L’Ordre infirmier renforce sa position d’interlocuteur clé avec le projet de loi de santé

L’Ordre infirmier renforce sa position d’interlocuteur clé avec le projet de loi de santé

Petit à petit, "une dynamique de croissance" se créée, estime Karim Mameri, secrétaire général de l'Ordre infirmier. L'ONI est en effet reconnu comme interlocuteur dans deux groupes de travail mis en place pour faire évoluer le projet de loi santé. La voix des infirmiers serait-elle plus audible ? C'est l'objectif de l'Ordre qui a réalisé une large enquête auprès de la profession. Avec l'espoir de conforter l'institution à l'avenir.

L'Ordre infirmier renforce sa position d'interlocuteur clé avec le projet de loi de santéL’Ordre infirmier qui avait fait connaître sa position dès juillet dernier sur le projet de loi de Marisol Touraine, a lancé, il y a une dizaine de jours, une enquête pour recueillir l’avis de la profession sur ce texte et plus précisément sur certains points comme les infirmières de pratique avancée ou la vaccination par les pharmaciens.

Au total, 12 215 professionnels ont répondu (les adresses IP des répondants ont été vérifiées pour éviter les doublons – voire plus – et les “réponses fantaisistes”, précise Didier Borniche, président de l’ONI) sur environ 125 000 mails envoyés.

Il s’agit pour l’Ordre de servir à la fois “de porte-voix de la profession” dans ses discussions et négociations sur le projet de loi et de conforter sa position vis à vis des autres professions et des autorités.

Un avenir moins sombre pour l’Ordre Infirmier

Concernant l’avenir de l’Ordre, les contacts avec le bureau du premier ministre et les discussions avec le Pr. Olivier Lyon-Caen sont “positifs”. “Les questions qui se posaient ne se posent plus, nous a-t-il dit”, raconte Didier Borniche. Une manière sibylline de dire que l’éventualité d’une inscription facultative n’est plus à l’ordre du jour, estime-t-il.

“Nous sommes le deuxième Ordre de France avec 170 000 inscrits”, affirme le président de l’Ordre qui se positionne en faveur d’une préinscription automatique par les employeurs.

Des discussions sont notamment en cours avec le ministère, la FHP, et bientôt la FHF, suite à l’affaire Farid Benyettou, sur une éventuelle vérification à l’entrée en Ifsi des casiers judiciaires, “pour éviter qu’un étudiant fasse trois années d’études mais ne puisse pas ensuite exercer. C’est une gabegie”, estime le président de l’Ordre.

“La profession s’identifie de plus en plus dans leur Ordre grâce à nos actions et  positions,  sur la loi de santé, mais aussi sur la fin de vie (Didier Borniche a été auditionné par le Parlement sur cette question, ndlr), la violence envers les infirmiers, …”, affirme-t-il.

Ce dernier prévoit par ailleurs des avancées sur le code de déontologie avec une décision prochaine du Conseil d’Etat où un recours a été déposé pour obliger les autorités à publier ce code.

Projet de loi de santé : l’ONI participe à deux groupes de travail

L’un des groupes est piloté par le Dr Jean-François Thebaut, membre du collège de la Haute autorité de santé (HAS), et concerne la réécriture des articles concernant le service territorial de santé au public et le développement des soins de proximité.

L’autre est piloté par le Pr Yves Matillon, ancien directeur de l’Agence nationale de l’accréditation et de l’évaluation en santé (ANAES)  sur l’évolution des compétences. Il s’agit de réécrire les articles 30 (infirmières de pratiques avancées) et 32 (vaccination par les pharmaciens).

“Nous avons été sollicités pour y participer mais de toute façon, nous ne nous serions pas laisser oublier”, précise Didier Borniche qui précise que ces deux articles sont “des marqueurs” en ce qui concerne la profession infirmière.

Concernant la vaccination par les pharmaciens, la position de l’ONI est claire : c’est un refus très net. “Nous réclamons davantage de droits pour les infirmiers, notamment sur la vaccination anti-grippale pour les moins de 65 ans”, explique l’Ordre qui milite également pour élargir les droits de prescription (antiseptiques, lits médicalisés, renouvellement de traitements longs comme l’insuline ou les anti-vitamines K,…).

