Urgences : l’hôpital Saint-Antoine (AP-HP) sort de la grève après 11 mois de mobilisation

L'hôpital Saint-Antoine (AP-HP) a signé un protocole de sortie de grève, près d'un an après avoir été le premier à entrer dans la mobilisation, fait savoir un article de l'agence de presse APMnews. 

Urgences : l'hôpital Saint-Antoine (AP-HP) sort de la grève après 11 mois de mobilisation

L'AP-HP a confirmé l'information auprès de l'APM, précisant que le protocole a été signé le 14 février dernier. 

Le personnel paramédical des urgences de l'hôpital Saint-Antoine avait été le premier à se mobiliser, après plusieurs agressions dans le service, revendiquant de meilleures conditions d'exercice et une revalorisation des rémunérations. 

Le mouvement, organisé au sein du collectif Inter-Urgences, s'est ensuite étendu à l'AP-HP, puis aux urgences des autres régions, avant de se généraliser à tous les services aux aux professionnels médicaux, qui ont lancé des mouvements de grève dès l'automne 2019. 

Le protocole a été signé avec la CFDT après un vote des équipes favorables à 89%, apprend-t-on. "Il n'a pas été reconnu par l'équipe de nuit", a néanmoins fait savoir l'AP-HP à l'APM. 

Au sujet de ses engagements en lien avec une sécurité renforcée,  l'AP-HP a cité la "garantie de la présence permanente d'un agent de sécurité au niveau de l'accueil des urgences 24h/24 et 7j/7, la présence de nuit d'un deuxième agent de sécurité, la mise en place d'un système d'appel à renfort dans les box pour sécuriser le personnel" ainsi que "des travaux d'amélioration de la sécurisation des locaux comme l'installation d'un système de vidéosurveillance". 

Le protocole concerne également "l'accès possible à la formation pour les professionnels aides-soignants, le versement de l'indemnité forfaitaire de risque d'un montant net de 100 euros par mois pour les personnels" qui exercent au service des urgences et "la nouvelle indemnité pour travaux dangereux, insalubres et salissants". 

"Une prime unique de 250€ octroyée seulement en cas de sortie de grève a pesé sur le choix du personnel", a indiqué à l'APM Olivier Youinou, cosecrétaire général SUD à l'AP-HP. Il a également ajouté que la décision s'expliquait en partie "parce que le mouvement n'est plus spécifique aux urgences", relevant que, dans le même temps, "le principe de grève reconductible n'est pas actée encore" dans le contexte d'une mobilisation générale à l'hôpital. 

D'autres protocoles d'accord ont été signés dans les services des urgences des hôpitaux Trousseau, Robert-Debré, Antoine-Béclère (urgences adultes et pédiatriques), Pitié-Salpétrière, Henri-Mondor, Tenon, Ambroise-Paré (urgences adultes et pédiatriques), Saint-Louis, Necker-Enfants malades et à l'hôpital européen Georges-Pompidou. 

Rédaction ActuSoins

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