En 2021, le nombre de lits en hospitalisation complète a diminué tandis que l’hospitalisation de jour et l’HAD ont poursuivi leur progression

Entre fin 2020 et fin 2021, le nombre de lits d'hospitalisation complète a diminué de 1,1%. Le nombre de places d'hospitalisation partielle a, lui, progressé de 3,4% et celui de l'hospitalisation à domicile (HAD), de 6,8%. 

En 2021, le nombre de lits en hospitalisation complète a diminué tandis que l'hospitalisation de jour et l'HAD ont poursuivi leur progression

© ShutterStock

Le virage ambulatoire et le développement de l'HAD poursuivent leur essor. C'est le principal constat d'une étude de la DREES (Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques) publiée mercredi. 

Le recul de l'hospitalisation complète (-1,1% entre fin 2020 et fin 2021) poursuit une tendance observée depuis plusieurs années, qui reflète la volonté de réorganiser l'offre dans un contexte de virage ambulatoire, mais aussi de contraintes de personnels ne permettant pas de maintenir les lits, observent les auteurs.

Depuis fin 2013, la baisse cumulée atteint ainsi 30 000 lits, soit -7,3% en huit ans. 

En 2020 comme en 2021, la baisse du nombre de lits en état d'accueillir des patients a été un peu plus forte que celle observée durant la période 2013-2019, apprend-on. 

"Plusieurs éléments, liés au contexte d'épidémie de Covid-19, expliquent cette baisse accrue durant la crise sanitaire. Certains établissements ont ainsi été contraints, temporairement, de ne plus accepter de patients dans plusieurs de leurs services d'hospitalisation pour dégager des moyens en personnel à affecter aux services de soins critiques", indique l'étude. 

La déprogrammation d'hospitalisations et la transformation de chambres doubles en chambres simples pour limiter la contagion ont aussi réduit le nombre de lits en état d'accueillir des malades. 

Le nombre de place en hospitalisation partielle progresse de 3,4%

"Depuis la seconde moitié des années 1980, des innovations médicales (techniques, médicamenteuses et organisationnelles) ont transformé les modes de prise en charge, notamment en anesthésie et en chirurgie", rappellent les auteurs de l'étude. 

Ainsi, un nombre croissant de procédures évolue vers des alternatives à l'hospitalisation complète. En conséquence, le nombre de places en hospitalisation partielle progresse régulièrement : depuis fin 2013, 15 000 places ont été créées, soit une hausse de 22,1% en huit ans. 

"En 2020, la crise sanitaire a freiné cette dynamique", avec une progression du nombre de places limitée à 1,7% en deçà du rythme annuel moyen observé de fin 2013 à fin 2019 (+2,5% par an). 

En revanche, entre fin 2020 et fin 2021, le nombre de places accélère (+3,4%) ce qui compense entièrement le ralentissement de 2020, indique la DREES. 

Les capacités d'accueil de l'hospitalisation à domicile progressent de 6,8%

Alternative à l'hospitalisation conventionnelle, l'hospitalisation à domicile (HAD) connaît une croissance régulière de ses capacités d'accueil, accentuée par la crise sanitaire. 

Après la forte progression de 10,5% observée en 2020, elles augmentent encore de 6,8% en 2021, pour atteindre 22 800 patients pouvant être pris en charge simultanément en HAD sur le territoire. 

"En période de tension hospitalière, les établissements de santé accentuent leur recours à l'HAD, notamment afin de prendre en charge des patients non concernés par le Covid-19, comme des patients chroniques stabilisés (en alternative à une hospitalisation complète), de permettre des sorties précoces d'hospitalisation ou le retour à domicile immédiat de certains patients des urgences devant faire l'objet d'une surveillance, ou encore de délivrer des traitements spécialisés habituellement dispensés en hôpital de jour", explique la DREES. 

Fin 2021, l'HAD représente ainsi 7,6% des capacités totales de prise en charge en hospitalisation complète en court et moyen séjours (hors psychiatrie), contre 2,1% en 2006. 

Rédaction ActuSoins

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