Le  Collectif inter-blocs maintient la pression pour la formation des IDE qui travaillent au bloc opératoire

Le  Collectif inter-blocs maintient la pression pour la formation des IDE qui travaillent au bloc opératoire

Une nouvelle journée de mobilisation pour développer la formation à la spécialité Ibode de certains IDE qui travaillent au bloc opératoire se tiendra le 20 septembre à l'appel du Collectif inter-blocs (CIB). Le collectif maintient la pression pour que le décret à paraître sur les mesures transitoires permettant aux IDE de réaliser certains actes des Ibode soit assorti d'une obligation de formation Ibode.
Le  Collectif inter-blocs maintient la pression pour la formation des IDE qui travaillent au bloc opératoire
© ldutko / ShutterStock

Le Collectif inter-blocs, qui réunit des Ibode et des IDE qui exercent dans des blocs opératoires, maintient la pression sur la direction générale de l’offre de soins (DGOS), les parlementaires et les représentants des employeurs en annonçant une nouvelle journée d’action nationale le 20 septembre.

Elle fait suite au mouvement de grève reconductible que le CIB a mené du 19 juillet au 18 août avec la CGT et qui a été particulièrement suivi dans les blocs des centres hospitaliers de Draguignan (Var), Remiremont (Vosges) et Avignon, indique Grégory Chakir, porte-parole du collectif.

Ce mouvement visait à signifier aux autorités, via les directions d’hôpitaux, qu’une parution durant l’été, pendant les congés de beaucoup d’infirmiers, du décret sur les mesures transitoires dans la forme qu’il avait la dernière fois que le CIB en avait eu connaissance ne passerait pas inaperçue et donnerait lieu à une mobilisation forte. Pour Grégory Chakir, cela a fonctionné puisque le décret en question n’est pas paru.

Contre le décret en l’état

Selon lui, le risque était réel. « Il y a un projet de décret dans le circuit, qui devrait être publié depuis le 30 avril », rappelle-t-il. Le conseil d’Etat, en effet, a demandé au gouvernement fin décembre 2021 de publier avant le 30 avril un nouveau décret sur les conditions dans lesquelles des IDE non Ibode peuvent réaliser de manière transitoire des actes que seuls les Ibode ont le droit de pratiquer au bloc. Cette institution venait d’annuler le décret en vigueur jusqu’alors, sous la pression de deux syndicats de chirurgiens.

Depuis la décision du conseil d’Etat, un nouveau décret est en discussion mais la dernière version dont le CIB a eu connaissance ne lui convient pas du tout. « Nous demandions que soit instaurée une formation obligatoire à la spécialité d’Ibode et conduisant au diplôme d’Ibode pour tous les IDE de bloc concernés par les mesures transitoires, explique le porte-parole du CIB. Or la DGOS a fait la proposition d’un contrat d’engagement par lequel les employeurs s’engageraient à soutenir les projets de formation Ibode des IDE, sans prévoir de sanction si les projets en question n’étaient pas soutenus. »

Il s’agissait selon lui d’un simple engagement moral « sans aucune valeur » car assorti d’aucune contrainte. « Depuis fin mai, début juin, poursuit Grégory Chakir, nous n’avons aucune nouvelle de la DGOS » sur ce sujet, ni eu connaissance d’une modification du projet de décret dans le sens souhaité par le CIB.

PLFSS

Le collectif s’est donc engagé sur la voie de la mobilisation sur le terrain et de la pression politique. Le choix de la date du 20 septembre pour la prochaine journée de mobilisation correspond au début des travaux sur le PLFSS 2023.

En amont, « nous avons contacté des politiques, des membres de la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, à qui nous avons soumis nos demandes sur les mesures transitoires, souligne le porte-parole. Nous espérons que la problématique sera abordée lors des débats et que des budgets seront débloqués pour former les IDE éligibles aux mesures transitoires » et, de manière plus générale, « pour soutenir et valoriser la spécialité Ibode ».

Pour l’instant, seul le CIB, soutenu par la CGT, appelle à cette journée de mobilisation dont le lieu de convergence sera Montpellier mais « il nous semblerait logique que d’autres organisations, d’Ibode et d’IDE, nous rejoignent », indique Grégory Chakir.

Géraldine Langlois

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