Le ministère de la santé souhaite se doter d’un dispositif de mesure régulière des délais d’attente d’accès aux soins. Il s’agit, selon l’appel d’offres lancé par le ministère, d’une « étude qualitative préalable à la mise en place d’un dispositif statistique ».

A ce stade, les questions sont encore nombreuses. Quel périmètre de soins et d’activités adopter : les consultations de médecins spécialistes, de chirurgiens-dentistes, les examens de santé, les chirurgies, les traitements,… ?
Quelle est par ailleurs la définition précise du délai d’attente, quand il s’agit de prendre en compte le degré de gravité, les fonctionnements souvent disparates de la permanence des soins en ville ?
Quatre phases sont prévues : une revue de littérature, une phase de recensement des besoins et des sources, la réalisation de monographies d’acteurs sur cinq à six territoires et la rédaction du rapport final qui pourrait intervenir au second semestre 2014.
Le ministère rappelle que si la mesure de l’accès géographique aux soins est « bien documentée », les statistiques sur les temps d’attente du patient avant sa prise en charge en soins primaires sont rares, tout comme les données de comparaison internationales.
Selon une enquête du fonds du Commonwealth, datant de 2010, 62% des Français avaient accès à un médecin ou une infirmière, le jour même ou le lendemain. Mais les chiffres sont nettement moins optimistes quand il s’agit de consulter un spécialiste : en 2011, selon une enquête Ifop, il fallait en moyenne patienter 103 jours pour voir un ophtalmologiste, 51 jours pour un gynécologue, 38 jours pour un dermatologue,…contre quatre jours pour un généraliste. Une moyenne qui ne prend pas en compte les inégalités territoriales.
Claire Dubois









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