Et si les architectes prenaient en compte les besoins des soignants ?

Et si les architectes prenaient en compte les besoins des soignants ?

Optimisation de l’espace, choix des matériaux, personnalisation des lieux de soins… A l’hôpital, l’heure est à la collaboration entre soignants et maîtres d’œuvre pour construire des établissements plus performants. Mais la recette fonctionne plus ou moins bien… 

Le vaste projet du CHU d’Orléans – 1300 lits, 185 000 m2 et un bâtiment de 600 mètres de long – a permis de rassembler sur un seul lieu, à La Source, deux établissements existants et distants de onze kilomètres. © Luc Boegly

Construire un hôpital ou une clinique prend du temps. Entre cinq et dix ans depuis le moment où le besoin d’un nouvel établissement de soins se fait sentir, en passant par le déblocage des fonds publics ou privés, la levée des contraintes foncières, la sélection du maître d’oeuvre puis la conception du programme et du projet. Un long calendrier qui laisse bien souvent le temps au projet médical d’évoluer entre la commande et la livraison du bâtiment.

Illustration avec le chantier du CHR d’Orléans, lancé dans les années 2000 et livré en janvier 2015. L’objectif était de rassembler dans ce nouveau centre hospitalier régional, sur un seul lieu à La Source, deux établissements existants et distants de onze kilomètres. Au regard des chiffres, ce chantier hospitalier qui comprenait une phase de démolition reconstruction est le plus important de France : 1300 lits, 185 000 m2 et un bâtiment de 600 mètres de long.

La concertation, une étape obligée… en principe

© Luc Boegly

C’est l’agence groupe 6, spécialisée dans la conception des établissements de santé, qui a conçu le CHR d’Orléans. Thierry Bernardoux, l’architecte en charge du chantier, décrit une concertation initiée avec le personnel soignant : « notre premier geste en tant que maître d’œuvre a été de rencontrer les utilisateurs et notamment les soignants lors de réunions de concertations organisées parfois pendant plusieurs semaines. »

Dans le cadre des procédures publiques, cependant, c’est un programmiste qui conçoit la trame d’un nouvel hôpital, comme un condensé des demandes des utilisateurs. L’architecte, lorsqu’il entre en piste, conçoit l’enveloppe à l’intérieur de laquelle, ce programme devra être mis en musique.

Comme tout projet architectural, un hôpital doit être agréable, fonctionnel et répondre aux préoccupations du personnel et des patients. « Mais nos esquisses ne sont que des interprétations de leurs besoins et parfois, on se trompe,  et donc on modifie », reconnaît Thierry Bernardoux.

C’est ce qui s’est passé à Orléans en effet : « la direction de l’hôpital voulait des salles de bloc les plus homogènes possible, or les chirurgiens aiment bien s’approprier les salles en fonction des pathologies et des pratiques, ils nous ont demandé d’ajouter des aménagements techniques. »

Les requêtes sont venues aussi des infirmiers qui souhaitaient la mise à disposition de chariots de soins pour remplacer les armoires de médicaments. A l’arrivée, chaque patient dispose finalement de son chariot personnalisé ce qui permet aux équipes de soins de faire des préparations au pied du malade et réduit leurs déplacements. Un progrès pour les soignants qui a obligé notamment les architectes à concevoir des chambres un peu plus grandes pour  loger les chariots sans difficulté.

Eviter les kilomètres à parcourir dans des hôpitaux XXL

Le nouveau CHU d'Orléans est le premier hôpital labellisé Haute Qualité Environnementale
Le nouveau CHU d’Orléans est le premier hôpital labellisé Haute Qualité Environnementale. © Mathieu Ducros.

Les proportions XXL qu’affichent les nouveaux établissements de soins sont une contrainte récurrente. A Orléans par exemple, il a fallu imaginer des « découpes verticales » et « horizontales » pour redonner une échelle humaine au lieu. « Nous avons conçu une organisation en pôles de soins, car nous voulions absolument éviter l’effet barre et un bâti qui oblige les gens à faire des kilomètres toute la journée. Pour cette raison nous avons notamment prévu plusieurs entrées », décrit l’architecte. Une préoccupation contrariée depuis, par la condamnation des entrées pour des raisons de sécurité liées au plan Vigipirate. « Ceci donne lieu malheureusement à de nombreux retours négatifs, de la part des utilisateurs », reconnaît l’architecte.

