Ségur de la santé : l’Ordre infirmier lance les états généraux de la profession infirmière

L'ONI (Ordre national des infirmiers) vient d'annoncer le lancement des états généraux de la profession infirmière. Objectifs ?   Renforcer la contribution infirmière au Ségur de la santé, enrichir les propositions portées par l'ONI et "porter la voix des 700 000 infirmiers de France" pour une revalorisation globale de la profession. 

Ségur de la santé : l'Ordre infirmier lance les états généraux de la profession infirmièreAlors que l'Ordre national des infirmiers est la seule organisation représentative spécifique aux infirmiers présente au Ségur de la santé (avec la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers pour les étudiants), l'instance annonce vouloir enrichir ses propositions en "rassemblant toutes les forces vives de la profession". 

L'ONI collaborera ainsi, annonce l'instance, avec différents collectifs infirmiers (associations, syndicats). Il s'appuiera sur des avis d'experts du monde la santé (professeurs, infirmiers Maitres de conférences, directeurs d'établissement, juristes, économistes, représentants des usagers...) ainsi que "l'ensemble de la profession" via une "consultation en ligne", fait-il savoir. 

"Vendredi 5 juin, 24 organisations infirmières (collectifs, associations, syndicats...) ont participé à la réunion de lancement", indique l'instance. 

>> LIRE AUSSI - Revalorisation salariale des soignants : la FHF crée un simulateur pour calculer le gain sur sa fiche de paie >>

Objectif : consensus

A l'issue de ces états généraux, l'ONI présentera, dans le cadre du Ségur de la santé, "des propositions qui font consensus au sein de la profession". 

Il s'agit de "porter la voix des 700 000 infirmiers de France pour une revalorisation globale de la profession (compétences, salaires, carrière...) au sein d'un système de santé plus efficace, plus durable, et plus humain."

Conditions de travail et compétences

"Dans le cadre des états généraux, les forces vives de la profession infirmière travaillent sur des mesures concrètes visant à augmenter le nombre d'infirmier(e)s et intégrer des ratios infirmiers /patients spécifiques à chaque service à l'hôpital, afin de garantir la qualité et la sécurité des soins pour tous les patients", indique l'ONI. 

Ces "forces vives" visent aussi le développement des compétences. Il s'agit de "réviser les textes encadrant l'exercice de la profession". L'ONI cite ainsi une enquête en ligne réalisée du 7 au 11 mai (à laquelle plus de 70 000 infirmiers ont répondu), qui indique que près des trois quarts des infirmiers répondants pensent "qu'au regard des enseignements de la crise, leur champ de compétences doit être élargi."

"Le système de santé de demain doit être en mesure de relever le défi du grand-âge, de la prise en charge de patients atteints de maladie chronique toujours plus nombreux, de la désertification médicale...Nous infirmiers, savons réaliser des diagnostics cliniques, orienter vers d'autres professionnels de santé, coordonner un parcours de soins, adapter des prescriptions, veiller à l'observance des traitements, faire de la prévention, de l'éducation thérapeutique...sans se départir d'une approche profondément humaine dans nos relations avec les patients ", estime l'ONI. 

Question des carrières et réflexion sur la formation

L'ONI souhaite aussi aborder la question des carrières. Il s'agit de suivre "l'évolution des compétences et des souhaits d'orientation et/ou de spécialisation".

"Aujourd'hui, un infirmier reste en moyenne 7 ans en établissement public ou privé. Il est indispensable de travailler sur l'attractivité et le potentiel d'évolution tout au long de la carrière de la profession infirmière", estime l'instance. 

L'ONI porte aussi une réflexion sur la formation, et souhaite finaliser le processus d'universitarisation : bac +3 pour la formation initiale; bac +5 pour les spécialités et la pratique avancée. Il s'agit aussi de développer la recherche en sciences infirmières, fait-il savoir. 

La concertation visera aussi à renforcer la réflexion autour du lien ville-hôpital. "Si notre système de santé a besoin d'un hôpital plus fort, celui-ci doit pouvoir s'appuyer davantage sur un réseau de soins en ville pour le compléter, voire le soulager, et les infirmiers sont un maillon essentiel de la santé à domicile."

Enfin, l'instance souhaite renforcer "la représentation infirmière des infirmiers dans le système de santé". 

Rédaction ActuSoins

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter Actusoins

Abonnez-vous à la newsletter des soignants :

Faire un don

Vous avez aimé cet article ? Faites un don pour nous aider à vous fournir du contenu de qualité !

faire un don

Réagir à cet article

retour haut de page
362 rq / 4,011 sec