« Les infirmiers tiennent une place majeure au sein de l’Afsos »

« Les infirmiers tiennent une place majeure au sein de l’Afsos »

Fondée en 2008, l’Association francophone des soins oncologiques de support (Afsos) se donne pour mission de partager des informations à tous les professionnels de santé concernés, sur la prise en charge des problématiques engendrées par la maladie et les traitements en cancérologie. Le Pr Ivan Krakowski, président de l’Afsos, en explique les tenan

Chaque mois, ActuSoins présente une organisation infirmière ou en lien avec les infirmiers (voir encadré).

Le Pr Ivan Krakowski, président de l’Afsos.
© DR

Comment est née l’idée de créer l’Afsos ?

Je suis oncologue médical et dans les années 1980, j’exerçais au sein du Centre de lutte contre le cancer de Nancy.

A l’époque, ma direction m’a encouragé à développer la recherche sur la prise en charge de la douleur.

C’était le début d’une réflexion plus avancée sur les soins palliatifs également. Je me suis donc engagé dans cette voie, pour améliorer la prise en charge, car le concept de soins de support était encore inexistant.

Progressivement, avec d’autres oncologues et d’autres professionnels, nous avons commencé à nous investir dans ce domaine, en approfondissant l’approche bio-psycho-sociale des patients. Compte tenu des bons résultats obtenus en phase palliative, nous avons voulu ouvrir cette approche à tous les patients, et non plus uniquement à ceux en fin de vie.

C’est ainsi que nous avons créé un groupe pluriprofessionnel de réflexion au sein de la Fédération nationale des centres de lutte contre le cancer, devenue depuis Unicancer. Nous avons cherché à conceptualiser cette approche, à y sensibiliser les professionnels de la cancérologie et nous avons d’ailleurs écrit un « position paper », sur la coordination des soins de support, dont les recommandations ont été introduites dans la circulaire ministérielle de 2005 relative à l’organisation des soins en cancérologie.

Forts de toute cette réflexion, nous avons décidé de créer l’Afsos, qui concrétise 10 à 15 ans d’évolution de la prise en charge du cancer, devenue un des axes prioritaires de la cancérologie moderne.

Quelles sont les missions de l’Afsos ?

L’Afsos a été créée par des cancérologues et des non-cancérologues afin de promouvoir la connaissance et la mise en œuvre des soins de support dont les soins palliatifs sont un des aspects. Notre conseil d’administration est pluridisciplinaire et pluriprofessionnel avec des médecins, des infirmiers, des psychologues, des nutritionnistes ou encore des kinésithérapeutes.

Nous développons des partenariats avec d’autres sociétés savantes ou associations dont l’Association française des infirmièr(e)s en cancérologie (Afic), autour de la formation, de la recherche et du soin. Lors de notre congrès annuel, nous travaillons d’ailleurs en complémentarité avec l’Afic afin d’éviter, la même année, d’aborder les mêmes thématiques. Nous souhaitons vraiment être une société savante « plateforme de rencontres ».

Pour la formation, nous avons mis en place un groupe de travail, AFSOS FORM, afin de proposer des formations certifiantes dans le cadre du développement professionnel continu (DPC).

Notre groupe de recherche en partenariat avec UNICANCER s’attache, lui, à mener des réflexions autour d’études cliniques.

Enfin, nous avons une dynamique de production de référentiels, que nous gérons avec d’autres sociétés savantes. Nous en avons plus de 70 référentiels, c’est-à-dire qui ont moins de six ans. Tous les ans, nous actualisons un certain nombre d’entre eux, et nous en élaborons des nouveaux, avec une restitution à l’occasion de notre congrès annuel.

Quelles places tiennent les infirmiers au sein de l’association ?

Ils tiennent une place majeure. Tous les infirmiers en cancérologie devraient être membres de l’Afic, et autant que possible rejoindre de l’Afsos afin d’apporter leur éclairage pluridisciplinaire et pluriprofessionnel en cancérologie.

L’objectif est de faire en sorte qu’ils aient à disposition une approche complémentaire, et que nous cultivions le pluriprofessionnel avec les médecins, les diététiciens, les kinésithérapeutes ; professionnels de santé avec lesquels ils ne sont pas amenées à échanger au sein des associations monoprofessionnelle.

Ils participent également, au même titre que les autres membres de l’Afsos, à l’élaboration de référentiels. Lors de notre congrès, les infirmiers sont amenés à intervenir pour expliquer les bonnes pratiques.

Notre objectif est de partager de l’information difficilement accessible par les professionnels. Au sein de l’Afsos, nous cherchons finalement à reproduire les rencontres pluriprofessionnelles qui devraient être mises en place dans tous les services.

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