IVG : l’Ordre des sages-femmes réclame le maintien de la clause de conscience

Alors que le projet de loi relatif à la santé prévoit, dans son article 31, de permettre aux sages-femmes de pratiquer l’IVG médicamenteuse, l'Ordre des sages-femmes se positionne pour le maintien de la clause de conscience qui permet aux professionnels de santé de refuser la réalisation d’une interruption volontaire de grossesse. 

IVG : l'Ordre des sages-femmes réclame le maintien de la clause de conscienceLes instances ordinales de la profession, interrogées en 2013, avait alors déclaré à 85% être favorables à la possibilité pour les sages-femmes de prescrire l’IVG médicamenteuse. Ces chiffres laissent entrevoir qu’une partie de la profession serait donc prête à s’engager auprès des femmes en accompagnant leur grossesse, quelle qu’en soit l’issue, indique l'ONSF.

Toutefois, dans la synthèse de son rapport d’information rendue publique le 18 février 2015, la Délégation aux Droits des femmes de l’Assemblée nationale formule des recommandations supplémentaires : supprimer la clause de conscience relative à l’IVG et permettre aux sages-femmes de pratiquer l’IVG instrumentale.

Bien qu’il existe une clause de conscience « générale », le Conseil national de l'Ordre des sages-femmes estime qu’il est important de maintenir la clause de conscience spécifique à l’IVG, issue de la loi Veil. Cette disposition représente en effet une référence incontournable pour tous les professionnels de santé qui pourraient être amenés à concourir à une interruption de grossesse.

Par ailleurs, l'ONSF s’étonne que l’on envisage de permettre aux sages-femmes de pratiquer l’IVG instrumentale, un acte chirurgical, alors que la possibilité de prescrire des vaccinations et des substituts nicotiniques par ces mêmes professionnelles à l’entourage de la femme enceinte et du nouveau-né fait débat.

A cet égard, l’Ordre est satisfait de constater que les auteurs du rapport ont été attentifs à ses demandes et recommandent justement de préciser les compétences des sages-femmes en matière de vaccination et de prescription des substituts nicotiniques (recommandation n° 8).

Rédaction ActuSoins (Source communiqué de presse de l'ONSF)

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Réactions

2 réponses pour “IVG : l’Ordre des sages-femmes réclame le maintien de la clause de conscience”

  1. jujup dit :

    Les sage-femmes réclament la reconnaissance qu’elles méritent au vu de leur niveau d’étude , de leurs compétences et de leurs responsabilité ni plus ni moins!
    J’ai aussi beaucoup de témoignages de patients mal pris en charge par des médecins , des infirmiers , des kinés , et j’en passe, le manque d’empathie et de considérations n’est pas inhérent a une profession mais aux personnes. Il y a et y aura toujours des gens qui ne sont pas fait pour ça . Mais une sage-femme qui ne fait pas le diagnostic du travail laissez moi rire , ce genre de témoignage subjectif sans dossier ni preuve n’ont aucune valeur et sont forcement biaisés…
    En ce qui concerne le fait de » juger de la pertinence d’une IVG  » je suis d’accord avec vous ni les sage-femmes ni les médecins d’ailleurs n’en n’ont l’aptitude ; L’IVG en France est un droit et la seule personne apte a juger de sa pertinence c’est la femme qui y a recours .
    Et pour finir sur la clause de conscience a partir du moment ou les sage-femmes sont habilités a prendre en charge IVG il me semble évident qu’elles ont leur mot a dire a ce sujet. La clause de conscience permet de refuser la réalisation d’un acte médical pour des raisons personnelle , morale éthique ,religieuse : c’est l’acte en lui même qui est refusé a titre personnel , soit on réalise des IVG soit on n’en fait pas mais la clause ne set pas a jugé les patientes sur la « pertinence » de leur choix.

  2. leilou dit :

    Les sages femmes réclament beaucoup de reconnaissances à mon goût alors que déjà faire correctement son travail relève parfois de l’utopie… quand on voit avec quel dédain elles considèrent la femme enceinte… j’ai beaucoup de témoignages de femmes très mal prise en charge par des SF qui ont failli perdre la vie ainsi que leur bébé parce que les SF ne les croyaient absolument pas lorsqu’elles disaient qu’elles ressentaient des douleurs inhabituelles ou plus fortes ou que tout simplement le travail commençait… elles veulent se faire aussi grosses que le bœuf… avant de leur donner davantage de « compétences », qu’elles exercent déjà avec empathie et considération vis à vis de leurs patientes… ça évitera des drames… Quant à la clause de conscience, je pense qu’elle n’ont aucunement l’aptitude de juger de la pertinence d’une IVG ou pas alors quant à parler de l’ivg chirurgical… no comment…

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