Mais qui est Virginia Henderson ?

Seuls les derniers de leur promotion, les retardataires ou les éternels absents n’en ont pas entendu parler. Et encore. Dans ce milieu, il faut le faire pour ne pas connaître Virginia Henderson. Mais qui se cache derrière ce nom, finalement plus évocateur d’un concept que d’une personne ? Éclairage sur une vie, consacrée au bien-être des malades mais aussi à la défense et à la promotion des infirmières.

Mais qui est Virginia Henderson ?

Virginia Henderson - DR

Des actions variées Il suffit de s’enquérir de ce que les infirmiers connaissent de Virginia Henderson, pour comprendre que généralement, elle est reléguée au banc des théoriciennes. « Virginia Henderson, c’est les quatorze besoins, l’amour en moins ». Si Arnold, étudiant en soins infirmiers, plaisante facilement du modèle conceptuel enseigné depuis des décennies dans les IFSI, c’est que celui-ci  est souvent considéré comme rébarbatif, démodé ou impossible à mettre en application. Pourtant, Virginia Henderson, ce n’est pas que les quatorze besoins. C’est aussi et surtout une femme qui s’est impliquée toute sa vie dans l’amélioration du soin infirmier et dans la recherche. Son grand succès est d’avoir réussi  à imposer sa vision du soin porté sur le malade et non sur sa maladie. Elle a également su marquer un changement radical de l’image de l’infirmière considérée à l’époque comme une simple exécutante. « Inévitablement, lorsque les infirmières assurent le rôle du médecin, elles délèguent leur fonction première à un personnel qui n’est pas préparé comme il convient à cette fonction », déclarait-elle dans son livre the nature of nursing en 1966. Selon elle, la recherche offre aux infirmières la possibilité de « prouver au public le bien-fondé des soins » et de « légitimer leur statut ». Une vie bien remplie En s’éteignant à 98 ans en 1996, Virginia Henderson est une véritable protagoniste du XXe siècle. Sa vie est d’abord marquée par la première guerre mondiale, alors qu’elle n’a que seize ans. Elle décide alors de devenir infirmière. Son diplôme en poche, elle débute dans un dispensaire. Animée par une réflexion et une remise en question des actes et comportements infirmiers, elle se forge des convictions professionnelles qui seront la base de son œuvre. Le désir de transmettre son savoir se manifeste alors qu’elle n’a que vingt-six ans. Elle devient alors enseignante, tout en faisant des gardes le week-end pour « garder la main ». Elle part du principe que l’apprentissage se fait par l’expérimentation et privilégie pour ses étudiants la pluralité et la multiplicité des lieux de stage. Elle est en quelque sorte à l’origine des fonctionnements actuels de l’enseignement infirmier. Certaine que de solides connaissances en anatomie et en physiologie sont indispensables, elle poursuit des études universitaires. Puis, elle se consacre à la révision de livres sur les pratiques de soins et répertorie tous les écrits destinés aux infirmières. Conférences, débats, essais sur la nature des soins infirmiers, contribution à l’avancée de l’image de la profession, et hommages du monde entier s’en suivront.

Malika Surbled

Pour aller plus loin : La nature des soins infirmiers (consultable dans certaines bibliothèques universitaires) : Texte intégral de V. Henderson traduit de l’anglais. Introduit par Marie-Françoise Collière (1994).

Abonnez-vous à la newsletter des soignants :

Faire un don

Vous avez aimé cet article ? Faites un don pour nous aider à vous fournir du contenu de qualité !

faire un don

Réactions

37 réponses pour “Mais qui est Virginia Henderson ?”

  1. mrz dit :

    virginia a oublie un 15eme besoin:
    il est represente en une satisfaction du cote orgasme pour reconforter et rendre plus a l’aise le patient

  2. Pascale MEYER dit :

    Pour ceux qui critiquent le modèle de Virginia Henderson qui peut paraître obsolète par rapport aux conditions d’exercice actuel des infirmiers, je leur conseille de découvrir le modèle présenté par « Michel NADOT ». Celui ci s’est appuyé sur l’étude concrète du travail quotidien des IDE en tenant compte de son évolution et de la dimension « Temps » consacré au patient. Cette nouvelle vision est intéressante et ouvre de nouvelles pistes sur ce qu’est le soin infirmier aujourd’hui.
    Voici le lien qui vouis permettra de le découvrir:
    http://www.infirmiers.com/ressources-infirmieres/documentation/entretien-avec-michel-nadot.html
    Bonne lecture

  3. je touve qu’ on lui doit comme meme du respect cette dame !!!!!elle a laisser quelque chose d’utile non??

  4. je touve qu’ on lui doit comme meme du respect cette dame !!!!!elle a laisser quelque chose d’utile non??

  5. Juju dit :

    Elle nous a enseigné qu’il ne suffit pas de répondre aux prescriptions médicales mais au contraire a inculqué la notion du « prendre soin »
    Les critiques sont faciles mais que proposeriez vous en remplacement? je suis curieuse d’avoir des réponses à cette question….