Infirmiers de pratique avancée : pour un nouveau métier

“Il n’y a pas d’opposition directe des médecins à la pratique avancée pour les infirmiers”, souligne Didier Borniche qui multiplie les rencontres notamment avec le CNOM (Conseil national de l’Ordre des médecins). “Il est possible que pour faire passer la pilule aux médecins, la définition soit restreinte” et que seuls les infirmiers bénéficient de ce nouveau rôle dans un premier temps (et non l’ensemble des paramédicaux), précise Yann de Kerguenec, directeur des affaires juridiques de l’Ordre.

De fait tout dépend de la définition qui sera acceptée et acceptable par les différentes composantes dans le groupe de travail : le concept de clinicien semble être abandonné au profit de celui de “pratique avancée” mais Didier Borniche refuse que “cela se transforme en une succession de silos, pour la pratique avancée en cancérologie, les diabétiques, les hypertendus, etc”.

“Nous poussons en faveur d’une rédaction courageuse de cet article, afin d’aller vers un nouveau métier, de nouvelles compétences avec de nouvelles formations et non de simples délégations de tâches. Ce point est accepté par les médecins. C’est indispensable pour la prise en charge des patients, notamment en cas de maladies chroniques. Les compétences des infirmiers libéraux sont sous-utilisées”, affirme Didier Borniche.

Quant au groupe de travail piloté par Mme Lenoir-Salfati (DGOS) qui portera plus précisément sur le détail du contenu des compétences et des formations lié à la pratique avancé, il n’a toujours pas débuté ses travaux, un consensus “politique” devant d’abord être trouvé sur la définition et les grands principes.

Contre une coordination laissée aux seuls médecins

Autre sujet en discussion, même si l’ONI ne participe pas directement au groupe de travail correspondant : le rôle des infirmiers dans la coordination des parcours de santé.

Pour l’instant, c’est très médico-centré. les médecins se battent pour rester les pivots mais dans la pratique, ils ne sont pas en mesure d’effectuer toutes les coordinations. En outre, sur le terrain, les infirmiers font déjà de la coordination. Il ne faudrait donc pas que la loi inscrive le médecin traitant comme coordinateur mais laisse la porte ouverte à d’autres professionnels pour cette prise en charge”, indique Olivier Drigny, vice-président de l’Ordre.

Ce qui pose d’autres questions comme l’accès des infirmiers aux informations contenues dans le futur DMP dossier médical partagé.

“Nous devons être force de proposition. L’Ordre bouge et doit bouger”, affirme ainsi son président qui voit ainsi l’avenir sous un jour plus serein. Même si tous les obstacles sont loin d’être aplanis, à commencer par l’adhésion des professionnels.

Cyrienne Clerc

L’enquête de l’ONI sur les infirmiers et la loi de santé

  • 12 125 répondants dont 81 % de femmes et 57,71 % exerçant en libéral et 39,65 % salariés ;
  • L’enquête révèle l’opinion plutôt partagée des infirmiers (45 % portant un jugement plutôt négatif) sur ce projet de loi;
  • Plus d’un tiers d’entre eux s’y disent aussi “indifférents”, ce qui pose la question du degré suffisant de concertation avec les acteurs de terrain. 50,7 %, par exemple, ne savent pas ce qu’est le testing des refus de soins, et 20,74 % ne connaissent pas les infirmiers de pratique avancée ;
  • 91,8 % estiment que “confier la vaccination aux pharmaciens n’est pas une bonne mesure” par ce qu'”il vaut mieux ouvrir davantage le droit des infirmiers de vacciner sans prescription médicale” pour 70,34 % et par ce que “les pharmaciens ne sont pas formés à cet acte alors que les infirmiers le sont déjà”. Autre raison : les conditions d’hygiène pour 29,9 % ;
  • 82,4 % estime que “créer un exercice en pratique avancée pour les infirmiers est une bonne chose” par ce qu’elles “sont déjà une réalité pour certains infirmiers” (80,6 %) et “offriront des perspectives d’évolution à un niveau master” (67,4 %) ;
  • 91 % se positionne pour un élargissement de droit de prescription, notamment pour les produits antiseptiques (92,5 %), les lits médicalisés (75,3 %) etla prise en charge de la douleur par l’adaptation des traitements antalgiques (63,8 %).
  • Pour 95 %, “la place de l’infirmier dans la prise en charge de premier recours devrait être mieux reconnue par la loi” pour “promouvoir la consultation infirmière notamment dans le suivi des patients chroniques” (83,2 %) et “reconnaître la coordination soignante et sociale assurée par l’infirmier” (71,7 %).

