Roselyne Bachelot y tenait, elle l’a fait : l’année 2011 est officiellement l’Année du patient. Alors que les conditions dans les hôpitaux se dégradent, que les relations patients-médecins se tendent, quel est le rôle de cette année, dont Marina Carrère d’Encausse incarne la cause ?
Marina Carrère d’Encausse, l’un des deux visages, avec Michel Cymes, du Magazine de la Santé sur France 5, médecin, journaliste, femme et citoyenne engagée a accepté avec plaisir, mais a tenu à mettre les choses au clair. « A moins de deux ans des élections présidentielles, il était hors de question que je visite des maisons de retraite, ou autres centres de santé. Je ne voulais pas que ce soit utilisé politiquement. J’ai donc précisé que ce n’était en rien une mission politique pour moi, je n’ai jamais dit pour qui je votais. Il n’y a jamais eu de quiproquos là-dessus », précise-t-elle, faisant allusion au poids électoral des patients.
Elle a même refusé d’autres missions de ce type car elle ne se « sentait pas légitime ». Ce qui l’a convaincue dans ce cas ? Probablement le fait que son statut de médecin lui permettait clairement de s’exprimer sur la question, mais aussi parce qu’elle se définit comme une « ancienne et probablement future patiente ».
D’abord le théorique, puis la mise en pratique ?
Malgré un emploi du temps très pris, elle a réussi à superviser trois rapports : un premier sur le droit des patients, s’intéressant à l’application concrète de la loi du 4 mars 2002 de Bernard Kouchner. Un autre sur des propositions concrètes visant à améliorer la « bientraitance », afin de rendre le traitement, l’hospitalisation ou la convalescence le moins dur possible, le troisième enfin sur la place du patient dans le système médical actuel, avec les évolutions techniques comme Internet ou la télémédecine à prendre en compte.
Ennemie de la langue de bois, elle reconnaît par exemple que de gros efforts sont nécessaires pour que les droits des patients soient mieux appliqués, que ce soit « dans des établissements privés ou publics. Les médecins ne sont pas toujours très chauds pour que les patients connaissent mieux leurs droits, lâche-t-elle, un brin ironique. Certains continuent de refuser d’accepter les patients qui bénéficient par la CMU, alors que c’est illégal, d’autres n’aiment pas que les patients demandent un deuxième avis médical, alors qu’ils en ont le droit. »
Dans ce contexte, les résultats de ces trois rapports semblent essentiels pour tenter d’améliorer la situation. « J’espère que ça va aboutir », avoue-t-elle, sans trop savoir encore de quelle manière les politiques vont s’en emparer. Pourtant, « on m’a d’ores et déjà parlé d’une nouvelle édition l’année prochaine », se félicite-t-elle, ce qui permettrait de ne pas « faire un focus sur les patients seulement une année », mais de pérenniser la thématique.
Delphine Bauer
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