Les IBODE se mobiliseront devant le ministère le 7 novembre

Le syndicat des Ibode (SNIBO) appelle à un rassemblement national spécifique Ibode à Paris, le 7 novembre prochain*.

Les IBODE se mobiliseront devant le ministère le 7 novembre

© MS/ActuSoins /2016

En grève depuis le 23 septembre, les Ibode poursuivent et durcissent leur mouvement.

"La ministre de la santé annonce fermer la porte à toute hausse des salaires pour le personnel hospitalier ainsi qu'à toute progression du point d'indice. Elle ferme ainsi la porte à toute négociation avec les Ibode", déplore le Snibo dans un communiqué. 

Les Ibode revendiquent d'être écoutés  et entendus par la ministre "qui ne semble pas prendre la mesure de l'intensification du mouvement", poursuit le syndicat.

Contre les protocoles de coopération aux urgences

Ce qui a mis le feu aux poudres ? Le pacte de « refondation des urgences » présenté par la Ministre de la Santé, prévoyant la mise en place de protocoles de coopération d'abord. 

Ce pacte prévoit de déléguer à des infirmiers s'inscrivant dans un protocole de coopération, la réalisation de sutures et d'immobilisations de fractures, rappelle-t-on. Or, ces actes dits "exclusifs" étaient, jusqu'à présent inscrits dans le décret d'actes des IBODE. C"est une atteinte à notre champ de compétences !", estime le SNIBO, qui réclame une "application pleine et entière" de son décret d'actes. 

La non perception de la  NBI, ensuite. "Les IBODE sont les seuls acteurs du bloc opératoire à ne pas percevoir la NBI. Notre fonction comporte l'exercice d'une responsabilité particulière et d'une haute technicité majorée par nos actes exclusifs", explique le SNIBO qui réclame 30 points de NBI pour les IBODE. 

Réingénierie de la formation, primes...

Les IBODE réclament par ailleurs une prime spécifique de 300 € suite à l'obtention de leurs actes exclusifs, une revalorisation des grilles indiciaires pour les Ibode et cadres Ibode dans les établissements privés et publics et le dégel du point d'indice des fonctionnaires.

Ils exigent aussi "un échéancier concret" relatif à la reprise active de la réingénierie de leur formation, avec le ministère de la santé et des solidarités et le ministère de l'enseignement supérieur, "entamée depuis plus de 10 ans et arrêtée depuis 1 an", ainsi qu'un "véritable plan de formation (école d'IBODE ou VAE) des IDE" en fonction dans les blocs opératoires dans les établissements de santé publics et privés

Enfin, ils demandent "une reconnaissance de la pénibilité de notre profession et de la dégradation des conditions de travail dans les blocs opératoires". 

Les étudiants infirmiers de bloc opératoire revendiquent, eux,  l'homogénéisation de la prise en charge de la formation IBODE, et une concrétisation de la suppression des 2 ans d'exercice infirmier pour accéder à la formation IBODE.

Rédaction ActuSoins

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*Le rendez-vous est donné à 14h30, à Montparnasse. Le cortège se dirigera ensuite jusqu'au ministère des solidarités et de la santé, où une délégation du syndicat entend être reçue. 

Pour les Ibode qui ne pourront se rendre à Paris, des mouvements régionaux sont prévus à Marseille, Rennes, Strasbourg, Lyon, Toulouse.

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