AP-HP : une difficile mobilisation mais une colère intacte

Environ 800 personnes selon la préfecture, et 2 500 selon les organisateurs, ont manifesté le 17 septembre devant le siège de l’AP-HP contre le projet de réforme de l'organisation du temps de travail à l'appel de l'intersyndicale (CGT, SUD, FO, CFDT, CFE-CGC, CFTC et Unsa).

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Particulièrement remarquée, l’installation d’un hôpital de fortune, rue de Rivoli. Ils ont aussi installé quelques tentes dans lesquelles ils proposaient aux passants de mesurer leur tension afin de dépister une éventuelle hypertension.

Parallèlement, environ 400 agents, selon Olivier Youinou, ont occupé la place de l'Opéra et bloqué le trafic pendant 1h30.

La direction a recensé 8,66 % de grévistes à la mi-journée. Le taux de gréviste, de 34 % lors de la première mobilisation, était retombé à 12,5 % le 18 juin.

Recul du nombre de grévistes et retenues sur les salaires

Pour le représentant de SUD AP-HP, Olivier Youinou, contacté par l'APM, cette mobilisation montre toutefois que la "colère exprimée fortement au printemps est loin d'être retombée". Les agents ont participé à la journée malgré les retenues sur salaires qu'ils ont subies pour leurs précédentes mobilisations. Pour lui, les agents attendent désormais des syndicats qu'ils "transforment l'essai". Le 25 juin, ils étaient entre 1 500 et 2 000 manifestants selon la Préfecture

Dans leur ligne de mire, le projet de réforme des 35 heures visant les 75 000 agents (hors médecins) des 39 établissements de l'AP-HP, annoncé au printemps par Martin Hirsch, et qui permettrait selon lui "d'économiser plus de 20 millions d'euros" et de "sauver 4 000 emplois par an".

Il s'agit notamment de réduire les plages journalières des agents, qui travaillent majoritairement 7h36 ou 7H50 par jour, à 7h30, un rythme qui entraînerait la perte de trois RTT par an, et d'autres jours de congés propres à l'AP-HP, selon les syndicats.

L'intersyndicale a annoncé ne plus vouloir discuter avec Martin Hirsch, en appelant au ministère de la Santé. Elle réclame toujours le maintien des journées de RTT ainsi que 10.000 embauches supplémentaires "pour faire face à la hausse d'activité" ainsi que le remboursement des jours de grève alors que l'AP-HP doit de nombreux jours de RTT et de récupération aux agents.

Des expérimentations dans une dizaine de services pendant l'été

Cinq des sept syndicats avaient refusé fin juin la feuille de route proposée par la direction générale et les deux seuls qui avaient entamé des discussions (CFDT et SUD) ont quitté début juillet la table des négociations, rappelle-t-on.

Pour l'intersyndicale, l'attitude de la direction générale et les expériences de "terrain" sur la réorganisation du temps de travail pendant cette période "démontre une volonté d'accélérer une mise en oeuvre de sa réforme, malgré l'opposition des personnels et un contexte difficile connu en période de congé annuel".

« Martin Hirsch veut faire passer en force sa réforme, explique Rose-May Rousseau, secrétaire générale de l’USAP-CGT, en mettant en place des réunions de diagnostic et des expériences autour de la réorganisation du temps de travail au centre hospitalier Sud Francilien et à Cochin, malgré l’opposition des syndicats et du personnel.»

« Les discussions sont au point mort, c’est encéphalogramme plat », assure Jean-Marc Devauchelle, le secrétaire général de SUD Santé Solidaires à l’AP-HP, qui regrette le « mutisme » du gouvernement dans ce dossier.

Rédaction ActuSoins avec AFP, APM, Le Monde, Le Quotidien du Médecin

 

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Réactions

4 réponses pour “AP-HP : une difficile mobilisation mais une colère intacte”

  1. et les syndicats ne feron!!! rien , ils servent a rien !!!!!!!!!

  2. mobiliser ? on se fout de nous… qui en a entendu parler aux infos ? notre sort et donc celui de ces beaufs de français n’intéressent personne mais ça viendra se plaindre que c’est mal soigné ensuite… du moment qu’il y a du foot et les guignols à la télé

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