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27 réactions

  1. Bonjour,

    Il ne me semble pas choquant que pour son fonctionnement l’ordre ait eu à mettre en place une organisation financière pour la gestion des salaires , charges et frais de fonctionnement. Sans aucun doute, je préfère que mon compte bancaire soit géré par mon banquier que par mon boucher , car au final le partage des parts fait quand même un peu moins mal chez le banquier!
    D’ailleurs je tiens à préciser que je n’ai rien contre les bouchers et surtout pas contre ce M. LEBOEUF que vous citez….sans mauvais jeu de mots. Par contre j’approuve tout à fait vos propos quant à la nécessité d’une gestion saine des budgets dans une organisation qui met à contribution mon porte monnaie.

    Cependant, voyez par vous même: le constat est là! nous sommes peu ou pas du tout représentés à l’assemblée nationale : combien de députés infirmier(e)s? et au sénat ? combien de sénateurs? (On ne peut même pas les compter sur les doigts d’un manchot!) Qui peut faire la promotion et influencer le destin de notre profession si ce n’est pas un regroupement d’une partie des infirmiers eux mêmes!

    Réveillez vous! à l’heure du numérique et de l’accroissement des flux de communication vous voudriez vous passez d’une instance de représentation de la profession? légitime ou pas, cette dernière à le mérite d’exister et comme on dit :ils ont pas de pétrole mais ils ont quelques idées! Alors c’est déjà ça même si demain je m’arrêterai quand même faire le plein! foutu bagnole!

    Il faut vraiment que la profession sorte de son carcan de technicien subordonné à l’acte médical ( des années 1950) et devienne enfin une profession de santé capable d’autonomie clinique en lien avec les autres professionnels. Cette autonomie clinique est déjà réglementairement définie avec les textes actuels ( arrêté du 31/07/2009) mais non reconnue et donc non pratiquée par manque de formation, de moyens et d’ambition de notre profession? Il y’à tellement de chantiers à réaliser que lorsque nous cristallisons notre énergie sur la pérennité/légitimité/autorité/ubiquité de l’ordre et bien pendant ce temps là les lois passent et les autres professions de santé grignotent le rôle et les actes qui nous permettraient enfin d’obtenir cette véritable reconnaissance professionnelle tant demandée!

    Je vous remercie de m’avoir lu jusqu’au bout et comme je veux être à contre courant ANTI ONI, je vais dire hip, pip , pip l’ ONI! ouaissssssssssssssssssss.

    Bien cordialement.

    Thomas.

    @nocornettefornurse@

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    1. Les pros-Ordre ne sont pas forcément hypertrophiés des hémisphères,.ils sont peut être seulement plus soucieux de la représentativité de la profession infirmière à tous les niveaux décisionnels plutôt que de leur avenir personnel dans un syndicat, n’est ce pas?

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      1. ,pas comme Résilience…

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        1. Vos Camarades de Résilience sont en vacances pour que vous vous tapiez tout le boulot?

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          1. L’ordre infirmier ne représente pas (toutes) les infirmières.
            Le 17 février 2015
            Une fois de plus, une fois de trop, l’ordre infirmier se trompe dans sa démarche et dans son positionnement en lieu et place des infirmières, libérales notamment. Pour mémoire, le président Borniche, bientôt retraité, et son fidèle secrétaire général Mameri, sont tous deux salariés au sein d’une profession féminine où les libérales sont de plus en plus oubliées… Il eût été plus “con fraternel” d’installer une parité à la bicéphalie ordinale infirmière !
            Ce que demandent, avant tout, les infirmières libérales c’est de pouvoir vivre dignement du fruit de leur dur labeur quotidien. Sans être contre une inévitable évolution des pratiques professionnelles, elles exigent, avant toute chose, que l’on cesse par divers subterfuges et autres glissement de tâches de les réduire à la portion congrue de la prise en charge globale du patient. A coup de diffusions ultra médiatisées, non reniées, voire encouragées sinon initiées par l’ordre infirmier quand “on croise au bloc des faux infirmiers”, quand on “assassine une infirmière”, quand “une infirmière travaille 72 heures/jour et doit plus de 1 500 000 euros à la sécu” ou quand (la liste est très longue) un “étudiant infirmier et chef djihadiste est repéré au bout de 3 ans dans un IFSI parisien” …
            A force de vouloir s’imposer au sein d’une profession forte de plus de 600 000 professionnelles et de plus de 90 000 étudiants, alors que plus de 80% des infirmières en exercice refusent toujours, 8 ans après la publication de la loi du 21/12/2006 au JO, d’adhérer et de cotiser à cet “honni”, l’ordre est – une fois de plus, une fois de trop – en décalage total avec les aspirations professionnelles des infirmières. Inévitable quand on passe son temps à harceler ses ouailles pour récupérer des cotisations et qu’en 8 années d’existence, le seul document produit par l’ordre infirmier est un code débile de déontologie qui – heureusement – n’est toujours pas publié au Journal Officiel.

