La justice et la CPAM accusent une infirmière de 41 ans exerçant à Escaudain (Nord) d’avoir falsifié de nombreuses ordonnances délivrées par des généralistes afin d’escroquer la caisse en mentant sur ses prestations.
La CPAM a décidé de se livrer à des contrôles après avoir constaté un chiffre d’affaires « quatre fois supérieur » à la moyenne de la profession dans la région. Un chiffre qui s’explique, d’après la défense, simplement parce que l’infirmière libérale a repris la patientèle de sa mère et qu’elle collabore avec deux autres infirmières.
Quant aux « bidouillages », sur les ordonnances, comme elle les appelle, il s’agissait de rattraper les erreurs et oublis manifestes des médecins, sans avoir à repasser par eux.
La CPAM réclame 66 500 euros, correspondant, d’après son représentant, aux actes non prescrits par des médecins. le procureur a requis un an de prison avec sursis simple ainsi que l’interdiction d’exercer le métier d’infirmière libérale pendant 5 ans.
Pour la défense, c’est « la maison qui rend fou », comme dans Les 12 Travaux d’Astérix, brocardant l’administration « qui nous fait crouler sous la paperasse ». Concernant les demandes de la CPAM, l’avocate a réclamé un renvoi aux intérêts civils pour étudier chaque cas « point par point », doutant sérieusement du bien fondé de la demande.
Verdict le 15 avril.
Rédaction ActuSoins, avec La Voix du Nord
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