Cathéters et bactériémies nosocomiales

Cathéters et bactériémies nosocomiales

Une étude réalisée sur les infections nosocomiales et publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire montre que  14,9% des bactéries ont été contractées en réanimation et 74,8% en court séjour.

Staphylocoque doré - © Microbe World
Staphylocoque doré – © Microbe World

L’objectif principal de cette étude était de comparer la prévalence des bactériémies nosocomiales (BN) en réanimation et hors réanimation à partir des données de l’enquête nationale de prévalence des infections nosocomiales (IN) de 2012.

Les objectifs secondaires de l’étude étaient de décrire les patients bactériémiques et les bactériémies en réanimation et hors réanimation, et d’étudier les facteurs associés aux bactériémies acquises dans les établissements de santé.

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Résultats

Parmi les 216 387 patients inclus dans l’étude, 2,4% étaient hospitalisés en réanimation, 65,9 % en court séjour et 31,7 % en soins de suite et de réadaptation (SSR).

Bien que la prévalence des BN soit plus élevée en réanimation (3,2 %contre 0,6 % en courts séjours et 0,2 % en SSR), les trois quarts des BN surviennent en court séjour (74,8% contre 14,9% en réanimation).

Les BN liées à un cathéter représentaient 42,0 % des BN en réanimation, 44,7 % en court séjour et 19,0% en SSR. Les BN non liées à un cathéter étaient plus souvent secondaires à une pneumonie en réanimation (15,3 %), à une infection urinaire en court séjour (25,4 %) ou en SSR (45,7 %).

La survenue d’une BN était associée à de nombreux facteurs liés au patient, le principal étant l’exposition à un cathéter. Après ajustement, le risque de survenue d’une BN en réanimation ne différait pas significativement de celui en court séjour.

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 Elargir la surveillance aux courts séjours

Les auteurs de cette étude estiment que les efforts de prévention et de surveillance devraient être élargis aux patients à risque en dehors de la réanimation, notamment ceux porteurs de cathéter.

“La surveillance pourrait être restreinte aux patients les plus à risque, c’est-à-dire hospitalisés depuis plus d’une semaine voire dès quatre jours, porteurs d’un cathéter périphérique ou central, en court séjour comme en réanimation. Il serait également possible de se concentrer sur les bactéries nosocomiales évitables par des actions ciblées sur les patients à risque”, indiquent les auteurs.

Rédaction ActuSoins

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