Le SNPI se dit, dans un communiqué, ” hostile à l’idée d’une L1 paramédicale sur le modèle de la L1 santé (ou PACES)” car “nous souhaitons le respect des trois filières professionnelles : soins infirmiers, médico-technique, rééducation”
Le SNPI pour une licence 100 % infirmière
“Il n’est pas nécessaire de faire une année commune pour mettre en place quelques cours transversaux, ou donner des notions de base concernant chaque métier afin de mieux prendre en charge le patient et de mieux comprendre le travail de chacun. (…) Ces cours en commun seraient surtout utiles en 3ème année, car, là, les étudiants de chaque filière ont une meilleure connaissance de leur futur métier, et la collaboration interprofessionnelle y aurait tout son sens”, estime Thierry Amouroux, secrétaire général du SNPI.
“Une nouvelle modification ne ferait qu’ajouter de la confusion dans les différentes filières. Les modalités ne sont pas les mêmes, les socles des métiers ne sont pas les mêmes, les finalités ne sont pas les mêmes !”, ajoute-t-il, plaidant pour une licence infirmière avec une possibilité de “master pour les infirmières spécialisées, les cadres de santé (option gestion ou pédagogie) et les infirmières de pratiques avancées”.
Le SNPI lance ainsi un sondage : souhaitez-vous une première année commune des études de santé afin de donner aux étudiants un temps de réflexion pour choisir le concours qu’ils prépareront ? Ou bien préférez vous le respect des trois filières professionnelles : soins infirmiers, médico-technique, rééducation ?
La FNESI pour une licence santé, option soins infirmiers
Pour la FNESI, interrogée par ActuSoins, la licence doit être une licence santé avec des options selon la spécialisation (infirmier, kinésithérapie, médecine, pharmacie,…) comme cela se pratique dans les autres branches (par ex licence en sciences humaines mention sociologie ou histoire de l’art).
Dans le cadre d’une telle licence santé “les étudiants devraient s’inscrire dès le départ dans l’option choisie, avec une possibilité de changement ensuite, quitte à passer les unités de valeur manquantes”, propose Lisa Cann, président de la FNESI qui bataille pour une universitarisation de la formation en soins infirmiers.
Une licence santé “permettrait de mieux développer l’interdisciplinarité. Il faut développer une approche par compétence mais croiser certains enseignements qui peuvent communs comme l’éthique, la législation,…”, ajoute-t-elle. “Cela permettrait également d’éviter la concurrence entre professionnels de santé, créée dans le cadre du concours de la PACES”, affiche Lisa Cann.
La FNESI contre le “gâchis des concours”
“Nous avons déjà abordé dans le cadre de cette Grande conférence de Santé, la question de la sélection et des quotas. En pratique, ce système est un échec sur la régulation que ce soit sur le nombre de professionnels de santé ou leur répartition sur le territoire”, note la président de la FNESI.
“D’ailleurs, affirme Lisa Cann, de nombreux étudiants vont étudier à l’étranger pour éviter ce système de concours. les chiffres sont particulièrement élevés pour les kinés. Jusqu’à 40 % des kinés inscrits au tableau de l’Ordre ont étudié à l’étranger. Pour les infirmiers, 8 % des quotas de places dans les IFSI ne sont jamais remplis, sans parler de la déperdition de 20 % entre le première et la troisième année. Globalement, dans un système de formation européen ouvert, un système fermé comme le nôtre n’a pas de sens”.
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Cyrienne Clerc
Le sondage du SNPI : souhaitez-vous une première année commune des études de santé afin de donner aux étudiants un temps de réflexion pour choisir le concours qu’ils prépareront ? Ou bien préférez vous le respect des trois filières professionnelles : soins infirmiers, médico-technique, rééducation ?
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