A Toulouse, l’architecte Gérard Huet co-fondateur de l’agence Kardham Cardete Huet architecture, ne partage pas tout à fait la même approche en matière de projets de santé. « Lorsque la commande est publique, la collaboration avec les  soignants est inexistante », estime l’architecte au regard de ses expériences. Il a notamment conçu l’hôpital Pierre Paul Riquet à Purpan (CHU de Toulouse), reconstruit l’hôpital de Cahors dans le Lot…

« La plus grande partie de la consultation se fait au moment de la réalisation du programme et nous interdit par la suite tout contact avec les soignants. Au mieux, avons nous la possibilité d’adapter nos projets à la marge pendant la phase travaux », décrit-il. C’est ce qui s’est passé notamment pour  le site de Purpan : un projet de 85 000 m2, 600 lits, 25 blocs opératoires, dont les travaux ont duré cinq ans et nécessité 328 M€ d’investissements.

Au plan médical, l’hôpital PPR a permis la réorganisation du site de Purpan avec la création d’un bâtiment Urgences réanimation médecine, directement accessible.

hôpital Pierre Paul Riquet à Purpan (CHU de Toulouse) : un projet de 85 000 m2, 600 lits, 25 blocs opératoires
L’hôpital Pierre Paul Riquet à Purpan (CHU de Toulouse) : un projet de 85 000 m2, 600 lits, 25 blocs opératoires. © Christian Michel.

Au regard de ces contraintes, l’architecture peut–elle vraiment aider aux soins ? « Nous essayons en tout cas de concevoir des projets qui permettent un confort maximal aux malades comme au personnel, avec le moins de locaux possibles sans lumière naturelle, et le moins de distance possible à parcourir entre les services. Un dernier objectif qui n’a pas forcément été atteint à Toulouse », reconnaît l’architecte.

A l’ouverture de l’hôpital Pierre Paul Riquet en effet les personnels soignants avaient beaucoup protesté à propos des importantes distances à parcourir au quotidien, compte tenu de la nouvelle configuration du bâtiment. Et cette difficulté se retrouve dans de nombreux  hôpitaux.

Quand les infirmières ont voix au chapitre 

Cardio Center de la Clinique Pasteur à Toulouse : un projet conçu en plusieurs phases pour intégrer des modifications permanentes
Le Cardio Center de la Clinique Pasteur à Toulouse : un projet conçu en plusieurs phases pour intégrer des modifications permanentes”. © Groupe Khardam

Dans les établissements privés les modes d’action sont bien différents. Illustration avec la construction du Cardio Center de la clinique Pasteur, premier établissement de santé privé et français en cardiologie, situé en plein centre de Toulouse. Dans cette clinique indépendante qui appartient à son personnel, le moindre choix lié à des investissements pour agrandir et faire évoluer la structure, sont plus que jamais soumis aux salariés, (soignants et non soignants).

Pour accueillir un cardiocenter de dimension européenne, l’établissement a lancé en 2014 la construction d’une extension de 11 000 m2 connectée à l’existant, un  bâtiment baptisé Passerelle. Ce chantier très contraint par un foncier étroit a été totalement conçu en plusieurs phases et le sixième et dernier étage ne sera livré qu’en mai prochain.  « Ce choix très particulier a beaucoup étonné les architectes (l’agence Kardham Cardete Huet architecture) mais nous a permis de garder la main, de travailler nos plans au fur et à mesure de l’avancée du chantier et d’intégrer des modifications permanentes  concernant les aménagements de salles, les positions de locaux et les retours d’expériences des soignants », raconte Olivier Geoffroy, le directeur informatique, technique et logistique de la clinique.

De la hauteur des plans de travail dans les infirmeries, en passant par les choix de revêtements des sols et des murs, et le positionnement du mobilier dans les blocs…, Florence Etchegaray, directrice des soins infirmiers a pris part à toutes les discussions. « Au début les archis nous ont pris pour des fous », raconte l’infirmière, mais nous avons tenu bon et finalement nous avons un outil qui correspond parfaitement à nos attentes. » 

Pour aménager les blocs, un groupe de travail a donc été constitué et les soignants de Pasteur ont visité d’autres établissements pour voir comment les projets étaient conçus : « nous avons fait des tests de brancards électriques pour faciliter le travail des brancardiers et l’ergonomie du transfert des patients. »

Les infirmières n’ont pas été oubliées. « Des infirmeries annexes équipées d’un système d’appel malade ont été créées pour réduire les va-et-vient et les infirmeries principales ont été recentrées au sein du service », constate Florence Etchegaray.

A l’arrivée la clinique se félicite d’avoir tenu son budget (35 millions d’euros), grâce à ces ajustements permanents. « Nous avons aussi réussi un projet qui améliore le flux des patients et donc leur confort avec un accès unique et vertical qui va de l’ambulance, aux urgences et jusqu’aux soins. Les personnels qui ont déjà pris possession de leur service ne voudraient plus revenir en arrière », assure Olivier Geoffroy.

