Les propositions de l’ONI, qui ont été déposées au Gouvernement, ont d’abord pour objectif de rendre effectif le transfert des compétences et de renforcer le rôle propre des infirmiers, fait savoir l’Ordre dans un communiqué.
Sont notamment mentionnés le renouvellement des traitements déjà prescrits par un médecin (contre l’asthme, le diabète…), la prescription d’examens complémentaires “pour aider au diagnostic médical“, la réalisation, sans prescription médicale, de “soins primaires bénins” et la prescription de certains médicaments “d’usage courant” comme des antalgiques (paracétamol…).
L’Ordre demande aussi d’ouvrir la possibilité aux infirmiers d’établir des certificats d’arrêt de travail, d’aptitude à l’activité physique, de proposer des consultations pour arrêter de fumer, ou pour lutter contre l’alcoolisme ou l’obésité.
Il suggère également que les infirmiers puissent proposer une consultation de suivi du patient après un passage aux urgences.
“Ces réformes sont des mesures de bon sens dont la mise en oeuvre pourrait être aisée et rapide. En effet, la plupart des actes à transférer ne modifient pas l’exercice“, explique l’ONI.
Ce sont en effet, relève l’instance, des actes que “les infirmiers effectuent déjà mais uniquement sur prescription médicale, alors qu’ils pourraient être inclus dans le rôle propre.”
Certains de ces actes, note l’ONI, relèvent de techniques nouvelles, maîtrisés par les infirmiers, mais non inclus dans le décret officiel de 2004, qui recense les actes qu’ils sont sensés pouvoir exercer, ou encore des actes relevant des expérimentations locales mises en place dans le cadre de l’article 51 de la Loi HPST qui “peuvent facilement être généralisées et pour lesquelles l’accompagnement au changement est déjà prévu par le texte”.
Accès direct
L’ONI propose également de mettre en oeuvre le principe de l’accès direct aux professions paramédicales.
“En pratique, il s’agit de permettre aux patients d’avoir accès directement à ces professionnels, sans prescription médicale, dans toutes les situations où ils ne peuvent accéder facilement à un médecin (absence de généraliste dans leur bassin de vie, délais de rendez-vous trop longs….)“, indique l’ONI.
Cette consultation permettrait à un infirmier, par exemple, soit d’effectuer lui-même les actes médicaux qui lui ont été transférés, soit de jouer un rôle de coordination en adressant si besoin le patient vers d’autres professionnels de santé.
“Cette mesure permettrait d’assurer un soin de proximité à l’ensemble des patients, y compris dans les déserts médicaux“, indique l’ONI.
Réécriture du décret de 2004
Pour avancer rapidement, l’Ordre appelle à “une réécriture en profondeur” du décret-socle de 2004, qui définit l’ensemble des actes que les infirmiers peuvent accomplir.
C’est “une priorité absolue pour reconnaître les nouvelles pratiques professionnelles de ces professionnels et leur permettre d’apporter leur pleine contribution à la réponse aux besoins de santé de la population“, estime l’ONI.
En janvier 2022, Olivier Véran (alors ministre des Solidarités et de la santé) avait exprimé sa volonté de lancer un chantier de révision du décret. La DGOS (Direction générale de l’offre de soins) s’est de son côté, engagée le 15 novembre à ce que les travaux pour l’évolution du décret soient ouverts début 2023.
Intensifier les moyens dévolus à la formation
En complément de ces évolutions, l’ONI appelle aussi à intensifier les moyens dévolus à la formation.
Au niveau de la formation initiale, il plaide ainsi pour l’intégration complète des parcours de formation en sciences infirmières au sein du cursus LMD (Licence-master-doctorat) et pour la mutualisation de certains cours avec les cursus de médecine. ” Cela permettrait de créer un socle commun médico-paramédical pour faciliter plus tard les collaborations et établir des passerelles entre les métiers“, estime l’ONI.
Au niveau de la formation continue, l’instance recommande le renforcement du recours au développement professionnel continu, “pour lequel les infirmiers sont aujourd’hui les acteurs de santé les plus performants“.
