FHP : pour le retour aux 40 heures

FHP : pour le retour aux 40 heures

Lamine Gharbi, président de la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP), a fait un réquisitoire en faveur du rétablissement de la durée légale de travail à 40 heures par semaine, lors d’une audition devant les députés dans le cadre de la Commission d'enquête relative à l'impact sociétal, social, économique et financier de la réduction progressive du temps de travail, le 27 novembre.

Lamine Gharbi, président de la FHP, lors de l'audition à l'Assemblée Nationale, le 27 novembre.
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Lamine Gharbi, président de la FHP, lors de l’audition à l’Assemblée Nationale, le 27 novembre.

« Du MEDEF à la FHF (Fédération hospitalière de France, représentant les hôpitaux publics), on demande de reposer la question des 35 heures », a insisté le porte-parole national des cliniques.

Le président de la FHP a expliqué les difficultés auxquelles sont confrontées les cliniques depuis la mise en place des 35 heures, l’impossibilité de travailler sur un rythme de sept heures pour assurer l’activité “avec des pics et des creux” sur 24 heures, effectuer les transmissions.

Il note une forte “contradiction entre réglementation de la durée du travail et la continuité des soins”, a affirmé le président de la FHP qui ne trouve “aucune grâce aux 35 heures”.

S’y ajoutent, les difficultés de recrutement, la nécessité de jongler avec des intérimaires, a-t-il affirmé. “C’est un casse-tête chinois”, au niveau de l’organisation, a insisté Elisabeth Tomé-Gertheinrichs, déléguée générale de la FHP.

Actuellement, a rappelé Lamine Gharbi, seulement 4 % du personnel des cliniques privées travaillent 35 heures par semaine. 3 % bénéficient de jours de RTT. L’immense majorité des salariés du secteur (93 %) travaille dans un cadre pluri-hebdomadaire, avec des cycles variables d’une semaine à l’autre, ne alternance entre des périodes courtes et longues.

Deux scénarios pour la FHP

Premier scénario proposé par le président de la FHP : “permettre une durée légale du travail effectif entre 35 et 40 heures, pouvant varier entre ces deux durées afin de s’adapter à un volume d’activité fluctuant”. Entre 35 et 40 heures, il n’y aurait pas de rémunération des heures supplémentaires, a -t-il évoqué, mais “ces heures ne seraient pas soumises à cotisations sociales salariales”, pour compenser.

Deuxième scénario, nettement privilégié par Lamine Gharbi : rétablir la durée légale à 40 heures.

Le retour aux 40 heures présenterait plusieurs avantages pour les cliniques, a assuré Lamine Gharbi. Il permettrait de « dynamiser le dialogue social », de « conforter la qualité des soins », et de « réduire les situations de précarité », en réintégrant dans les équipes les professionnels actuellement sous CDD ou en intérim.

Rappelons que le président de la FHF, auditionné en septembre par cette même commission, avait réclamé des assouplissements, tout en se défendant d’exiger le retour des 39 heures.

Cyrienne Clerc

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