Décès d’un patient suite à une erreur d’injection : six mois de prison avec sursis pour une IDE et une ESI

Une ancienne étudiante en soins infirmiers et la jeune diplômée qui l'encadrait ont été jugées responsables du décès d'un sexagénaire, suite à une intraveineuse de chlorure de potassium en lieu et place d'une injection de corticoïdes.Le tribunal correctionnel de les a condamné à six mois de prison avec sursis. 

Décès d'un patient suite à une erreur d'injection : six mois de prison avec sursis pour une infirmière et une étudiante en soins infirmiersLe 10 septembre 2014, une étudiante en soins infirmiers en troisième année avait effectué une intraveineuse de chlorure de potassium à la place d'une injection de corticoïdes. Le chlorure de potassium était destiné à une autre malade.

L'étudiante, âgée de 36 ans, avait interverti les deux seringues et le patient, âgé de 62 ans, avait immédiatement fait un arrêt cardiaque. L'infirmière qui l'encadrait, jeune diplômée de 22 ans, n'avait pas vérifié juste avant l'injection s'il s'agissait de la bonne seringue.

La présidente du tribunal correctionnel de Bordeaux a suivi les réquisitions du ministère pour cet homicide involontaire. Elle a déclaré les deux jeunes femmes "coupables", estimant que l'étudiante infirmière avait été "particulièrement négligente". Concernant l'infirmière qui l'encadrait, la condamnation ne sera pas inscrite au casier judiciaire.

La relaxe pour l'institut Bergonié, centre de traitement du cancer bordelais, a été notamment motivée par le fait qu'il y a eu "rupture dans la chaîne d'administration du produit" par les deux femmes.

L'avocate des parties civiles, Marie-Hélène Lapalus-Dignac, a estimé lors de l'audience du 24 novembre que les deux femmes n'avaient pas "suffisamment d'expérience". Elle a reproché à l'Institut Bergonié de n'avoir "pas mis du matériel adéquat" et un programme de formation pour l'utilisation du chlorure de potassium. Selon l'Institut Bergonié, les règles d'administration de ce produit ont été renforcées depuis cet accident au sein de l'établissement.

Sources : AFP et Le Généraliste

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Réactions

37 réponses pour “Décès d’un patient suite à une erreur d’injection : six mois de prison avec sursis pour une IDE et une ESI”

  1. qu’on me dise encore que tout le monde a les mêmes responsabilités je fais un malheur

  2. Gui Yaume dit :

    6 mois l’homicide par négligence… cela aurait pu être bien plus.

  3. Cecile Fuzeau dit :

    Des fois ca me fait peur car personne n’est a l’abri

  4. Cecile Fuzeau dit :

    Je triuve que le jugement est bien dur
    On a toujours la volonte de bien faire et je compati avec kes 2

  5. Mehdi Amir dit :

    Je préfère ne rien dire personne n’est à l’abri de faire une erreur, malheureusement.

  6. Pau Line dit :

    Yous Lilia Loubna LS Ibtissem Hafdi Sanaa ES ca fait trop peur

  7. Colette Gabro dit :

    C’est vraiment malheureux rip madame

  8. Claire c’est ça qu’on parlait hier midi …

  9. Métier à haute responsabilité mais peu reconnu

  10. Manon Berlito dit :

    Aie aie aie malheureux IIvan Berlot

  11. Niko Bro dit :

    L’erreur classique et malheureusement fatale avec du KCl. On a largement les moyens techniques d’éviter ce genre d’accident. Qu’est-ce qu’on fait, on attend la prochaine bavure ?

  12. Et tout ça pour 1600€ par mois. Il est grand temps que nos politiques comprennent que nos responsabilités sont incompatibles avec les critères de productivité fixés par le ministère via les ARS

    • Gui Yaume dit :

      alors même payé 3.000 ou 10.000€ par mois, une erreur grossière comme celle-ci arrivera. le problème est l’encadrement, les moyens donnés pour celui-ci et la jeunesse de l’encadrant. Sortir du DE et encader m’a toujours posé soucis…

    • Manu Rohaut dit :

      La jeunesse de l’encadrant ne change rien à la qualité de l’encadrement …

      Pour devenir « moniteur de secourisme », c’est 80 heures de formation …. des semaines de préparation comme « aide moniteur », un référentiel technique et un référentiel pédagogique.

      Quand on arrêtera de croire que la formation c’est « fait comme moi » parce qu’on à « toujours fait comme ça » …

      Peut-être que le niveau des « formateurs » pourra évoluer !

      En tant qu’infirmier ET moniteur de secourisme, je peux vous assurer que le niveau d’encadrement de « secouriste » est bien moins contraignant que celui d’ESI.

      On pourrait en dire autant pour le métier de « moniteur d’auto-école » dont la formation initiale est supérieure à 600 heures et devrait passer à 1200 heures.

      Loin de moi l’idée de dévaloriser les moniteurs d’auto-école, mais sauf erreur de ma part 1200 heures de formation initiale c’est certainement pas pour apprendre le code de la route … et vérifier les questions d’examens.

      Comme quoi quand on prétend « former » encore faudrait-il avoir des compétences pédagogiques ET pas seulement.

      Combien j’ai de collègues qui s’inventent intervenant(e)s en IFSI au seul prétexte d’avoir 5, 10 ou 15 ans de pratique.

      Un technicien n’a jamais fait un pédagogue et réciproquement 😉

  13. Obé LaJaune dit :

    Mélanie Desson ça fait peur …

  14. Et oui, la responsabilité juridique des soignants… Il faut être vigilant, tu imagines? Plus de carrière possible après une tel évènement… Et la pauvre dame de 62 ans qui est décédée… 🙁

  15. Olivier Malentraide on en parlait mercredi!!!

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