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          2. Personne n’est dupe de vos rengaines, triste sire de Resilience. Une opposition maladive à l’ordre des infirmiers ne fait pas une politique syndicale.
            Vous n’avez pas d’idée, pas de proposition, pas d’amendements à formuler sur le projet de loi de santé. D’abord parce que vous ne l’avez même pas lu et que ses enjeux vous échappent. Ensuite parce que votre pensée syndicale est misérablement réduite à être contre l’ordre des infirmiers.
            Mais le service territorial de santé au public, les missions d’appui aux professionnels de santé, l’équipe de soins primaire, les programmes régionaux de santé, la régionalisation des conventions, l’impact des class actions sur les professionnels, celui du testing des refus de soins, l’exercice en pratique avancée sont autant de sujets qui vous échappent totalement.
            Vous n’avez pas de pensée, c’est cela qui est désolant. Dénué de toute pensée, vous ne proposerez rien dans le débat parlementaire, vous ne défendrez pas les infirmiers et leur place dans le premier recours, dans les coopérations, dans la prise en charge des maladies chroniques. Vous resterez coi et cela vous rendra complice de ceux qui veulent que rien ne change pour qu’ils puissent conserver leur rente. Alors que votre responsabilité syndicale devrait vous commander de proposer et d’agir. Mais hélas, vous n’en avez pas la capacité car vous n’avez tout bêtement pas de pensée.

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          3. Lettre ouverte aux pharmaciennes et aux pharmaciens interpellés suite à la diffusion de l’enquête menée par l’ordre infirmier sur la vaccination autorisée aux pharmaciens.

            Strasbourg, le 18 février 2015.

