En France, 1 % de la population souffre de troubles schizophréniques et 1 % de troubles bipolaires, selon l’HAS. Ce qui représente plus d’un million de patients. Or “contrairement à des idées erronées, les crimes commis par les malades mentaux sont l’exception.“
Entre 2 et 5% des homicides sont “commis par des malades mentaux”, souligne le Pr Jean-Louis Senon, psychiatre du CHU de Poitiers, qui a présidé la commission d’audition (experts, patients…) réunie par l’HAS.
“Pour les agressions sexuelles, les malades mentaux sont très peu représentés (moins de 5%)”, ajoute ce spécialiste.
“Les passages à l’acte violent des malades mentaux sont l’exception et on sait très bien qu’ils sont en revanche beaucoup plus souvent victimes : ils sont 7 à 17 fois plus fréquemment victimes de violences que la population générale”, assène-t-il.
Mais cette violence existe et il est de notre devoir de mieux la dépister, a ajouté le Pr Senon.
Le rapport de l’HAS sur la dangerosité psychiatrique qui dresse un état des connaissances “rigoureux”, vise à aider les professionnels de santé à mieux connaître et repérer les signes d’alerte afin d’anticiper et prévenir la survenue d’actes violents par une prise en charge adaptée.
Etre attentif et à l’écoute des proches permet souvent de désamorcer un possible passage à l’acte violent, en tenant compte de signes d’alertes (reprise de délire de persécution, etc.), selon l’HAS.
La prise en charge attentive sans rupture de soins, en particulier dans les six premiers mois après la sortie de l’hôpital, est une des clés pour prévenir ce risque, selon les experts.
Connaître les facteurs de risque :
Suite aux auditions publiques, les auteurs ont identifié un certain nombre de facteurs de risque de passage à l’acte violent dans la population présentant troubles de l’humeur ou schizophréniques, parmi lesquels on retrouve :
– les antécédents de violence commise ou subie, notamment dans l’enfance ;
– la précarisation, les difficultés d’insertion sociale, l’isolement ;
– l’abus ou la dépendance à l’alcool ou à d’autres substances psycho-actives ;
– un trouble de la personnalité de type antisocial ;
– l’âge (inférieur à 40 ans) ;
– une rupture des soins ou un défaut d’adhésion au traitement.Pour aller plus loin :
Rédaction ActuSoins, avec AFP
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