(Edito) La démagogie de l’Ordre infirmier

(Edito) La démagogie de l’Ordre infirmier

Face à la fronde syndicale et aux menaces ministérielles de suppression de l’Ordre infirmier, ce dernier fait appel aux sondages et aux Français. Selon un sondage IPSOS auprès d’un échantillon “représentatif” de 975 personnes, 94% des Français soutiennent l’inscription obligatoire à l’Ordre des infirmiers pour garantir la sécurité des soins.

Edito La démagogie de l'Ordre infirmier“En tentant d’abroger l’Ordre national des infirmiers (ONI), par une mesure glissée dans le futur projet de loi de Santé, la Ministre de la Santé ne s’attendait sûrement pas à être largement désavouée par l’opinion publique. (…) Une opposition massive se dégage contre la suppression de l’Ordre puisque 94 % des Français approuvent le maintien de l’inscription obligatoire et plébiscitent les missions effectuées par l’ONI”, commente l’Ordre.

Mais, à quelle question ont répondu les 975 sondés ? L’intitulé est légèrement biaisé : “la loi rend actuellement obligatoire l’inscription à l’Ordre de chaque in?rmier a?n que la profession puisse être contrôlée. Etes-vous favorable à cette obligation ?

Un plébiscite biaisé

Les question précédentes avait d’ailleurs tendance à induire cette réponse : pour chacune des missions suivantes assurées par l’Ordre (s’assurer que chaque infirmier dispose d’un diplôme et des compétences nécessaires, définir les règles déontologiques et sanctionner les manquements), dites si cette mission est importante. La réponse est bien entendu positive à plus de 95 %.

De même la question précédente remporte toujours le score inégalé de 95 % :” l’Ordre est un organisme qui a pour mission en France de représenter tous les infirmiers quel que soit leur statut professionnel ou leurs spécialités auprès des pouvoirs publics. Estimez-vous que c’est une bonne chose ?”.

Questions toujours bien introduites par d’autres du type : estimez-vous que les conditions d’exercice du métier vont devenir plus difficile (oui à 95 %) et que les responsabilités des infirmiers vont augmenter (oui à 88 %). Dans un tel environnement plus contraignant, mieux vaux un bon gendarme. Mais comme lors des élections, mieux vaut se méfier de tels scores qui semblent peu démocratiques !

Une bonne image de la profession

Les premières questions et les réponses reflètent la bonne image de la profession  (97% dont 40% de très bonne) au sein de l’opinion publique. Cette popularité est largement basée sur l’expérience puisque six Français sur dix ont reçu des soins infirmiers ou l’un de leurs proches, ces 12 derniers mois.

Les résultats sont très positifs et très encourageants pour les infirmiers. Les Français connaissent notre profession et l’apprécient largement sur des critères objectifs”, souligne Didier Borniche, président de l’Ordre national des infirmiers.

Vus par les Français, les infirmiers ont un métier qui exige une très forte disponibilité, pour 96 % des personnes interrogées et ils ont un niveau de compétence élevée, pour 87 % des sondés. Quant à leur métier, il n’est pas reconnu à sa juste valeur par les pouvoirs publics (80 %).

Par ailleurs, en toute logique, les Français affirment à 98% que la qualité et la sécurité des soins sont une préoccupation majeure.

La suppression de l’Ordre : une idéologie dangereuse ?

Ainsi sensibilisés, près de 9 Français sur 10 (86%) jugent que la suppression de l’Ordre aurait des conséquences négatives sur la sécurité des soins des patients et 89 % désapprouvent la suppression de l’Ordre par la ministre de la Santé (qui n’est pour l’instant qu’une hypothèse de travail, même si une ébauche de projet de loi intégrait cette suppression).

 “Ces résultats nous confortent totalement dans notre conviction que l’Ordre est avant tout au service des patients et des usagers du système de santé”, explique Didier Borniche, président de l’ONI.

“Les Français placent la sécurité des soins au plus haut dans la hiérarchie de leurs exigences à l’égard du système de santé. Ils sentent bien qu’en voulant supprimer l’Ordre Infirmier la ministre de la Santé veut casser le thermomètre pour cacher les problèmes et fera ainsi courir un risque aux patients au regard de la sécurité des soins dispensés par les infirmiers”, poursuit-il.

“Avec cette volonté de suppression, madame Touraine ne porte plus l’intérêt général, elle cède à une posture idéologique dangereuse”, conclut-il. La ministre appréciera !

Cyrienne Clerc

 

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