            Madame, monsieur, cher collègue soignant,

            nous vous adressons ces quelques lignes suite à diverses réactions pharmaciennes et infirmières, publiées un peu partout sur des forums infirmiers ou médicaux, notamment sur le site @ du JIM, au sujet d’une enquête diffusée par le président de l’ordre infirmier et relative à la vaccination par des pharmaciens. Enquête reçue ce matin par courriel et intitulée : « 91% des infirmiers sont opposés à la vaccination par des pharmaciens d’officine ».
            La première remarque que nous ferons à ce sujet est que la profession infirmière est très majoritairement constituée de femmes, ce que semblent trop souvent oublier messieurs Borniche et Mameri. Il est navrant de constater que des femmes ne sont pas représentées aux postes clefs et notamment à la tête de cet ordre que nous combattons.
            La deuxième remarque que nous soumettons à votre appréciation est que cette enquête est faussée par le fait que le questionnaire a été adressé, en première intention, aux seules adhérentes à l’ordre infirmier mais que, comme d’habitude, elle a très vite été diffusée par des adhérentes à des non inscrites qui se sont empressées d’y répondre. De surcroît, il était possible de répondre plusieurs fois, enquête donc biaisée car non sécurisée.
            Troisièmement, le résultat de cette enquête est intitulé : « 91% des infirmiers ». Vous n’êtes pas sans savoir, madame, monsieur, que l’ordre infirmier est loin de représenter la profession infirmière puisqu’à ce jour, plus de 80% des infirmières en activité ne sont, heureusement, pas inscrites au tableau.
            L’ordre infirmier, très loin de faire l’unanimité, ne peut donc se prévaloir de représenter toutes les infirmières et d’agir en leur nom.
            Les réactions, parfois virulentes, diffusées sur les forums infirmiers et autres à l’encontre des autres professionnels de la Santé, dont les pharmaciens, ne sont pas représentatives de l’état d’esprit de toute la profession infirmière mais issues principalement du secteur d’activité libéral. La profession infirmière, contrairement à l’ensemble des autres professions de santé est constituée de plus de 75% de salariées qui ont des préoccupations bien éloignées de celles de leurs collègues libérales. Messieurs Borniche, président, et Mameri, secrétaire général, sont d’ailleurs en exercice salarié dans la fonction publique hospitalière.
            Depuis plusieurs années, nous constatons que les pouvoirs publics, tous partis politiques confondus, ont pris l’habitude de redistribuer la manne financière, non extensible de surcroît en période de disette, constituée par le budget de la Santé. Comme leurs collègues salariées des secteurs public et privé, les infirmières libérales sont donc victimes des politiques visant essentiellement à réduire les déficits, au mépris de la qualité et de la sécurité des soins. Nous ne doutons pas un seul instant que les pharmaciennes soient soumises aux mêmes restrictions. Il en résulte ainsi que la part redistribuée à l’ensemble des professionnels libéraux est donc considérablement en baisse et que l’ensemble de ces pharmaciens, infirmières et autres soignants se disputent « un gâteau moins appétissant et surtout moins gros ».
            Les pouvoirs publics ayant bien pris soin de diviser pour mieux contrôler les professions de la Santé en « prenant à Pierre pour donner à Paul tout en ménageant les susceptibilités de Ginette ». Ainsi, après l’épisode des AVK, nous sommes aujourd’hui « en plein drame » de la possible vaccination par des pharmaciens après celui de la préparation des piluliers par des infirmières, etc …
            Madame, monsieur, nous sommes résolument opposés aux ordres professionnels car éloignés de la réalité soignante du terrain, ils ne sont pas représentatifs. Nous sommes aussi opposés aux ordres professionnels car, le service rendu aux inscrits sous la contrainte de la Loi est très médiocre, notamment celui de l’ordre infirmier qui, en huit années d’existence, n’est l’auteur que d’un minable code de déontologie non publié – heureusement – au Journal Officiel, vulgaire copié collé d’un autre code, à la navrante pauvreté intellectuelle. Nous sommes toujours et encore plus opposés aux ordres professionnels car ils disposent et cumulent des pouvoirs extraordinaires qui nous semblent bien incompatibles avec l’esprit de notre Constitution et de la séparation des pouvoirs, si chère au Marquis de Montesquieu.
            Le syndicat national infirmier RESILIENCE que j’ai l’honneur d’animer n’a eu de cesse, depuis maintenant cinq années, d’informer les infirmières sur les dysfonctionnements graves et opaques de cet ordre infirmier qui a été, en septembre 2011, remis « clefs en main » au président de la banque à laquelle l’ordre infirmier est toujours surendetté, suite au rocambolesque épisode de la cessation de paiement de fin juillet 2011 et de l’envoi d’un fax à l’Elysée, en pleine nuit. Signe supplémentaire que l’ordre infirmier est plus que jamais lié à la volonté politique du moment.
            Mettant en avant ses pouvoirs de police et uniquement préoccupé par la récupération de ses très nombreuses cotisations impayées, l’ordre infirmier passe son temps à dénigrer – en surfant sur les vagues médiatiques nauséabondes – les infirmières mises à l’index en premières pages de la presse.

            Madame, monsieur, cher(e) collègue, les infirmières ne sont pas opposées aux pharmaciennes et les prises de positions ordinales infirmières ne sont pas le reflet de la pensée infirmière, de celle qui est au chevet des patients. Les positionnements bêtes et malheureux des dirigeants ordinaux infirmiers n’ont de motivation que leur volonté surdimensionnée et aveugle à se maintenir en place contre la volonté des infirmières.

            Nous vous prions de recevoir, madame, monsieur, nos salutations contre ordinales déterminées et nous vous assurons de notre respect envers la profession pharmacienne.

            RESILIENCE – 20 rue de Molsheim – 67000 Strasbourg.

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  2. Prescrire des antiseptiques ?? Wouahhh quelle belle évolution de notre profession !! Une vraie révolution ! Et sinon à quand une autonomie pour les pansements et les toilettes à domicile ? Faut attendre le siècle prochain ??

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  3. On ne leur a rien demande , m…e ils vont me repérer!

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  4. 91% de qui, de quoi ? des IDE ? ça m’étonnerait
    des votants ? mais ça vaut rien, on puvait répondre plusieurs fois
    des inscrits au truc ?

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  5. Actusoins semble avoir perdu tout sens critique et objectif sur le sujet.

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  6. Personnellement, j’ai répondu 17 fois sans jamais citer mon e.mail et à partir du même ordinateur, donc quand monsieur Borniche dit avoir fait le tri des réponses fantaisistes, il ment !

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  7. ça va les occuper !

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