Prévenir les troubles musculo-squelettiques des salariés des secteurs sanitaire, social et médico-social : un enjeu majeur

Santé publique France encourage les préventeurs en milieu professionnel à orienter les actions de prévention auprès des salariés du secteur de la santé humaine et de l’action sociale, particulièrement exposés à certains facteurs de risque de troubles musculo-squelettiques.

Prévenir les troubles musculo-squelettiques des salariés des secteurs sanitaire, social et médico-social : un enjeu majeur

© Albina Gavrilovic / ShutterStock

Le secteur de la santé humaine et de l’action sociale (SHAS) qui recouvre l’ensemble des activités pour la santé humaine, de l’hébergement social et médico-social et de l’action sociale sans hébergement, est particulièrement touché par les troubles musculo-squelettiques (TMS).

En 2019, ces troubles représentaient, selon un rapport de la Cnam*, plus de 90% des maladies professionnelles déclarées dans ce secteur, et jusqu’à 96% dans le sous-secteur de l’action sociale sans hébergement.

D’ailleurs, confirme une étude de Santé publique France parue en février, les salariés de l’ensemble du secteur de la SHAS sont plus exposés aux contraintes biomécaniques et psychosociales que les salariés des autres secteurs, « mais moins exposés aux contraintes de rythme de travail ».

Nombreuses disparités

Conséquences ? Selon l'étude, les salariés de la SHAS sont « significativement plus souvent exposés à deux facteurs de risque biomécaniques de lombalgie que les salariés des autres secteurs d’activité. » Ils sont en revanche « moins fréquemment exposés à trois facteurs de risque de TMS du membre supérieur et à l’adoption d’une position forcée des articulations ou de la position du genou », indique Santé publique France.

Les salariés des sous-secteurs de l’hébergement social pour personnes âgées ou handicapées physique et de l’hébergement médicalisé sont plus exposés aux contraintes biomécaniques, indique aussi l’étude.

 Ils sont ainsi particulièrement « exposés à la position debout ou au piétinement, ainsi qu’au déplacement à pied dans le travail, et de façon moindre à la position en torsion ou accroupie ».

Le « job strain », correspondant à une forte demande psychologique combinée à une faible latitude décisionnelle, touche surtout les salariés des sous-secteurs de l’hébergement médicalisé, ceux des autres activités d’hébergement social, ainsi que des activités de médecins spécialistes ou encore des activités hospitalières, selon le rapport.

L’étude indique aussi que les salariés des petits établissements sont moins exposés aux contraintes biomécaniques, de rythme de travail et psychosociales que ceux des établissements de 500 salariés et plus (principalement hôpitaux et cliniques).

Miser sur la prévention

« Ces travaux […] encouragent les préventeurs en milieu professionnel à orienter les actions de prévention notamment vers les salariés des sous-secteurs de l’hébergement médicalisé, des autres activités pour la santé humaine de l’action sociale pour personnes âgées ou handicapées, de l’activité des médecins spécialistes ainsi que des activités hospitalières », considère Santé publique France.

Rédaction ActuSoins

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*Cnam - Direction des risques professionnels. Livret statistique de la sinistralité AT/MP 2018 du CTN I - Activités de services II [Internet]

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