Week-end noir pour les sages-femmes

Deux semaines après leur dernière mobilisation, les sages-femmes renouvellent leur appel : elles veulent obtenir plus de réponses à leurs revendications. Des préavis de grève ont été déposés de vendredi à lundi. 

Week-end noir pour les sages-femmes

© Mikumi / iStock

Les chiffres annoncés par les organisations des sages-femmes sont parlants : "40 % des sages-femmes hospitalières sont en épuisement professionnel, 7 étudiants sur 10 ont des symptômes dépressifs et 27% d'entre eux ont pensé à arrêter la formation", indique l'Organisation nationale syndicale des sages-femmes (ONSSF).

Les sages-femmes pointent  du doigt un ensemble de dysfonctionnements : elles font le constat d'une "situation dramatique des maternités françaises où la sécurité des femmes et des nouveau-nés ne tient qu'à un fil", indique l'ONSSF. 

Revendications plurielles en partie entendues

Les organisations représentatives des sages-femmes se mobilisent depuis plusieurs mois pour obtenir une meilleure reconnaissance de la profession, sur le  plan salarial et statutaire, une évolution de la formation et davantage d'effectifs dans les maternités. 

Déjà reçues par le cabinet d'Olivier Véran à l'issue de la précédente mobilisation du 7 octobre, elles avaient été en partie entendues, notamment sur les questions de rémunération, des effectifs, des conditions de travail, de la 6e année de formation, avait considéré sur APM news, Vincent Porteous, membre du bureau de l'Ufmict-CGT. 

"Plusieurs de nos points de revendication semblent avoir été entendus par le ministère", confirme l'ONSSF dans un communiqué. L'organisation cite notamment la mise en place d'une "mission conjointe pour définir les modalités d'une 6e année d'étude", la reprise des discussions sur les décrets régissant les effectifs en maternité, ainsi que les "propositions d'évolution de la rémunération allant timidement dans le sens d'une meilleure reconnaissance".

Elle rappelle ses autres revendications pour les sages-femmes hospitalières, dont la "bi-appartenance hospitalo-universitaire", l'exercice mixte et la "gestion nationale des postes de sages-femmes". 

De son côté, l'UNSSF (Union nationale des syndicats de sages-femmes), qui appelle également à la mobilisation, explique : "L'UNSSF a accueilli favorablement le maintien des sages-femmes hospitalières dans la fonction publique par la création d'une filière médicale, en revanche, la revalorisation salariale n'est pas à la hauteur. 

L'UNSSF réclame par ailleurs "une réécriture urgente des décrets de périnatalité en y intégrant des ratios de professionnels par secteur d'activité afin de garantir une qualité de vie au travail et une prise en charge respectueuse des familles"; "une augmentation du budget dédié à la CNAM avant la reprise des négociations de l'avenant 5 à la convention nationale des sages-femmes libérales"; la visibilité des sages-femmes managers en périnatalité dans la gouvernance de l'hôpital" et "l'engagement de l'intégration universitaire de la formation des sages-femmes".

Rédaction ActuSoins 

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