
C’est un premier geste apprécié certes, mais qui ne “répond pas à la problématique“, a indiqué la Fnir dans un communiqué.
“Bien que l’activité et le niveau de responsabilité des soins en réanimation méritent d’être valorisés financièrement, une prime ne résoudra pas les difficultés grandissantes qu’éprouvent ces unités“, explique la fédération.
“Les soignants en réanimation sont épuisés. Les deux années de crise sanitaire ont fini de vider les quelques ressources qu’il restait après des années de manque de formation et de reconnaissance des compétences spécifiques, conjugué à un niveau de technicité en réanimation de plus en plus élevé et un turn-over important des infirmiers sur ces secteurs.“
Amélioration des conditions de travail
Au delà des questions de reconnaissances financières des compétences, la Fnir demande des mesures qui permettraient d’améliorer les conditions de travail des infirmiers de réanimation.
Elle souhaiterait la mise en place d’une formation obligatoire d’adaptation à l’emploi (FAE), “structurée au niveau national” pour les infirmiers arrivants dans ces services, mais aussi une “mise en adéquation du nombre d’infirmières au regard de la charge en soins avec un ratio d’une infirmière pour deux lits de réanimation“.
Elle demande par ailleurs “la présence dans chaque service de réanimation d’infirmières expertes appuyant leur exercice et leur autonomie renforcée” sur une formation de niveau master, et dont une partie du temps serait consacré à la formation et à la recherche.
Des annonces à venir
Alors que les conclusions d’un rapport de l’IGAS sur les soins critiques devraient être présentées la semaine prochaine, d’autres annonces devraient être formulées par le gouvernement d’ici peu.
[Notre] “intention” est “de suivre les orientations de ce rapport“. Il s’agit de “revoir et d’améliorer l’attractivité, la formation, la qualification, les conditions d’exercice professionnel dans les services de soins critiques“. Il s’agit aussi de “reconnaître la technicité de celles et ceux qui y travaillent“, a d’ailleurs indiqué hier le premier ministre, précisant que la prime, l’une de préconisations de l’IGAS, avait été annoncée “en avance”.
Si tout va bien, les préconisations de la FNIR – qui avait été auditionnée par la Cour des comptes et l’IGAS – seront bien prises en compte.
A suivre la semaine prochaine donc.
Rédaction ActuSoins
La prime de 100 € “sera pérenne”
La prime de 100 € net mensuels, sera “pérenne” et “intégrée à la rémunération“, à compter de janvier 2022. Elle bénéficiera aussi aux infirmiers des établissements privés, a précisé mardi soir le ministère des solidarités et de la santé dans un communiqué.
Cette prime sera versée “aux infirmiers rattachés aux services de réanimation, de soins intensifs et de surveillance continue“. 30 000 infirmiers diplômés devraient être concernés.
La mise en place de cette prime représente un budget global de 54 millions d’euros par an, est-il précisé.
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