Béatrice Girard

Actusoins magazine pour infirmier infirmière hospitalière et libéraleCet article est initialement paru dans le n°24 (avril 2017) d’ ActuSoins Magazine.

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Maître d’œuvre et maître d’ouvrage

Chargé de la réalisation de l’ouvrage, le maître d’œuvre conçoit les plans, dirige et contrôle l’exécution des travaux, coordonne les différentes personnes qui travaillent sur un même projet et livre le produit une fois terminé. Choisi par le maître d’ouvrage pour qui le projet est réalisé, il l’assiste pour la réception des ouvrages et le règlement des comptes avec les entrepreneurs.

Chez Capio, des bâtiments témoins pour tester les nouvelles cliniques

Le groupe suédois fait le choix de tester ses nouveaux équipements avant de valider leur configuration. Pour les soignants c’est une aide au changement qui facilite la projection dans le futur outil de travail.

Delphine Beji, architecte chez AIA : "Nos bâtiments témoins permettent d'appréhender l'ergonomie des locaux et d'aller dans le détail jusqu'à l'emplacement des prises électriques
Delphine Beji, architecte chez AIA : “Nos bâtiments témoins permettent d’appréhender l’ergonomie des locaux et d’aller dans le détail jusqu’à l’emplacement des prises électriques”. © E.Saillet

Pour le groupe suédois Capio, acteur majeur de l’hospitalisation privée avec vingt-deux établissements en France, chaque projet de nouvelle clinique (construction, fusion, réhabilitation…) est mené dans une démarche de co-construction et de collaboration avec l’architecte maître d’œuvre. Un choix très volontariste qui va même jusqu’à construire, pour chaque projet, un bâtiment témoin afin de permettre aux personnels soignants d’en valider l’aménagement en amont de l’ouverture.

C’est ce qui s’est passé près de Toulouse à l’automne dernier sur le chantier de la future clinique Capio Croix du Sud -33 000 m2 et 392 lits, 29 salles de blocs et une maternité- dont l’ouverture est prévue à l’automne 2018. Pendant deux mois, les soignants ont pu scruter dans les moindres détails une salle de bloc, un poste infirmier et une chambre de patient.

Se projeter dans le futur lieu de travail

« Ceci a eu un impact très positif pour moi, raconte Angélique Servat, cadre de santé infirmier dans l’établissement. En tant que soignant, même si nous connaissons notre outil de travail, cette immersion nous a permis de prendre conscience de la réalité de notre futur lieu de travail et c’est motivant ! »

Motivant et utile puisque cette période de test a aussi permis de modifier à la demande d’Angélique et de ses collègues, un certain nombre de détails. « Dans les chambres nous avons par exemple demandé une diminution de la taille des placards pour récupérer de l’espace autour du lit et faciliter les soins. Dans le poste infirmier nous avons demandé de remplacer du mobilier fixe par du mobilier modulable pour nous permettre de gérer notre espace au mieux, en fonction de nos besoins », décrit la soignante.

Ce nouvel établissement est l’occasion pour le groupe Capio de regrouper sur un seul site, deux autres cliniques existantes (Saint Jean Languedoc et le Parc), qui souffrent de vétusté ou de manque de place.

Réaliser des simulations

« Dans ce projet de fusion, ce pavillon témoin nous a permis de réaliser des simulations de prises en charge de patients et cela fait partie intégrante de l’accompagnement au changement », pointe Claude Porcher,  la directrice de projet Capio La croix du sud. Dans quelques mois,  les équipes soignantes de ces différents établissements seront donc amenées à apprendre à travailler ensemble.

Avec cette expérience Capio n’en était pas à son coup d’essai. A Bayonne, le groupe avait déjà confié au même maître d’œuvre (AIA Architectes) la construction de la clinique  Belharra ouverte en 2015, pour regrouper là aussi en un seul site les cliniques St Etienne, Paumy et Lafourcade. « On vient nous chercher un peu pour ça, car c’est dans notre culture d’accompagner les maîtres d’ouvrage », annonce Delphine Beji, l’architecte qui a suivi ces deux chantiers. « Nous faisons particulièrement attention à l’orientation des bâtiments, leur implantation par rapport au terrain et aux vents dominants, mais aussi à l’apport de la lumière naturelle qui devra apporter un ensoleillement agréable mais pas gênant », souligne-t-elle. 