  6. zaza12 dit :

    je suis entièrement de l’avis de Hugues !
    J’ai beaucoup de respect pour cette dame .
    Je m’inquiète pour l’avenir de la profession …

  7. hugues dechilly dit :

    avec tout le respect qui doit être du à une dame qui a beaucoup donné à la profession infirmière,

    il est clair que la pauvre doit se retourner dans sa tombe en permanence, compte tenu des misères qui sont faites au quotidien à cette même profession infirmière et la faculté qu’ont les IDE à avaler des couleuvres à longueur de journée sans même réagir ou dire non, tout simplement …

  8. celle qui nous faisait galérer à l’école d’IDE 🙂 ,on ne peut l’oublier

  9. Une grande dame OK mais elle n’a pas réussi a nous émanciper de notre hiérarchie médicale

  10. breizhone dit :

    Nous avons peut être plus ou moins apprécié le concept laissé par Virginia Henderson mais comme Florence Nightingale au dela du concept il faut saluer la démarche d’un infirmière qui dans un contexte de domination médicale ,s’est remise en question ,a cherché à améliorer la prise en charge des patients,a élaboré des méthodes ,des stratégies,pour donner à notre métier un caractère scientifique,une certaine autonomie,d’être des acteurs de la santé publique,en obsevant ce qui se fait et voir ce qui peut être amélioré et comment l’améliorer ,il faut salué cette implication ,comment serai notre métier si les pres de 500 000 ide de France suivaient leurs exemples. salut

  11. Viviane, je n’ai jamais dit ni fait paraitre que c’était de la connerie, mais je m’attacherais aux 14 besoins si un jour on m’offrait la possibilité d’avoir 1 patient ou 2 pour 1 infirmier (pure utopie). Et c’est là que je rejoins complètement Laurence, car en attendant, je ne suis pas auprès de mes patients. Tant mieux pour ceux qui ont ça en livre de chevet…, un patient reste un patient, et non pas un nom sur une feuille de papier où l’on s’amuse à faire des phrases sur sa prise en charge.

  12. la classification la plus simple des besoins fondamentaux de l’être humain… outils essentiel pour l’analyse et la mise en place d’un diagnostique infirmier qui aboutira à des soins adaptés….ESSENTIEL dans les professions paramédicales. et les gens qui tournent çà en dérision, ne méritent pas d’être plus gradés que moi, qui ne suis qu’une petite aide soignante!!!

    • Eléonor dit :

      une simple petite aide-soignante !! Mais si on n’existait pas, comment feraient les infirmières entre toilettes, médoc et pansements ???
      Christelle, nous sommes indispensables, dommage qu’on ne soit pas reconnues. Je ne dénigre pas les infirmièr(e)s qui sont eux aussi indispensables ! mais soyons fières de notre travail car nous l’aimons malgré toutes les difficultés du métier.

    • Juju dit :

      Il n’y a pas de « petite aide soignante »
      Vous avez un rôle essentiel auprès des patients et votre analyse me semble bien plus pertinente que d’autres

  13. Aleks Andre dit :

    Il est clair que c’est largement démodé mais est-ce que nos supers cadres complètement dépassés par la réalité sont prêts à l’entendre ? En revanche j’ai quand même du respect (parce qu’il faut à mon sens respecter l’histoire et les fondements de notre profession) pour cette dame qui s’est impliquée largement (visiblement) pour les soins infirmiers. Maintenant je ne comprends pas que ce soit toujours enseigné en 2011…

  14. Elle a pondu 14 conneries fondamentales….

  15. Aurore Nochez dit :

    une aide dans l’approche du patient mais ne surtout pas en faire un indispensable dans les soins infirmiers.

  16. Parce qu’on avait le choix???? j’ai pas vu, sinon j’aurais fait des cocottes en papier des tites cases avec des tites croix, et je serai plus longtemps auprès de mes patients pour les SOIGNER, et les AIDER

  17. Céline Carton dit :

    Florence Nightingale a également oeuvré de manière significative pour la profession, à quand un article aussi concis et clair sur cette grande dame ?
    Merci.

  18. Scalpel dit :

    Elle a sorti la profession de sa léthargie, et quoi qu’on en dise, ça impose le respect.

  19. il y a les pour et il y a les contre mais il ne faut pas tout mélanger….

  20. C’est de la plus pure connerie, un os à ronger, pendant ce temps-là, tout foutait le camps……

  21. bel hommage à la « Dame à la lampe  » qui a su si bien dire et retranscrire les fondements de notre métier, métier pour la reconnaissance duquel Elle s’est battue toute sa vie ! Christophe n’empêche que si l’un ou plusieurs de tes besoins fondamentaux n’est ou ne sont pas satisfaits au mieux, « tu vis mal et parfois tu trépasses » Merci Virginia pour votre passé au service de notre profession c’est à dire de l’Homme, qu »aujourd’hui nous avons appris a prendre en compte et non nous contenter de soigner une maladie, un DE ça s’acquiert, ça se mérite !

  22. Sophie Gros dit :

    qui ne la connait pas?

  23. Elle aurait mieux fait de se casser une jambe le jour où elle a pondu ses 14 besoins….ça nous aurait évité des pages et des pages d’écritures au diplôme….

  24. oui qui n’a pas appris les 14 besoins de virginia ????

  25. je suis maintenant en retraite mais je veux dire que grâce à virginia Anderson nous avons pris conscience des besoins de l’être humain et que nous avons mieux personnalisé nos soins. les transmissions entre nous les infirmières et nos collègues aide- soignantes étaient plus ciblées et pertinentes.

  26. Régine Fortuné dit :

    Eh ben merci

  27. Karine Michel dit :

    c’est clair qu’il faut le faire….moi j’ai aimé bossé sur les besoins….

  28. Brizzi Christelle dit :

    c claire mais ça ma bien pris la tête !!!!!!

  29. Janick Voyeux dit :

    wé faut le faire!!!!!!!! elle remplace Maslow ;-))

  30. Brizzi Christelle dit :

    elle a rédigé les 14 besoins fondamentaux

Réagir à cet article

retour haut de page
7384 rq / 8,504 sec