D’ici 2030, les métiers du sanitaire et du médico-social parmi les plus créateurs d’emploi

Avec 370 000 postes créés entre 2019 et 2030, médecins, infirmiers, aides-soignants et aides à domicile seraient parmi les métiers les plus créateurs d'emplois, en réponse aux besoins de santé et aux besoins liés au vieillissement de la population, selon une projection publiée en mars par la DARES (Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques). 

D'ici 2030, les métiers du sanitaire et du médico-social parmi les plus créateurs d'emploi

© Gorodenkoff / ShutterStock

L'ensemble des professions du soin et de l'aide aux personnes fragiles devrait bénéficier d'une forte dynamique de l'emploi, selon le scénario de la DARES.

"Les estimations du ministère des Solidarités et de la santé relatives à l'accompagnement de la dépendance font état d'un besoin supplémentaire d'aides-soignants et d'accompagnements de plus de 18 000 d'ici 2024, que notre projection prolonge à 2030 (soit 210 000 emplois créés de 2019 à 2030 dans ces deux professions)", indique l'administration. 

Ces estimations, sont "cohérentes" avec l'évolution attendue de la population âgée en perte d'autonomie, note le rapport : si les pratiques d'entrée en institutions restaient inchangées, les besoins d'ouverture de places en Ehpad s'étageraient entre 53 000 et 141 000 à l'horizon 2030 selon l'évolution retenue de la dépendance. 

Prise en charge paramédicale et sociale

La prise en charge d'une population vieillissante est également paramédicale ou encore sociale.

Les professions paramédicales, dont font partie les opticiens, les psychologues, les techniciens de laboratoires d'analyse médicale ou les kinésithérapeutes, créeraient 40 000 emplois supplémentaires d'ici 2030, selon les estimations de la DARES. 

L'emploi des professionnels de l'action sociale, qui répondent aux besoins de personnes âgées ou en situation de handicap et des jeunes en difficulté, devrait aussi être orienté à la hausse, mais "moins que par le passé, la fin des contrats aidés et les contraintes budgétaires venant entamer la dynamique de ces postes", estime la DARES. 

"Tous ces métiers devraient largement bénéficier de l'investissement dans la santé et médico-social, décidé suite à la pandémie, pour revaloriser les professionnels (8 milliards d'euros) et moderniser les établissements (19 milliards d'euros)", indique le rapport. 

Stabilisation des effectifs dans les emplois de la petite enfance

Les effectifs d'assistantes maternelles - tous types de garde d'enfants à leur domicile ou à celui des parents - se stabiliseraient en revanche : la diminution du nombre d'enfants de moins de trois ans d'ici 2030 en raison d'une fécondité un peu en deçà du seuil de renouvellement des générations, la scolarisation à deux ans, l'augmentation des capacités d'accueil collectif des jeunes enfants et leur diversification (micro-crèches, crèches familiales) devraient limiter la progression de ce type de garde. 

Dans les activités éducatives, le ralentissement démographique est compensé par l'allongement de la durée des études, l'accompagnement renforcé des élèves et les besoins d'adaptation des compétences des actifs. 

Les professionnels de l'action culturelle, sportive et les surveillants, qui exercent pour partie dans des établissements éducatifs verraient leur emploi progresser de 32 000 postes, en progression de 8%. 

Rédaction ActuSoins

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