Renoncement aux soins : 4 français sur 10 concernés

Plus de quatre français sur dix ont renoncé ou reporté des soins du fait de délais d'attente trop longs pour avoir un rendez-vous ou à cause d'un reste à charge trop important, indique un sondage BVA pour France Assos Santé. 

Le renoncement ou le report de soins n'est pas anodin, mentionne l'étude : il a eu des conséquences négatives pour la majorité des français concernés.

Globalement, 64% des personnes ont constaté des changements au niveau psychique ou physique après avoir renoncé ou reporté des soins. Le résultat s'élève à 71% pour les personnes ayant une maladie chronique. 

Revers du déséquilibre territorial de l'offre de soins

L'absence de médecin disponible a déjà conduit un médecin sur cinq (17%) et une personne ayant une maladie chronique sur quatre (24%) à se rendre aux urgences lors des deux dernières années, indique le sondage. 

De fait, le délai moyen d'obtention d'un rendez-vous chez un spécialiste pour une consultation en raison de l'apparition ou d'aggravation de symptômes est perçu comme conséquent puisqu'il est déclaré d'un à trois mois par les français concernés. 

Si le temps de trajet jusqu'au médecin spécialiste (ophtalmologue, gynécologue, dermatologue, spécialiste ORL) est d'environ 30 minutes en moyenne pour les français concernés, il s'allonge généralement auprès des personnes vivant en zone rurale (ces derniers mettent par exemple 39 minutes pour se rendre chez un ophtalmologue, contre 27 minutes pour l'ensemble de la population). 

Une offre de soins inégalement accessible sur le plan financier

Le dépassement d'honoraires lors de consulations de médecins spécialistes apparaît fréquent, puisque près de 7 français sur 10 disent y être confrontés de temps en temps, voire souvent (67%). 

Alors que la DREES pointe un reste à charge tendant à baisser, cela ne se traduit pas dans la perception des français : le reste à charge après remboursement de la sécurité sociale et de la mutuelle est en effet perçu comme ayant augmenté depuis quelques années par la majorité des personnes interrogées (58%). 

Solutions au manque d'accès aux soins, la CMU-C et l'ACS font néanmoins parfois l'objet de discrimination : une personne bénéficiaire de la CMU-C ou de l'ACS sur quatre affirme en effet s'être déjà vu refuser un rendez-vous médical en raison de son attribution (24%). 

Rédaction ActuSoins

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