
Selon l’association, les TMS représentent 80 % des maladies professionnelles. Des pathologies en augmentation constante. « C’est la maladie du siècle ! » Et tous les métiers peuvent être concernés, aussi bien au bureau que dans le bâtiment, le nettoyage, les métiers d’aide et de soins à la personne, entre autres. « Les actifs n’ont pas toujours conscience de ces pathologies », indique le directeur. Ni que les points de prévalence de ces troubles sont les poignées, mains, coudes, épaules, ou cervicales.
L’escape game inauguré en novembre dernier, va les aider, de même que leurs dirigeants, à intégrer ces notions.
Le jeu démarre sur le rendez-vous chez un médecin du travail, de salariés sur qui des troubles ont été diagnostiqués. Par groupe de quatre à six, les joueurs ont 25 minutes pour passer à l’action : répondre à des questions, décrypter des infographies qui permettent d’aborder les notion de bruit, de stress, de douleurs du dos… déchiffrer des combinaisons pour ouvrir des coffres, reconstituer un puzzle qui illustre une posture propice aux TMS et le conseil associé, répondre à des questions…
« Les actions de prévention souvent dispensées selon un format théorique rébarbatif », précise le directeur. Le ludique a paru plus pertinent à l’équipe d’Aipals pour faire passer plus facilement les messages de prévention. Une porte d’entrée pour des conseils durables. « Cette approche permet aussi de créer de la cohésion au sein des entreprises », indique-t-il. Et d’atteindre des personnels qui n’auraient pas pu être sensibilisés autrement.

Une quinzaine d’entreprises ont été demandeuses depuis que le jeu a été lancé, soit pour l’instant un peu plus d’une centaine de salariés touchés. Le camion a d’autres fins plus généralistes, comme la prévention sur des sujets divers : les addictions, les risques psychosociaux, la qualité au travail ou les manutentions, où interviennent des médecins, des ergonomes, et les infirmiers d’Aipals chargés par ailleurs du suivi individuel des salariés. « Aller vers les entreprises permet de mettre en corrélation, l’activité, l’environnement et l’organisation du travail, tous source potentielle de troubles musculo-squelettiques. »
Forte des bons retours des salariés et de leurs dirigeants, sur cet escape game, Aipals travaille actuellement à la mise au point d’un format « enquête policière » pour aborder l’accident chimique en entreprise. Les infirmiers et les préventeurs y participent pour de la partie métier. L’association envisage de se diversifier en faisant aussi, un travail auprès du grand public. « La problématique rencontrée dans une entreprise, celle d’à côté la rencontre aussi », résume l’expert de la santé au travail.
Myriem Lahidely










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