Il recommande aussi la mise en place de certifications périodiques “pour le suivi et la prise en charge des nouveaux besoins en santé (allongement de la durée de vie, maladies chroniques, pathologies environnementales etc.)“.
L’ONI demande par ailleurs “que les conditions d’accès aux formations IPA (infirmiers en pratique avancée) soient facilitées“.
Rédaction ActuSoins
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Il n y plus de médecins mais il n y plus non plus d infirmière, je crois pas que l ordre des infirmiers le sache. Ce n est pas en des habillant Paul qu on rhabille Jacques que l on va trouver la solutions
Les infirmiers ont assez de boulot comme cela pour leur en rajouter
Les médecins sont payer pour faire ce boulot l infirmière elle ne le sera pas.
Article plus que honteux pour ma part. Comment decrédibiliser la profession infirmière, la profession IPA et réactiver l animosité de médecins déjà frileux à l arrivée des IPA qui eux ont un master!! Il semble que l ordre infirmier ne soit pas l ordre de la pratique avancée…
Avant de rajouter du travail aux IDE, il serait peut être intéressant de reconnaître certaines spécialités. Les IDE HYGIÈNISTE qui font un DU obligatoire pour avoir le poste et qui sont payées comme une IDE alors que dans les établissements ,elles ont une réelle responsabilité.
bien sûr on peut transfeer nos compétences, on a 10 ide pour 2 patients… en fait non.. merde c’est l’invers. Desolé je suis ministre et je ne suis au courant de rien.L’erreur appartient aux médecins. 1 mois d’arrêt de l’activité déterminerait la direction le ministère etc de s’agenouiller. Mais ils savent qu’on a pas le courage
Bonjour ,
La seule solution au désert médical c’est de supprimer totalement la numerus closus .
Il est inacceptable le transfert de compétences à un IDE . Un médecin c’est un médecin , il a fait 9ans d’études en médecine , une infirmière c’est une infirmière 3ans d’étude .Il faut arrêter de dévaloriser
l’acte médicale et notre système de santé . basta . Merci au bonne entendeur MERCI
C’est pas sensé être le travail de l’IPA qui nécessite 2 ans d’études supplémentaires ? Et on donnerait aux IDE la possibilité de faire ça sans formation supplémentaire ? Vous êtes en train de vous coupé l’herbe sous le pied !
Sans doute qu’on n’a pas assez de boulot, vous voulez qu’on fasse celui des médecins ?! Avec les responsabilités qui vont avec et bien sûr le salaire qui va bien
Ce n’est pas aux ide de palier le manque de médecin, et ensuite aux AS de faire le boulot des ide. Chacun son job, et chaque profession en a assez à faire
Je trouve ça vraiment dommage ne pas permettre aux aide soignants bien formé avec des années expérience d intégrer la première année à l ifsi sur dossier avec un orale des fois on ce rend compte avec de l expérience aide soignant est plus à l aise et c est bcp plus de choses que l infirmière c est vraiment dommage d être aussi dégrader et mettre l accès aussi difficile
Encore une belle connerie de la part de l’ordre….
Vraiment déconnecté de la réalité… effectivement il y a une pénurie de médecins mais est-ce une raison pour déplaceméle problème sur les infirmiers qui sont également en pénurie !?!?
Quelle responsabilité de permettre aux infirmiers de prescrire un Doliprane mais combien de jeunes diplômés seront capables de faire le lien entre bilan hépatique et prescription de Doliprane quand on voit malheureusement la formation que les étudiants en soins infirmiers reçoivent à l’heure d’aujourd’hui….
Encore une fois… Du grand n’importe quoi !!!
Bel article avec bcp d’objectivité ! En gros vs voulez que les infirmiers (qui n’ont, en vrai, pas la formation) soient des médecins généralistes. Mais pr les actes simples, pas trop chronophages, et si ça devient n’importe quoi, là on demandera au vrais médecins!
C’est une vraie bonne solution qui va améliorer la qualité des soins. Sans compter que la plupart des infirmiers de terrain ont encore bcp de temps libre… Par contre qui fera le travail de l’infirmier du coup ?