Et ici aussi, c’est un bâtiment témoin de 400 m2 qui a permis de valider tous les détails d’ergonomie. « Nos bâtiments témoins permettent d’appréhender l’ergonomie des locaux et d’aller dans le détail jusqu’à l’emplacement des prises électriques », décrit l’architecte. A Bayonne, par exemple pour casser la sensation de longs couloirs, elle a positionné les unités d’hébergements autour de grands patios vitrés végétalisés. « Ce bâtiment a entrainé un surcoût de 400 000 €, mais le retour sur investissement a été monumental, estime Nicolas Bobet, le directeur régional Aquitaine du groupe Capio, car il a évité toute modification postérieure. »

B.G.

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35 réactions

  1. Quelle vaste blague. .. entre le ppr où on fait en moyenne 11km par jour rien qu’au bloc opératoire, et à la clinique pasteur “qui appartient à son personnel, soignant et non soignant” ça se saurait non? ???

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  3. Quand on sait que Pierre Paul Riquet à Toulouse, s’enfonce gentiment depuis l’installation des services à l’intérieur …

    Faudrait déjà que ce soit construit correctement avant de penser à autre chose

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  4. Pablo Le Corbac

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  5. Oui, non seulement,cela serait la moindre des choses ,mais cette collaboration devrait non pas être uniquement consultative mais délibérative.En effet,le nombre de réalisations hospitalières non fonctionnelles ne se comptent plus et le coût des aménagements indispensables est important

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  6. Héloïse c’est pour toi ça

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  7. Déjà qu’on fasse les portes assez larges pour passer les lits …

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  8. C’est utopique….. ça n’arrivera jamais!

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  9. Manu Lelong

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  10. mais ça existe déja. J’ai eu la chance de participer à une construction et rénovation du CHD Vendée en travaillant avec les architectes et le DG de l’établissement.Un réel bonheur pour un DS et les équipes soignantes ont participé et leurs besoins ont été pris en compte…

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  11. Ça se saurait..

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  12. Non non il y a des maîtres d oeuvre pleinement à l écoute des soignants. Il faut savoir les choisir. Tout en respectant l enveloppe financière. J ai eu la chance de travailler avec plusieurs

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  13. Theo Veillé

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  14. Isa Daniel … l
    Appel malade qui traverse pas la chambre ou encore la lumière de la salle de bain de l’autre côté de la porte lôl …

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  15. Déjà dans les années 90 il y avait des comités de pilotage où nous faisions les Guignols : “on comprend votre problématique mais sur les plans on ne peut rien changer…” Ok on sert à quoi alors !? A rien ! Juste perdre du temps… Et je constate que c’est toujours pareil ! Quelle belle évolution !!!

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    Appel malade qui traverse pas la chambre ou encore la lumière de la salle de bain de l’autre côté de la porte lôl …

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  17. Déjà dans les années 90 il y avait des comités de pilotage où nous faisions les Guignols : “on comprend votre problématique mais sur les plans on ne peut rien changer…” Ok on sert à quoi alors !? A rien ! Juste perdre du temps… Et je constate que c’est toujours pareil ! Quelle belle évolution !!!

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  18. ENFIN une bonne idée , ils devraient de même pour les logements à mobilité réduite aussi

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  20. Une utopie…!

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  22. C’est bien sur le papier…
    Mais en final, c’est du temps perdu pour les soignants qui ont perdu du temps dans ces réunions. On vient de le vivre dans notre CH.

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  23. Une salle relax avec des beaux masseurs rien que pour les professionnels ? Un jacuzzi ?

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  24. entre soignants ? qu’on nous donne le minimum de matériel décent et de respect et on en reparlera de ces conneries

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  25. Il serait temps exemple de conneries des entrés de chambres ou les lits ne passent pas Mdr il faut démonter pour les entrer ou les sortir

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  26. Bla bla bla ….

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  27. Ça fait juste 26 ans qu on en parle … et 26 ans plus tard ça ressort. Tous ces gestionnaires sont des clowns arrivistes. Écœurant.

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  28. Au début ça marche, mais dès qu’il faut faire les comptes !!!!

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  29. Il serait temps !!!!!!

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  30. Je travaille à l’hôpital de la Croix rousse à Lyon et s’il y a eu concertation avec le personnel soignant cela n’a servi à rien . Salle de soins sans fenêtre donc + de 25° C , plan tarabiscoté des services , pas de prise pour les ordinateurs dans les couloirs dans certains services donc obligation de rentrer le chariot dans la chambre, peinture murale non lessivable etc… Et pourtant le CHRU se félicite d’avoir eu monsieur Portzemparc comme architecte!

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