En semaine 28 (semaine du 6 au 12 juillet), “le nombre de cas confirmés (et donc le taux d’incidence), le nombre d’actes SOS médecins, le nombre de passages aux urgences pour suspicion de Covid-19 ainsi que le nombre de clusters sont en augmentation en comparaison à la semaine précédente“, confirme Santé Publique France dans son bulletin épidémiologique du 17 juillet.
“L’augmentation du nombre de cas de Covid-19 survient dans le contexte d’une accentuation des efforts de dépistage avec une augmentation de patients traités“, est-il indiqué.
Néanmoins, “l’augmentation du nombre de cas s’accentue“, prévient Santé Publique France (+19% entre la semaine 28 et la semaine 27 vs + 13% entre la semaine 27 et la semaine 26) et elle est désormais supérieure à l’augmentation des dépistages.
Augmentation des cas symptomatiques
Les personnes asymptomatiques représenteraient 64% des personnes testées et 55 % des cas positifs. Cependant, l’augmentation du nombre de personnes testées est plus importante chez les personnes présentant des symptômes (+103% entre la semaine 26 et la semaine 28) que chez les personnes asymptomatiques (+35% entre la semaine 26 et la semaine 28).
De même, l’augmentation du nombre de résultats positifs est plus importante chez les personnes présentant des symptômes (+59% entre la semaine 26 et la semaine 28) que chez les personnes n’en présentant pas (+33% entre les semaines 26 et 28).
Les taux de positivité restent stables chez les asymptomatiques.
“Ces résultats montrent que l’augmentation des cas n’est pas uniquement liée à l’intensification des actions de dépistage de personnes asymptomatiques dans le cadre d’investigations, mais reflète également une augmentation du nombre de cas symptomatiques“, explique Santé Publique France.
Ces différents résultats signent une augmentation réelle de la dynamique de transmission de l’infection à SARS-COV-2 en France métropolitaine.
Stabilisation des admissions
Les nombres de nouvelles admissions en hospitalisation et en réanimation pour Covid-19 se maintiennent à des niveaux bas, fait par ailleurs savoir Santé Publique France.
“En cas de reprise d’activité épidémique, ces indicateurs sont cependant plus tardifs du fait des délais entre la survenue des symptômes et l’hospitalisation“. Le nombre de patients actuellement hospitalisés en réanimation pour Covid-19 est inférieur à 600 patients, note-t-on.
Dépistage insuffisant pour les personnes symptomatiques
“Ces augmentations surviennent alors que le recours aux soins et la réalisation de tests RT-PCR des personnes présentant des signes cliniques compatibles avec une infection COVID-19 restent très insuffisants“, signale Santé Publique France.
Dans le cadre de la surveillance COVIDNet, il apparait que seuls 22% des personnes ayant présenté des symptômes évocateurs de Covid-19 ont bénéficié d’une prescription pour un test diagnostique depuis la semaine 27, et seuls 14% ont rapporté avoir été testées en RT-PCR. “Du fait de ce défaut de recours aux soins, le nombre de cas confirmés pourrait être ainsi sensiblement sous-estimé“.
Clusters en augmentation, décès en diminution
Les clusters (hors épisodes familiaux en milieux restreints) en cours d’investigation sont en augmentation en France métropolitaine (97 clusters au 15 juillet Vs 68 au 8 juillet) et deux épisodes présentent une diffusion communautaire (Seine-Maritime et Mayenne). Les clusters survenus dans les établissements médico-sociaux (incluant les Ehpad) ont été suivis tout au long de l’épidémie et le nombre de nouveaux épisodes signalés par ces établissements est désormais très faible.
Le nombre hebdomadaire de décès et le taux de décès liés au Covid-19 pour 100 000 habitants sont en diminution depuis le 6 avril.
Rédaction ActuSoins
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