ? Mais où on va la
ben voyons et puis quoi encore!
De toutes façons nous avons assez de boulot et pas le même salaire que nos médecins alors chacun son taf même en collaboration c’est préférable
Glissement de tâche , mais surtout pas de salaire en plus!!! Il ne faut pas accepter…
Il faut laisser les équipes fonctionner comme bon leur semble. La cadre est garante de la bonne entente et de l’exécution des tâches affectées à chaque personne. Pas de soucis donc.
Chaque personne a sa place et surtout qu’on laisse le temps aux les inf et AS de faire leur tâche correctement ….c’est a dire de s’occuper de la personne malade et pas pas de la paperasse et autre !
À quand le généraliste qui jouera du bistouri? 😀
Perso je ne laisserai pas une infirmière me faire une échographie je préférerais le médecin. Et pourtant je suis moi mm infirmière, il faut pas commencer à tout mélanger on a pas le mm niveau d’étude et de compétence!
Les glissements de tâches quels qu’ils soient décrédibilisent et dévalorisent les métiers
Toujours pareil. Aucune reconnaissance à attendre. C’est pour délester les médecins et faire des économies aux établissements de santé.
Glissement des tâches. Les médecins ne verront plus leurs patients et les IDE trinqueront quand il y aura un problème !!!
Alors on laisse faire ça et à côté de cela on s’offusque à l’idée qu’une aide-soignante puisse faire une glycémie capillaire! Vraiment hallucinant et invraisemblable!