Le ministère a mandaté Sandrine Hurel, députée de Seine Maritime, parlementaire en mission auprès de Marisol Touraine, pour formuler des recommandations afin de “faire évoluer le principe de l’obligation vaccinale, et lever les obstacles financiers à la vaccination” selon un communiqué du ministère.
Cette nomination s’inscrit dans le cadre du programme national d’amélioration de la politique vaccinale 2012-2017, qui prévoit notamment la facilitation de l’accès à la vaccination et la redéfinition des notions de vaccination recommandée et de vaccination obligatoire.
Une des mesures du programme, déjà évoquée dans le projet de loi santé, et très controversée par les syndicats infirmiers ainsi que par les médecins, serait d’autoriser les pharmaciens à pratiquer la vaccination. Un moyen de rendre plus “accessible” ce soin, selon Marisol Touraine, ministre de la santé. “Pourquoi est-ce que je propose ça ? Parce qu’il y a de moins en moins de gens qui se vaccinent”, a expliqué le 20 octobre dernier, la ministre sur i-Télé. “La couverture vaccinale baisse. Si vous prenez les bébés, ils sont vaccinés à presque 100%. Si vous prenez un vaccin contre la grippe, chez les plus de 65 ans (…) il y a un Français sur deux seulement qui se vaccine”, a détaillé Marisol Touraine.
Comprendre la baisse des vaccinations
Alors que le ministère évoque des “obstacles financiers”, de nombreuses voies, y compris dans le milieu de la santé, se font entendre depuis quelques années sur les méfaits possibles de certains vaccins, appelant à la prudence dans leur utilisation. C’est le cas d’Olivier Toma, président du C2DS, et directeur de l’Agence Primum non nocere. Le président du C2DS dénonce entre autres “une campagne de vaccination massive, ne prenant pas en compte le cas par cas“. ” Quelqu’un, dont on peut facilement deviner les motivations, a décidé qu’il fallait une injection tous les mois, tous les ans, etc. Ce qui explique dans doute la santé florissante des fabricants de vaccins dont les plus célères ont presque réussi à se faire passer pour des bienfaiteurs de l’humanité“.
Pour lui, certains procédés, comme une simple sérologie vaccinale pour mesurer les anti-corps et ne vacciner que les personnes qui en ont besoin et “au bon moment de la vie”, permettraient de réduire les risques d’effets secondaires ou même d’éviter de se faire vacciner pour rien. Plutôt que de faire des campagnes de vaccinations massives, il faudrait mettre à disposition de chaque personne, “un calendrier vaccinal personnel” puisque “chaque personne réagit de façon spécifique sur le plan immunologique et qu’il faut en tenir compte“.
Ces dernières années, de nombreux cas d’effets indésirables liés aux vaccins ou à leurs adjuvants ont été médiatisés, ce qui expliquerait, outre les aspects financiers et pratiques évoqués par le ministère, la méfiance des français vis à vis de la vaccination.
Vacciner en masse ?
Ce n’est pas la vaccination qui est remise en question par les détracteurs de la “vaccination massive”, mais bien le manque de précautions préalables à la vaccination.
Alors que la vaccination a permis le contrôle – voire l’éradication- de nombreuses maladies infectieuses, certaines, qui ne devraient plus tuer ni même exister, reviennent ces derniers temps. La semaine dernière, la rougeole a tué un enfant de 18 mois en Allemagne. Aux Etats-Unis, ce même virus connaît une flambée spectaculaire avec des dizaines de cas recensés en Californie au mois de février. Cette recrudescence de la rougeole sur de nombreuses années, y compris en France, fait suite à une étude frauduleuse, datant de 1998 et depuis identifiée comme mensongère et malhonnête, affirmant que la vaccination pouvait entraîner une forme d’autisme chez les enfants.
La vaccination, quelque qu’elle soit, a de plus en plus mauvaise presse. De nombreux reportages télévisés ont dénoncé par exemple la présence d’aluminium dans les adjuvants, alors que ces derniers pourraient être remplacés par des substances non nocives.
Pour le gouvernement, pas de changement de direction : il faut poursuivre la vaccination et la promouvoir coûte que coûte afin de protéger le maximum de personnes.
Sandrine Hurel, sera chargée de comprendre les démotivations des français, de simplifier les notions de vaccination recommandée et de vaccination obligatoire, mais également de faire des propositions concrètes pour améliorer le taux d’adhésion des Français et des professionnels de santé à la vaccination.
Marisol Touraine, ministre de la santé, rappelle à l’occasion de cette étude et par le biais d’un communiqué de presse, l’importance de la vaccination pour se protéger et protéger les autres contre les maladies.
Malika Surbled
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