Un médicament générique “n’est pas la copie conforme” du médicament original, souligne l’Académie nationale de médecine dans un rapport récent, appelant à plusieurs mesures de précaution pour leur utilisation.
“Le générique n’est pas la copie conforme de la spécialité princeps”, rappelle le rapport du Pr Charles Joël Menkès, rhumatologue et ancien membre de la Commission d’Autorisation de mise sur le marché (AMM).
Si le principe actif reste le même, “le changement d’excipient peut occasionner des réactions allergiques plus ou moins sévères”, indique le rapport, tandis que les changements de présentation peuvent “désorienter” les malades âgés en traitement chronique.
Les académiciens ne s’opposent pas à l’utilisation des génériques, moins chers que les médicaments originaux, mais recommandent une série de mesures de prudence.
Ils recommandent ainsi de “promouvoir par une pédagogie appropriée, s’adressant aux patients comme aux médecins et aux pharmaciens, la prescription et la délivrance des médicaments génériques”.
Mais ils soulignent que “la demande de non substitution (par le médecin), médicalement justifiée, doit être obligatoirement respectée par le pharmacien”. “Son maintien est indispensable à une médecine personnalisée tenant compte des situations à risques”, ajoutent-ils.
Les académiciens recommandent par ailleurs de “rapprocher le plus possible la présentation du générique de celle du princeps aussi bien pour l’aspect extérieur, que par la mise à disposition des différents dosages utilisés, en évitant les excipients à effet notoire”.
Dans le cas des traitements chroniques et de l’utilisation simultanée de plusieurs types de médicaments, l’Académie juge “souhaitable” que les patients “puissent se procurer toujours la même marque de générique”.
“Les génériques à marge thérapeutique étroite demandent à être utilisés avec prudence”, souligne l’Académie, citant les antiépileptiques, les anti-coagulants, les hypoglycémiants ou certains médicaments à visée cardiologique.
En septembre 2011, des données regroupées par un infectiologue parisien laissaient planer un doute sérieux sur la réelle équivalence entre génériques et molécules princeps (originales, ndlr), notamment dans le cadre des antibiotiques injectables.
Rédaction ActuSoins, avec AFP
Pour aller plus loin :
Rapport de l’académie de médecine : Place des génériques dans la prescription (pdf)
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