La mise en place du “compte pénibilité” ne concernerait que les aides-soignants et les infirmières du secteur privé. Dans le public, le gouvernement invoque la compensation mise en place par Roselyne Bachelot en 2010.
“C’est à croire que nous ne travaillons pas de nuit, que nous ne portons pas de choses lourdes et que nous ne sommes pas exposés à des produits toxiques”, s’insurge Marie-Hélène Durieux, secrétaire fédérale de Sud Santé qui commente ainsi la dernière déclaration du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, sur la prise en compte de la pénibilité dans les retraites.
Si les projets de décrets ne seront connus que jeudi prochain, ils devraient exclure les infirmières de l’hôpital public du mécanisme du « compte pénibilité » prévu pour le privé. Le gouvernement invoque le système de compensation lié à la catégorie active (catégorie B).
Cependant, toutes les nouvelles infirmières sont embauchées en catégorie A et doivent partir à la retraite à 62 ans, selon le système actuel.
Dans le public, trois systèmes coexistent donc : 57 ans pour les infirmières qui sont restées en catégorie B, 60 ans pour celles qui ont opté pour la catégorie A et ont été recrutées avant 2010 – un semi-avantage accordé par l’ancienne ministre de la Santé, Roselyne Bachelot – et 62 ans pour celles recrutées après 2010.
Autre inconnue : « nous ne savons pas si le privé non lucratif, sera aussi exclu du mécanisme. Or les PSPH, le plus souvent des fondations, emploient 240 000 personnes dont 70 000 infirmières », explique Philippe Crepel de la CGT Santé Action Sociale.
Pour Thierry Amouroux, secrétaire général du SNPI (Syndicat national des professionnels infirmiers), « il faut raisonner par profession. Que l’on soit en catégorie A ou B, dans le public ou dans le privé. Les conditions de travail sont les mêmes. Il serait aberrant que pour un même métier coexistent des âges de départ à la retraite différents ». Ce dernier milite pour une négociation globale.
De son côté la CGT prône un âge de départ à la retraite à 57 ans pour toutes les infirmières mais en conservant les deux mécanismes différents entre le privé et le public. Les syndicats comptent sur l’ouverture de nouvelles négociations pour les salariés de l’hôpital public. Le bruit court que celles-ci pourraient s’ouvrir prochainement.
Une pénibilité reconnue
Pour Philippe Crepel, « le premier point, c’est la reconnaissance la pénibilité des infirmières et des aides-soignantes dans les textes. Ce qui a été retiré en 2010. L’essentiel, c’est de maintenir une qualité de vie à la retraite. Alors que les derniers chiffres disponibles des caisses de retraite montrent qu’une infirmière sur quatre et une aide-soignante sur trois part à la retraite avec un taux d’invalidité ».
Les syndicats travaillent déjà sur les critères de pénibilités : travail de nuit, horaires tournants, port de charges lourdes, mais aussi exposition aux agressions. « Selon l’enquête Summer et des chiffres de 2003, Une femme hospitalière est sept fois plus exposée aux actes de violence qu’une autre femme dans le monde du travail », souligne Philippe Crepel. Et il semble, au vu des récents événements à Marseille ou à Bourgoin-Jallieu, que la donne n’a guère changée. Les risques semblent plutôt accrus.
En ce qui concerne l’espérance de vie des infirmières, plus aucun chiffre n’est disponible. « La dernière enquête qui date de la fin des années 80 montrait que les infirmières avaient une espérance de vie moindre de l’ordre de sept ans », précise Thierry Amouroux.
Claire Dubois
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il est normal qe le privé se sente lésé mais le privé a toujours été le parent pauvre des réformes avantageuses, pour une fois qu’il semble pouvoir en bénéficier .
Mais effectivement ce n’est pas sain d’opposer le public et le privé
AS IDE ASH méritent toutes la reconnaissance de la pénébilité de leur travail !!!! Ce gouvernement UMPS continue de diviser pour mieux régner….
Nous sommes toutes et tous dans le même bateau!!! Privé ou Public mais aussi en libérale.
c’ honteux!!!
nous faisons tous le même métier, mais pour le gouvernement s’est pas le cas!!!
DIVISER pour mieux REGNER!!! c’ leur devise et en plus ca marche!!!!
Gouvernement a la CON!!!!
il leur faudrai une bonne petite gréve comme en 1989, ca pourrait plus faire ecouter “notre” voix que comme ca !!!!
Pour écrire une telle aberration je me demande quelle profession vous exercez… Votre commentaire est faux nous n’avons pas les même compétences tout simplement car vous exercez votre profession sur notre délégation et n’avez pas de rôle propre. Nous avons en plus de notre rôle propre un rôle sur prescription. Donc non, nous n’avons pas les même compétences.
Concernant la pénibilité il est évident que les AS devraient être concernés par la réforme.
lesquelles ? Celles que vous ne voulez pas prendre pour la plupart ? Quand ça vous arrange vous vous panquez derrière l’IDE mais dès que votre frustration refait surface, vous demandez à ce qu’on ne vous rappelle pas que l’IDE est au dessus de vous.
Je le vois tous les jours au travail…et pourtant je m’entends bien avec tout le monde et mets la main à la pate avec les AS dès que je peux… eh bien elles prennent leurs poses autant qu’elles le peuvent, et ne vont pas venir aider les IDE ne serait ce que pour décrocher le téléphone ou prendre quelques constantes…
j’aimerais que vous ayez raison mais les places sont de plus en plus chères il semble.
Qu’importe en tout cas nous en arrivons à cette situation… pas assez de taf pour les jeunes mais besoin de bosser quand on est à la retraite
je suis en CDI et travaille à l’hôpital, je fais partie de qui de quoi moi alors ?
sans vouloir polémiquer, mais quand tu as une prescription de séances de soins infirmiers à domicile le brancardage n’est pas inclus;Si bcp de libérales le font c’est quelles sont bien bêtes!!! il y a des aux. de vie , la famille, les amis, mais en aucun cas l’IDEL qui intervient et facture sur prescription.
Nous avons effectivement une obligation de continuité des soins, mais je n’assure pas les appels de nuit, c’est le 15. mère thérèsa c’est pas professionnel.
voilà le commentaire le plus intéressant soignants de france bougez “vos c..”au lieu de vous bouffer il suffirait que le même jour nous arrêtions pendant 2heures tout boulot et on verrai notre force , mais c’est une utopie , nous avons notre côté bonne soeur qui nous tiens alors arrêtons de nous plaindre c;est hélas la seule chose qu;on sait faire
N oubliez pas de pointez vos fusils ailleurs qu entre vous ! On vous manipulent très bien