20,2 millions de passages ont en effet été comptabilisés en 2016 en France métropolitaine contre 10,1 millions en 1996, selon une augmentation de 3,5% par an en moyenne.
Audrey Gaudillère, présidente de l’association des Infirmiers de SMUR et de services d’urgences finalement ligués (INSUFL), qui souhaite fédérer les IDE de ces services, constate effectivement, « tous les jours, une activité croissante sur le terrain ». Elle qui travaille aux urgences depuis 14 ans observe une augmentation le jour et une « explosion » la nuit.
Elle explique cette évolution par le manque de médecins libéraux disponibles, les délais très longs pour obtenir un rendez-vous en consultation et une plus grande tendance à la consommation de soins de la part de la population, qui sait que le service est ouvert 24 jours sur 24, tous les jours…. « Dans notre service (à Châlons-sur-Saône, NDLR), beaucoup de consultations aux urgences se soldent par un retour à la maison après très peu de soins et auraient donc pu être différées », ajoute l’infirmière.
Une maison médicale de garde ouverte à certaines heures, au sein de l’hôpital, permet pourtant aux patients dont les maux relèvent de la médecine générale d’être pris en charge mais la majoration des tarifs conduit certains patients à venir après sa fermeture, indique Audrey Gaudillère.
Selon la DREES, 77% des passages aux urgences ont lieu dans des structures d’urgences du secteur public, 17% dans des services du secteur privé à but lucratif et 6% dans des établissements privés à but non lucratif. En moyenne, les structures d’urgences accueillent chaque année 29000 patients.
O.D
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