Salon Infirmier : Des objectifs variés selon les organisations infirmières

Alors que la première journée de la ParisHealthcareWeek s'achève, ActuSoins a profité de l'évènement pour aller à la rencontre des organisations représentatives des différentes facettes du métier pour savoir ce qu'elles pensaient et attendaient du Salon Infirmier cette année. Témoignages. 

Salon Infirmier : Des objectifs variés selon les organisations infirmières

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Pour Nathalie Pawlowski, secrétaire générale adjointe de la CNI, le salon infirmier "se réduit comme une peau de chagrin. Nous sommes noyés dans Paris Healthcare' En outre, c'est devenu un salon très commercial" La CNI est un des rares syndicats exposant sur le salon (pas trace de la FNI, du SNPI, du SNIIL, de l'Onsil....).

L'Oni est en revanche plus positif et largement satisfait de sa présence au salon : "notre objectif, souligne Karim Mameri,  c'est d'aller à la rencontre des infirmiers. cette année, nous  avons de nombreuses discussions autour du code de déontologie. Chaque jour, nous animons une conférence d'une heure avec un juriste et c'est bondé. Nous apportons aussi des conseils aux libéraux ainsi que des modèles de contrats pour ceux qui en ont besoin".

À la Fnesi, l'objectif "est d'accroître notre visibilité au près des acteurs du système de santé et surtout auprès des étudiants car la Fnesi est encore trop souvent méconnue par les étudiants".

En cette première journée de salon, tout le monde atteint avec impatience la nomination du prochain ministre de la santé avec un certain optimisme : "avant les présidentielles, nous avons publié nos dix propositions. Il s'avère que les promesses d'Emmanuel Macron rejoignent certaines de nos revendications, notamment sur les pratiques avancées, l'intégration des études d'infirmier à l'université,... il semble qu'il soit prêt à apporter des réponses à certaines difficultés psycho-sociales rencontrées par la profession", précise Thibault Limorte, vice-président de la Fnesi.

L'Oni qui a publié , il y a quelques jours dans Le Monde une lettre ouverte au nouveau président de la république espère également qu'il soutiendra certaines initiatives, "notamment dans le domaine de la prévention et afin de reconnaître la contribution des infirmiers dans le domaine de la santé publique et les reconnaître comme partenaires à part entière", avance Karim Mameri.

Rédaction ActuSoins

Lettre ouverte de l'Ordre Infirmier à Emmanuel Macron. Extraits. 

"Notre profession a profondément évolué et continuera de le faire pour s’adapter aux défis considérables de la prise en charge des pathologies chroniques, du vieillissement, des crises épidémiques, des situations d’urgence. Nos pratiques se spécialisent, s’élargissent. La technologie ne nous fait pas peur. Nous l’accompagnons par nos compétences tant techniques qu’humaines. Les patients nous en remercient, eux qui plébiscitent notre profession et la placent parmi les plus populaires.

Pourtant, monsieur le Président élu, notre profession souffre profondément. Du sentiment d’être reléguée à des fonctions subalternes, du refus de reconnaitre le haut niveau de notre expertise, de l’absence d’écoute des dirigeants et, ce qui est dramatique, d’un abandon qui pousse certaines et certains d’entre nous au geste irréparable. Le suicide d’une infirmière du Havre vient d’être reconnu accident de service [...]

A nos préconisations sur la lutte farouche contre les violences faites aux soignants, vous vous êtes dit à nos côtés. A notre demande que les infirmiers soient mieux représentés pour participer à la décision, vous vous êtes dit à nos côtés, à la proposition que les rôles des infirmiers en matière de prévention, de coordination des soins, en pratique avancée soient considérés et reconnus à la juste valeur de leur apport face aux défis de notre système de soins, vous vous êtes également dit prêt à soutenir nos initiatives et nos idées nouvelles. A notre volonté d’aller plus loin dans la recherche infirmière et le développement de l’e-santé, vous avez dit votre plein accord. Vous avez reconnu l’enjeu majeur d’une meilleure adéquation des ressources humaines aux besoins des patients pour une prise en charge de qualité."

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