Une entreprise de santé pluridisciplinaire ouvrira bientôt ses portes à Lyon

Porté par le groupe Medicina, le projet vise à proposer aux libéraux de la santé un lieu mutualisé, à proximité de l’hôpital Édouard Herriot des HCL (Hospices Civils de Lyon) et des Instituts de formation en soins infirmiers de Lyon Est.

Une entreprise de santé pluridisciplinaire ouvrira bientôt ses portes à Lyon

© Medicina

Ainsi, c’est sous la forme d’une entreprise de santé pluridisciplinaire que ce bâtiment de 5000 maccueillera 80 à 100 professionnels de santé, aussi bien des infirmiers et infirmières, médecins généralistes, spécialistes, et personnels paramédicaux, l’idée étant d’établir des ponts entre ces derniers, afin de permettre une meilleure prise en charge des patients.

Les coûts et les charges administratives seront également mis en commun pour les libéraux locataires. Un centre de balnéothérapie occupera le rez-de-chaussée.

La structure comportera par ailleurs des surfaces consacrées au fonctionnement interprofessionnel (espaces de travail, dispositifs de visioconférence…). Un espace dédié aux urgences permettra de désengorger celles des hôpitaux lyonnais, à commencer par l’hôpital Édouard Herriot. Il est également prévu un espace de consultation dans lequel pourraient travailler les infirmiers et les médecins.

Le Dr Luc Fontaine, l’un des initiateurs du projet, indique : « Il faut passer d’un état de défiance à un état de confiance vis-à-vis des patients. Nous avons présenté le projet à l’ARS comme un nouveau modèle de la médecine de proximité pour redonner envie aux jeunes médecins de s’installer. Il s’agit donc d’améliorer les conditions de l’exercice, tout particulièrement pour les jeunes qui ont plus de mal à s’installer, pour une meilleure prise en charge des patients. De leur côté, les soignants pourront s’engager sur des protocoles de subventions et nouveaux modes de rémunération. »

Le futur mégapole de santé compte s’inscrire dans le paysage médical lyonnais, en tissant notamment des lien avec les HCL (Hospices Civils de Lyon), l’hôpital militaire Desgenettes et le Centre de cancérologie Léon Bérard, les pharmacies et l’université. « Nous souhaitons intégrer le milieu universitaire, y compris pour pouvoir accueillir des stages pour déployer la recherche. Cela pourra par exemple concerner des travaux sur la récidive du cancer, ou encore le bien-être, la santé au travail, la diabétologie et les troubles musculo-squelettiques. La notion de concurrence n’a plus lieu d’être », ajoute le Dr Fontaine.

Un loyer de 300 euros en moyenne pour les infirmiers

Côté pratique, chaque occupant aura accès à des locaux en commun, et sera redevable d’un loyer, au prorata des usages (et non de la surface utilisée). Les locataires auront la possibilité, s’ils le souhaitent, de devenir investisseur, afin de leur permettre de devenir propriétaire plus facilement.

Les activités de balnéothérapie seront quant à elle séparées des activités médicales. À titre d’exemple, un infirmier qui exerce dans le centre, au sein d’un pôle de soin s’acquittera d’environ 300 euros TTC par mois. Pour les autres paramédicaux il en coûtera entre 650 à 700 euros et 1000 euros environ pour les médecins, tout compris, services, administratif, secrétariat, etc.

Enfin, une place à la télémédecine sera laissée en ce lieu à plus d’un titre, puisque des missions de téléexpertise négociées avec l’ARS seront possibles, permettant des rémunérations supplémentaires.

« Le but n’est pas que les professionnels de santé paient plus qu’actuellement, mais qu’il aient plus de services » promet Medicina, qui a déjà des velléités à se développer dans d’autres villes, à l’instar de Toulouse et Strasbourg.

Qui plus est, l’équipe du futur centre envisage d’élaborer un outil de télémédecine mobile, sous la forme d’un bus dans lequel un infirmier ou une infirmière se trouverait, pour rendre possible des téléexpertises depuis le centre médical et pallier les déserts médicaux de la région. Le mégapole devrait ouvrir ses portes en septembre prochain.

Guillaume Bouvy

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